C'est la passion qui continue de le faire courir. Après plus de vingt ans passés à militer pour faire une place aux personnes en situation de handicap dans le milieu sportif, George-Marie Nacoulivala, référent sport handicap à la ville de Saint-Denis, a toujours la pêche.
Présent aux côtés des athlètes au complexe sportif de Champ-Fleuri, il y a un groupe d’entraînement d’athlétisme destiné aux personnes en situation de handicap géré par l’Office municipal des sports, celui que tout le monde appelle “Nacou” se réjouit que chacun puisse y “sauter, courir et lancer”.
“Le handicap était tabou chez les Réunionnais dans les années 80. Aujourd’hui, il n’y a pas de rejet, au contraire les gens sont satisfaits de voir des personnes handicapées faire du sport et ils les encouragent. On parle plus du sport handicap, mais ça ne veut pas dire qu’on a plus de licenciés”, regrette-t-il.
Ainsi, l’île compte environ 300 licenciés en handisport, pratiqué par les “personnes qui ont une déficience sensorielle et physique”, précise Nacou , et un peu moins de 300 licenciés en sport adapté, qui concerne cette fois les déficients intellectuels, ou encore les personnes souffrant de trisomie ou de troubles psychiques. “C’est bien peu quand on sait que rien qu’à Saint-Denis, il y aurait environ 3000 personnes porteuses de handicap”, déplore George-Marie Nacoulivala.
Neanmoins, le sport adapté a déjà ses étoiles à La Réunion, à l’image de Margaret Gustave, déficiente intellectuelle. En août dernier, la jeune femme, qui compte parmi les protégés de Nacou, a remporté la médaille d’or de lancer de poids aux Jeux des îles de sport adapté.
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