Quatre jours après avoir été reçu par Emmanuel Macron à Brégançon, François Bayrou, tient une conférence de presse ce lundi 25 août 2025, pour défendre le plan d'économies de 44 milliards qu'il a annoncé le 15 juillet. Le Premier ministre s'exprime juste avant une rentrée politique qui s'annonce tendue. Le chef du gouvernement est menacé d'une nouvelle motion de censure. Des appels à bloquer le pays le 10 septembre circulent (Photo : rb/www.imazpress.com)
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C'est la fin de ce live consacré à la prise de parole de François Bayrou.
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Le PS ne voit pas "comment il pourrait voter la confiance"
Arthur Delaporte, porte-parole du Parti socialiste, affirme qu’il ne voit pas "comment nous pourrions voter la confiance", sans trancher sur le fait de voter contre ou de s'abstenir.
"Aujourd’hui, j’ai vu un Premier ministre sourd à la colère du peuple. (…) Nous considérons que cela doit cesser. On verra si d’ici 8 septembre, il est capable d’écouter qu’il y a une autre voie possible."
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Les Ecologistes se prononceront "contre" le vote de confiance
La secrétaire générale des Ecologistes, Marine Tondelier, a réagi sur X à l’annonce du premier ministre selon laquelle il va engager la confiance du gouvernement le 8 septembre.
"François Bayrou pense pouvoir partir en héros incompris. Ce vote de confiance (qu’il n’a pas fait en arrivant) est de fait une démission. Les Ecologistes n’ont pas confiance dans ce Premier ministre qui porte un projet irresponsable aussi bien socialement qu’environnementalement. Nous voterons contre", écrit-elle.
François Bayrou pense pouvoir partir en héros incompris.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) August 25, 2025
Ce vote de confiance (qu’il n’a pas fait en arrivant) est de fait une démission.
Les Écologistes n’ont pas confiance dans ce PM qui porte un projet irresponsable aussi bien socialement qu’environnementalement.
Nous… -
Le RN votera "évidemment contre la confiance", assure Marine Le Pen
"Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", écrit la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, sur X. "Seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin."
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Eric Ciotti juge inenvisageable d’accorder la confiance au gouvernement
Le président de l’Union des droites pour la République, Eric Ciotti, a réagi à l’annonce du premier ministre.
"Il est naturellement inenvisageable d’accorder la confiance à un gouvernement et une majorité macroniste qui ont conduit depuis tant d’années la France sur le chemin de la faillite", a-t-il posté sur X.
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Le Rassemblement national ne votera pas la confiance, annonce Jordan Bardella
"François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait. Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français", écrit Jordan Bardella sur X.
"Nos compatriotes attendent une alternance et un retour aux urnes : nous y sommes prêts", poursuit le président du Rasemblement national.
François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 25, 2025
Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français.
Nos compatriotes attendent une alternance et un retour aux urnes: nous y… -
La France Insoumise et le Parti communiste français voteront "pour faire tomber le gouvernement"
La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF) ont annoncé qu’ils voteront le 8 septembre pour "faire tomber le gouvernement", lors du vote de confiance à l’Assemblée nationale annoncé lundi par François Bayrou.
"Désormais, chacun est au pied du mur et doit prendre position clairement. Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement", a affirmé le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur X.
Une semaine après notre appel à une session extraordinaire, le Premier Ministre annonce un vote de confiance le 8 septembre.
— Manuel Bompard (@mbompard) August 25, 2025
C’est déjà une première victoire de la puissance de la mobilisation qui se prépare pour le 10 septembre. Il faut l’amplifier encore pour tourner…"Le 8 septembre, il faudra faire tomber ce gouvernement", a aussi réagi Léon Deffontaines, porte-parole du PCF.
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"Toutes les mesures sont discutables"
La situation impose d'agir en deux étapes "la gravité de la situation et l'urgence", répond le chef du gouvernement à la presse. Et après "il y aura des mesures, pas imposées, jamais, mais discutées avec les partenaires sociaux et parlementaires. Personne n'impose des décisions toutes faites", dit-il. "Toutes les mesures sont discutables, amendables."
Si "aucun accord n'est possible, alors l'action est impossible", dit-il. "Les débats se déroulent comme si nous avions le choix de ne rien faire et beaucoup de Français pensent que ce n'est pas si grave que ça mais si cela n'est pas fait cela se paiera très vite et très cher. Il y a devant nous un problème d'urgence vitale", ajoute-t-il.
