Le 20 Désanm, Kan Villèle a accueilli une commémoration forte de l’abolition de l’esclavage. Habitants, associations et visiteurs se sont rassemblés pour se souvenir des ancêtres esclaves et célébrer la liberté arrachée par leur courage et leur lutte. Cette publication vient de la ville de Saint-Paul. (Photo : ville de Saint-Paul)
La cérémonie a rappelé que la mémoire n’est pas un simple souvenir annuel : elle se vit, se protège et se transmet. Chaque action, chaque hommage contribue à maintenir vivante l’histoire des marones et des marons, dont les noms résonnent encore aujourd’hui : Phaonce, Cimendef, Héva, Anchaing, Raharianne.
L’association Kan Villèle et son président Eddy Puylaurent ont été salués pour leurs 32 années d’engagement dans la préservation et la transmission de cette mémoire. Les kabars, animations et expositions organisés tout au long de la journée ont rappelé que la mémoire est une responsabilité partagée.
La cérémonie a également été marquée par l’édification d’un muret de protection, premier jalon du projet de réhabilitation du cimetière marin, afin de sanctuariser ce lieu et de rendre hommage aux ancêtres.
Au Kan Villèle, le 20 Désanm n’est pas seulement une commémoration : c’est un engagement collectif pour honorer la mémoire des ancêtres, transmettre l’histoire aux nouvelles générations et construire une société plus juste, libre et solidaire.
