Ericka Bareigts s'est rendue à Paris dans le cadre du congrès des Maires. Lors de son déplacement, la maire de Saint-Denis à exposer les problématiques ultramarines aux ministres du gouvernement. L'éducation et l'insertion étaient notamment au cœur des discussions. Nous publions le communiqué de laa mairie ci-dessous.
Si nous voulons résoudre les difficultés à la hauteur de la densité des problèmes, il nous faut des moyens à la
hauteur des défis. C’est pourquoi la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts s’est rendue à Paris dans le cadre du
congrès des Maires et a profité de ce déplacement pour exposer des problématiques ultramarines aux ministres
du gouvernement.
L’accès aux droits, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, et tous ces fondamentaux de La République, fait partie
aujourd’hui de l’activité quotidienne de nos mairies puisque les politiques publiques territoriales couvrent chaque
étape de la vie de nos concitoyens.
Remise de manifeste au ministre des Outre-mer
Après avoir réuni les 3 océans, plusieurs régions ultramarines à Saint-Denis de La Réunion avec l’UNCCAS, la
maire de Saint-Denis a remis un manifeste au ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, pour exposer les
problèmes de notre territoire afin de pouvoir mettre en œuvre les mesures avec l’aide de l’État.
Ce manifeste pour les Outre-mer demande de :
- Créer un dispositif de régions ultrapériphériques à la française, sur le modèle européen pour mettre en place
des dispositifs exceptionnels pour les territoires ultramarins.
- Instaurer des mesures de rattrapage et appliquer le principe de différenciation territoriale, pour réduire les écarts
avec l’Hexagone.
- Créer un fonds de dotation des solidarités outre-mer pour lutter contre la grande pauvreté, beaucoup plus
importante dans les territoires ultramarins.
- Créer une agence de développement des territoires ultramarins, pour coordonner les programmes économiques
et sociaux.
- Soutenir les élus locaux en matière d’ingénierie de projet, avec notamment un plan de formation des cadres
locaux pour mobiliser les fonds européens.
Rencontre avec Gabriel Attal pour parler d’éducation
La maire de Saint-Denis a pu également intervenir auprès du ministre de l’éducation, Gabriel Attal, et lui remettre
en main propre un document présentant le projet « École du Bonheur ». Cette action innovante, portée à la fois
par la ville et par l’Éducation Nationale, a pour but d’apporter à l’enfant des prestations qui lui permettent
essentiellement de travailler sur l’estime de soi, afin qu’il prenne notamment conscience qu’il a d’autres qualités
et capacités, que ce soit par le yoga, le théâtre, le sport, la musique ou encore via le plan anglais. La confiance
en soi passe aussi par la culture, il doit apprendre à découvrir son patrimoine et à en être fier. Des nouvelles
activités vont notamment être mises en place, comme les jeux de société, afin de renouer avec le créole.
De manière globale, l’école du bonheur permet de compléter l’ouverture sur le monde de l’enfant. Cela concerne
à Saint-Denis plus de 17 000 élèves. La ville a bien conscience que c’est une ambition immense, mais bien qu’il
ne fasse pas partie des mots employés dans les politiques publiques, nous elle a choisi le bonheur comme
finalité.
La Maire de Saint-Denis a également insisté sur la nécessité d’intervenir en faveur des enfants porteurs de
handicap. Manque de personnel dédié, procédure non adaptée et accompagnement des familles inexistant sont
autant de points sur lesquels il faut agir.
L’insertion, une priorité de la mandature avec Olivier Dussopt
Depuis 2020, plus de 4000 Dionysiens ont notamment pu bénéficier d’un contrat d’insertion professionnelle grâce
aux dispositifs mis en place par la Ville de Saint-Denis.
Ces ateliers et chantiers d’insertion permettent aux personnes sans emploi, qu’ils soient jeunes de moins de 26
ans en difficulté socioprofessionnelle, bénéficiaires de minima sociaux, demandeurs d’emploi de longue durée ou
encore travailleurs reconnus handicapés, de retrouver une situation stable. Il s’agit d’un dispositif de l’État mis à
disposition des collectivités qui le désirent.
Malgré les restrictions budgétaires de l’État sur le volet insertion professionnelle, Saint-Denis s’engage à
continuer à soutenir les populations les plus précaires.
La maire de Saint-Denis a ainsi demandé au ministre du Travail Olivier Dussopt de revoir le budget à la hausse
alloué au ACI, pour l’emploi des Réunionnais. Les chiffres le disent : Saint-Denis est la ville la plus riche…. des
plus pauvres de France ! Le développement humain est, donc, nécessaire. Nous avons des nouvelles méthodes
à construire en matière d'insertion et de jeunesse, à l’image de la stratégie Plan Ambition Jeunesse. Il faut
mobiliser tous les acteurs dont l’État.