Il conclut : "j'ai la conviction que les Français participeront à l'effort, pour peu que la clarification soit juste. Je ne veux pas que nous laissions aux enfants un monde écrasé de dettes".
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Les plus favorisés amenés à "prendre leur juste part de l'effort national"
François Bayrou indique que les plus favorisés seront amenés à "prendre leur juste part de l'effort national". Pour lui, les Français "accepteront de prendre part à l'effort, à condition que cet effort soit juste".
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François Bayrou va demander un vote de confiance le 8 septembre
François Bayrou va demander un vote de confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre. Il s'expose donc à une censure de son gouvernement. Cette décision a été actée avec Emmanuel Macron hier soir, sur proposition de François Bayrou.
"J’engagerai ce jour-là la responsabilité du Gouvernement sur une déclaration de politique générale, conformément à l’article 49, alinéa premier, de notre Constitution", poursuit-il.
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"Il faut une prise de conscience des Français", dit François Bayrou
Le débat sur la remise à l'équilibre de la France et de "l'impérieuse nécessité d'agir a été dévoyé", dit-il.
François Bayrou rappelle que la mesure visant la suppression de deux jours féries est discutable et amendable, comme toutes les mesures évoquées lors de la présentation de ses orientations budgétaires. "Ne débattre que sur les mesures, c'est oublier le plan d'ensemble. Sa nécessité et son urgence sont pourtant le plus important", lance le chef du gouvernement.
"Ces derniers jour, s'est greffé un mouvement de contestation radicale qui vise à bloquer tout et à la grève générale, cela sans penser aux répercussions sur les entreprises", dit-il.
Il "faut dès cette rentrée une clarification. Y-a-t-il ou pas urgence à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper au surendettement ?"
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"La dette, c'est chacun d'entre nous", dit le Premier ministre
"Pendant ces années, je me suis battu presque toujours tout seul sur le risque qui pesait, alors certains concitoyens s'en moquaient de leur premier biberon. Mais la dette, ce ne sont pas les gouvernements qui la consomme mais en dépenses courantes et en protection de nos concitoyens", dit-il, faisant référence à la période du Covid, aux retraités, aux fonctionnaires, aux assurés sociaux...
"La dette, c'est chacun d'entre nous", dit le Premier ministre.
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"Un danger immédiat pèse sur nous"
"Un danger immédiat pèse sur nous", alerte-t-il. "Notre pays est en danger car nous sommes au risque du surendettement", lance-t-il. "Sur les deux dernières décennies, la dette du pays s'est accrue de plus de 2 milliards d'euros."
Depuis 20 ans, "chaque heure de chaque jour et de chaque nuit, la dette a augmenté de 12 millions d'euros".
La "charge de la dette va devenir le budget le plus important de la nation", dit-il. "Les annuités que nous devons rembourser seront plus lourde que le budget de l'Éducation nationale et que de l'Armée."
Selon François Bayrou, "la dépendance à la dette est devenue chronique". Cet argent a été utilisé "pour les dépenses courantes" et non pas pour investir, regrette-t-il. "La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la nation. Le montant cette année est de 66 milliards, 75 milliards l'an prochain et 107 milliards en 2029".
"Si le chemin que nous choisissons est de faire semblant que le problème n'existe pas, nous ne nous en sortirons pas", interpelle-t-il. "Autant que je le pourrais, je ne ferais pas courir ce risque à la France."
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François Bayrou prend la parole
"La France est à un moment de trouble et pour moi il faut de la clarification", débute-t-il. "La planète ne tourne pas bien. Les grands empires ont décidé d'imposer leurs lois par la force", poursuit le chef du gouvernement.
"L'Europe ne tourne pas bien non plus. Elle est divisée, chacun essayant d'abord de trouver ses propres avantages", ajoute François Bayrou.
Et notre pays, "la France, incroyablement douée et au sommet de la pyramide du savoir, génétique, mathématiques... nous avons les meilleurs avions du monde, hélico, navires, automobiles de qualité...", déroule-t-il.
Cependant, "quand on fait le bilan, nous avons un commerce extérieur en berne car nous sommes dépassés dans la base de la pyramide de la consommation (équipement, électroménager), la vie de tous les jours et c'est ce paradoxe d'un pays à la pointe et à la traine qui devrait mobiliser notre énergie de tous les jours pour corriger nos faiblesses et préserver nos forces".
