Emmanuel Macron a nommé mardi le ministre des Armées Sébastien Lecornu à Matignon, charge revenant à ce fidèle issu de la droite de trouver des "accords" avec les forces politiques avant de "proposer" un gouvernement. Une mission à haut risque face à la menace permanente d'une censure. À La Réunion, nombreuses sont les réactions des élus (Photo : AFP)
• Perceval Gaillard, député
La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon prouve que le Président de la République Emmanuel Macron n'entend rien lâcher, ne comprend rien à la situation politique et s'entête à gouverner contre la majorité du pays.
Plus que jamais la mobilisation populaire et la rupture radicale avec un macronisme agonisant sont nécessaires pour tracer un autre chemin pour notre île et la France : celui de la justice sociale et fiscale, de la bifurcation écologique, de la refondation démocratique et du développement pour La Réunion.
• Audrey Bélim, sénatrice
Sénèque écrivait : "l’erreur est humaine, persévérer est diabolique". En nommant un macroniste après avoir perdu la dissolution et vu deux Premiers ministres censurés - une première sous la Vème République ! - Emmanuel Macron semble l’appliquer.
Alors que les Françaises et les Français ont exprimé, à de multiples reprises - par les élections, par les manifestations,.. - leur rejet de la politique ultra-libérale mise en place depuis 2017, Emmanuel Macron continue, en toute conscience, à les ignorer.
Nous voulions la gauche ! Juste la gauche ! Nous avons eu Macron. Encore du macronisme.
Face à nous, la Macronie fonctionne comme une machine à accroître les extrêmes, le désespoir et la théorie du chaos. Je crains fortement que le prochain gouvernement Lecornu applique le même budget que le gouvernement Bayrou. Tout recul pour les travailleurs, salariés, retraités, services publics sera combattu. Tout budget sans justice sociale et fiscale serait un budget inacceptable. Nous avons fait des propositions. Que le futur gouvernement Lecornu vienne les chercher et surtout écoute enfin les Français.
• Pour La Réunion
Le Président de la République vient de nommer Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre. Cette décision relève d’une véritable provocation.
Depuis quatorze mois, Emmanuel Macron s’entête à bafouer le principe fondamental du respect du suffrage universel. Après les élections législatives de 2024, il a choisi d’ignorer le verdict des urnes et d’imposer un fonctionnement politique qui tourne le dos à la volonté populaire.
Sébastien Lecornu devient ainsi le troisième Premier ministre désigné depuis ce déni démocratique et le 7ème depuis le début de la présidence d’Emmanuel Macron. Sa nomination ne fait qu’aggraver la fracture entre le pouvoir et la population : il est non seulement un proche du chef de l’État, mais aussi l’incarnation d’un système fermé sur lui-même, coupé des réalités vécues par les Français et les Réunionnais.
Pendant ce temps, la situation sociale à La Réunion continue de se dégrader.
Les inégalités s’accroissent, les services publics sont asphyxiés, et les besoins les plus essentiels de la population restent sans réponse.
Alors que l’urgence exige : des investissements massifs dans les services publics, pour les collectivités locales, pour la transition écologique, pour l’aide à la personne et la lutte contre la précarité et l’exclusion.
Emmanuel Macron persiste à enfermer notre pays dans une impasse politique et sociale.
Le PLR dénonce avec force ce nouvel affront fait à la population et partage la colère légitime qui s’exprime aujourd’hui.
• La fédération réunionnaise du Parti Socialiste
La fédération réunionnaise du Parti Socialiste dénonce avec force la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre. Ce choix est une insulte à la volonté du peuple français, qui réclame un véritable changement et une politique de gauche ambitieuse.
Une fois de plus, Emmanuel Macron recycle les mêmes figures politiques, perpétuant un système sourd aux souffrances et aux attentes populaires.
Cette décision entérine l’immobilisme et la résignation, trahissant les espoirs de millions de Français.
Car gouverner, c’est avant tout l’expression vivante de la souveraineté populaire, l’art de faire émerger l’intérêt général au-delà des intérêts particuliers. C’est sur cette base humaniste et émancipatrice que le Parti socialiste pose sa proposition de reconstruction d’un projet de justice sociale, écologique et solidaire, fidèle aux aspirations profondes du peuple.
La colère du peuple sera massive et légitime si cette orientation persiste. Le Parti socialiste appelle l’ensemble des forces progressistes et citoyennes à s’unir, à se mobiliser dès maintenant, pour faire entendre leur voix et imposer enfin un changement réel.
Ensemble, refusons ce retour au passé et construisons un avenir de justice sociale, d’égalité et de transformation profonde.
• Nouvel R'
Nous lui adressons nos félicitations les plus sincères et formons le vœu qu’il saura apporter au pays la stabilité et l’apaisement dont nos concitoyens ont besoin dans le contexte politique et social actuel.
