Quatre jours après leur médaille d'argent décrochée lors du championnat d'Europe, les joueuses de l'équipe de France de basket était de passage sur le campus du Tampon ce jeudi 4 juillet après-midi, dans le cadre du Run-Ball. L'occasion pour la capitaine des Bleues Céline Dumerc de revenir sur le parcours des désormais célèbres " Braqueuses ". " Nous sommes ravies d'avoir écrit l'histoire, mais on va surtout tout faire pour que cette histoire continue à être écrite ", a notamment confié la marraine de cette troisième édition du Run-Ball, qui participera avec ses coéquipières à un grand match de gala ce samedi soir au gymnase du Port.
L'ambiance était bien plus détendue que vendredi dernier, ce jeudi après-midi, sur le campus de l'université du Tampon. Si un service d'ordre avait été dépêché pour la venue de Tony Parker, les basketteuses de l’équipe de France sont arrivées avec beaucoup plus de simplicité et de sérénité. Et c’est en toute décontraction que les meneuses de jeu Céline Dumerc et Edwige Lawson ont pris place sous la tente installée à l’occasion d’un point presse aux côtés de leur entraîneur Pierre Vincent.
Arrivés mercredi, tous trois savourent leurs premiers jours sur l’île, cadre idéal pour évacuer la pression d’un championnat d’Europe organisé en France et surtout d’une finale rageante, perdue d’un petit point dimanche face à l’Espagne. " C’est une belle transition et un cadre sympathique pour parler du basket féminin ", lance ainsi Céline Dumerc, capitaine de celles que l’on surnomme les Braqueuses depuis leur victoire à l’Euro 2009, référence à leur capacité de renverser un match perdu d’avance.
Entre vacances et basket, leur séjour réunionnais a notamment pour objectif de poursuivre la promotion de leur sport, dans la foulée de ce championnat d’Europe. " Le basket féminin est souvent considéré comme un sous-produit, mais c’est lui qui ramène les médailles ! ", affirme ainsi Pierre Vincent, également entraîneur de l’équipe masculine de Villeurbanne. " Le basket masculin peut paraître plus spectaculaire, mais pour moi il n’y a pas de différence ", poursuit-il.
Ayant rempli toutes les salles où elles sont passées, ayant battu des records d’audience télévisuelle – près de 5 millions de téléspectateurs pour la finale -, les Braqueuses ont pleinement rempli leur mission. " On a senti beaucoup de soutien ", confie Edwige Lawson, qui a décidé d’arrêter sa carrière à la suite de cet Euro. Elle ajoute, encore émue : " Les salles étaient pleines, on a reçu beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, et lorsque le public a chanté la Marseillaise dans le quatrième quart-temps de la finale… Je n’avais jamais connu quelque chose comme ça ! "
La déception et les regrets sont encore là, mais les Braqueuses, si elles n’ont pas encore pu revoir les images de la cruelle finale, ont encore de l’envie à revendre. " On va continuer avec la même envie, le même enthousiasme. On ne sait pas si les médias vont continuer à nous suivre, mais nous, on va rester les mêmes ", assure Céline Dumerc, figure de proue de l’équipe.
Après être allées saluer les jeunes participantes du Run-Ball, les basketteuses tricolores sont retournées à leurs vacances bien méritées. Mais elles devront rapidement rechausser les baskets puisque se profile un grand match de gala, samedi à partir de 19h30 au gymnase Cotur du Port, où elles affronteront une sélection d’autres joueuses professionnelles.
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