Un mouvement de grève illimitée a débuté ce mercredi 8 juillet 2015 au centre hospitalier Gabriel Martin (CHGM) de Saint-Paul, à l'appel de l'intersyndicale UNSA, FO, CFDT. Les grévistes s'inquiètent du projet de rapprochement avec l'établissement public de santé mentale (EPSMR) et demandent des garanties, notamment sur le maintien des effectifs. Une soixantaine d'agents ont cessé le travail.
Une soixantaine d’agents du CHGM ont cessé le travail ce mercredi 8 juillet 2015. Ils s’inquiètent du projet de rapprochement entre le centre hospitalier et l’EPSMR voisin, prévu à l’origine pour le premier trimestre 2016, mais qui pourrait voir le jour dès le mois de septembre 2015. "On voit notre établissement se faire dépouiller par la direction de l’EPSMR avec l’accord de l’ARS sur ce sujet", estime ainsi Dominique Legros, secrétaire de section CFDT.
L’intersyndicale voit d’un mauvais œil la création d’une direction commune pour les deux établissements et craint une réduction des effectifs. "Nous avons déjà des directions fonctionnelless communes qui fonctionnent très mal", affirme ainsi Dominique Legros, selon lequel ce rapprochement reviendrait à une "une absorption de Gabriel Martin par l’EPSMR avec l’aval de l’ARS".
Ce mercredi matin, les grévistes se sont rendus symboliquement dans le bureau de David Le Spegagne, responsable du projet, pour le déménager. "C’est donc un fantôme !", se sont exclamés les dirigeants syndicaux, une fois le bureau vide.
Ils devraient toutefois trouver une oreille attentive du côté du directeur du CHGM, Gérald Kerbidi. "Tout d’abord, il n’y a pas de fusion aujourd’hui. Il ne faut pas prononcer ce mot. Je ne dirais pas qu’il est tabou, mais ce n’est pas la volonté des deux établissements", souligne-t-il, désireux de demeurer à l’écoute des agents : "Je comprends les inquiétudes. Il y a ici un millier d’agents, c’est peut-être un millier de situations individuelles qui sont en attente de solutions, dont il faut tenir compte absolument dans les processus (...). Il s’agit pour de lever les inquiétudes et s’il faut prendre un peu plus de temps, on prendra un peu plus de temps."
Certes mais pour l’heure, le projet semble avoir toutefois accéléré. "C’était prévu pour le premier trimestre 2016, mais on est en train d’affiner le projet. La date qui est annoncée, Ça pourrait être septembre, mais il n’y a pas de date précise annoncée", confie Gérald Kerbidi.
Surtout, ce dernier assure que les effectifs ne devraient pas être réduits. "Il n’y aura pas de licenciement. Je m’engage vraiment de façon formelle. À terme, il est évident que la façon dont on exercera notre métier changera, mais pour l’instant il n’y a pas de licenciements annoncés", insiste-t-il.
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