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Le principal syndicat de l’enseignement primaire craint un budget de "rigueur"
Craignant un budget de "rigueur" pour l'Éducation nationale, le principal syndicat de l'enseignement primaire, la FSU-Snuipp, demande un plan d'urgence pour l'école française afin de la hisser "au rang des standards internationaux".
"En faisant le choix de ne pas augmenter les recettes de l'État, le Premier ministre confirme la rigueur imposée aux dépenses publiques. Ce sont les services publics qui vont en faire évidemment les frais, notamment l'éducation", s'inquiète la cosecrétaire de la FSU-Snuipp, Sandrine Monier, lors d'une conférence de presse à une semaine de la rentrée des classes.
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Bonjour La Réunion
Bienvenue sur ce direct consacré à la conférence de presse de rentrée de François Bayrou.
Ă€ propos
Le chef du gouvernement s'exprime à partir de 18 heures (heure Réunion). François Bayrou va tenter de convaincre la France sur son plan budgétaire annoncé le 15 juillet. "Seule l'adhésion des Français peut changer les choses", a estimé le chef du gouvernement samedi dans Le Parisien.
C'est ce qu'il a essayé de faire en lançant une chaîne YouTube.
- 44 miliards d'économies à faire -
Le 15 juillet 2025, François Bayrou a présenté son plan budgétaire visant 44 milliards d'euros d'économies. L'effort pour réduire le déficit public en 2026 atteindra 43,8 milliards d'euros, soit davantage que les 40 milliards initialement évoqués, pour prendre en compte les dépenses militaires accrues décidées par Emmanuel Macron, annonce François Bayrou.
Le Premier ministre confirme une année blanche en 2026. Cela signifie ne pas dépenser plus en 2026 qu'en 2025, et que les retraites comme les prestations sociales n'augmenteront pas malgré l'inflation.
Le Premier ministre veut aussi demander un "effort particulier à ceux qui ont la capacité de contribuer davantage, soit parce qu’ils bénéficient d’un certain nombre d’avantages fiscaux, soit parce que leurs capacités leur permettraient de prendre une plus grande part de la solidarité".
Sur les dépenses, il veut réduire la hausse pour 2026 à 5 milliards, contre les 10 milliards prévus aujourd'hui. Pour se faire, François Bayrou annonce que dès 2026, les médicaments "sans lien avec l'affection déclarée" ne seront plus forcément remboursés à 100%.
Le Premier ministre souhaite supprimer deux jours fériés. "Par exemple", le 8 Mai et le lundi de Pâques. "Ce sont des propositions", précise-t-il.
- François Bayrou prêt à négocier -
Si les quelque 44 milliards d'économies sont "intangibles", "les mesures peuvent toutes être discutées. J'ai dit que j'étais prêt à entendre d'autres propositions; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d'autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n'est pas possible, c'est qu'on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement", a insisté M. Bayrou auprès de l'AFP.
Lire aussi - Budget : critiqué de toutes parts, Bayrou veut croire un compromis possible
Le Premier ministre, qui a été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), est notamment attendu sur les contours de la "contribution des plus fortunés" évoquée le 15 juillet.
Il est "prêt à bouger" sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l'ISF en 2017.
- François Bayrou menacé de censure et appels aux blocages -
Depuis cette date, et l'annonce de 43,8 milliards d'euros d'économies via de nombreuses mesures, le Premier ministre fait face à une menace de censure brandie par la gauche et le Rassemblement national.
Il doit aussi affronter des appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et soutenus par la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, qui a dit espérer "la grève générale".
Les écologistes et les communistes soutiennent également cet appel, que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dit vouloir "accompagner".
Circonspects face à ce mouvement "nébuleux" (Sophie Binet, CGT), qui évoque la crise des "gilets jaunes", les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l'assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d'action, avant une intersyndicale prévue le 1er septembre.
Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires -SUD Rail et Sud Industrie-- ont prévu de se mobiliser le 10 septembre.
Parallèlement à la mobilisation syndicale, un autre mouvement se prépare : celui du 10 septembre. Lancé depuis la France hexagonale, un appel citoyen à bloquer le pays circule depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux.
"Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays", a jugé François Bayrou dans des propos rapportés par la Tribune Dimanche.
www.imazpress.com avec AFP/redac@ipreunion.com

Départ de Bayrou égal démission du gamin à l’ Elysée, c’est une mission de salubrité publique !