Le parcours de M. Lecornu témoigne d’une expérience solide et variée :
- Ministre des Armées depuis 2022, il a conduit avec sérieux et détermination la loi de programmation militaire et renforcé la crédibilité de nos forces.
- Ancien ministre des Outre-mer, il a eu à gérer des crises sociales et à ouvrir des perspectives de dialogue sur l’avenir institutionnel de ces territoires.
- Élu local expérimenté, il fut maire de Vernon et président du Conseil départemental de l’Eure, ce qui lui a donné une connaissance directe des réalités des collectivités et du quotidien des Français.
Nous espérons qu’il saura mettre à profit cette expérience, ce sens du terrain et cette capacité d’écoute pour engager un travail de rassemblement, au service de la France et des Français.
Nous faisons le souhait de voir cette nouvelle étape marquer un retour à la cohésion et au dialogue républicain.
• Sharif Bemat, membre Renaissance
Le président Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu Premier ministre. Ce choix marque une volonté de stabilité au sommet de l’État.
Les Réunionnais le connaissent bien : il a été ministre des Outre-mer, période durant laquelle j’ai eu l’occasion d’échanger directement avec lui sur plusieurs sujets essentiels pour notre ile.
Sa nomination intervient dans un contexte social et politique tendu. Dans ce moment difficile, je souhaite qu’il sache tirer profit de son expérience pour construire des accords solides et préserver les moyens nécessaires au développement des Outre-mer.
Je salue cette nomination, tout en restant vigilant à ce que La Réunion conserve toute sa place dans les arbitrages budgétaires et politiques qui s’annoncent. La voix de notre île doit être entendue.
• Pour le mouvement Demain Ensemble, Vincent Rivière
La nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre marque un nouvel épisode d’incompréhension entre l’exécutif et le pays. Le président de la République persiste dans une stratégie inefficace de "en même temps", refusant une fois de plus de tirer les leçons politiques du scrutin.
Ce choix incarne une forme d’entêtement. En refusant de nommer un gouvernement de gauche à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron réitère les erreurs qui ont conduit à l’instabilité politique et à la chute successive des gouvernements précédents. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette nouvelle tentative d’équilibrisme institutionnel ne peut qu’aggraver la défiance démocratique.
La crise institutionnelle que traverse notre pays n’est pas près de se résorber. À la veille du 10 septembre, date hautement symbolique pour les forces politiques et sociales du pays, cette annonce soulève de nombreuses interrogations.
Ce choix, loin de clarifier la situation politique, renforce l’incompréhension et l’incertitude.
• Emmanuel Doulouma
La nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre n’est pas un signe de renouveau, mais bien la confirmation d’une politique usée qui tourne en rond. Derrière ce choix, c’est toute la Macronie qui continue à se recycler, sans jamais proposer une nouvelle vision pour la France et pour les territoires d’outre-mer comme La Réunion.
Nous ne sommes pas dupes : changer de Premier ministre ne change rien au problème central, qui s’appelle Emmanuel Macron.
Depuis plusieurs années, le Président de la République a perdu le cap. Sa gouvernance est marquée par l’usure, l’improvisation et le manque de vision. À force d’ignorer les attentes profondes des Français – pouvoir d’achat, services publics, emploi, transition écologique – il entraîne le pays dans une spirale d’instabilité et de défiance.
Quand une boussole n’indique plus le nord, ce n’est pas en changeant de porteur qu’on retrouve la bonne direction. C’est la boussole elle-même qu’il faut changer. Et aujourd’hui, la boussole de la France, c’est Emmanuel Macron.
À La Réunion, nous ressentons avec encore plus de force ce manque de vision nationale : chômage massif des jeunes, prix insupportables dans l’alimentation, crise du logement, recul des services publics, absence d’accompagnement pour les projets structurants pour nos mobilités comme le rail ou le tramway…
La Macronie n’a pas su répondre à ces défis, préférant distribuer des postes et maintenir un système à bout de souffle.
La Réunion Plus Verte appelle à tourner la page. Nous avons besoin d’un véritable changement, pas seulement de visages recyclés. Il faut une nouvelle génération d’idées, de responsables et de pratiques politiques.
Notre mouvement continuera à porter des solutions concrètes pour Saint-Pierre, pour La Réunion et pour la France : une politique plus proche des citoyens, plus transparente, et résolument tournée vers l’avenir.
Parce qu’il est temps de changer de cap.
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Certains attendait l'arrivée du messi .
Malheureusement un tocard est arrivé.
Ils vont faire avec.
Jusqu'a le prochain nouveau ministre.
Ils on eu dans le baba.
I
Vivement la Présidentielle, on en peut plus .
Un vrai changement qui prend en compte l'écologie pour nos enfants et redistribue les richesses pour nos gramounes.
Gouverner contre le résultat des urnes (où la coalition de gauche a gagné ) est
une forme de dictature.
Ou quand un naboléon se croit Napoléon.
Rien va changer, on remet le même.