Santé

4 cas de lèpre à La Réunion en 2012

  • Publié le 25 janvier 2013 à 14:54
4 cas de lèpre à La Réunion en 2012

En 2012, 4 nouveaux cas de lèpre ont été recensés à La Réunion, indique la Cire Océan Indien dans son bulletin épidémiologique. Sur la période allant du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2012, la lèpre a touché 24 patients, soit 3 cas en moyenne par an.

A l’occasion de la 60e journée mondiale de la lèpre, qui a lieu ce samedi 26 janvier 2013, l’ARS (agence régionale de santé) de La Réunion fait le point sur cette maladie dans le département.

Sur la période allant du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2012, la lèpre a touché 24 patients à La Réunion, soit 3 cas détectés en moyenne par an. Parmi ces 24 patients, 12 sont natifs de l’île où ils résidaient toujours au moment du diagnostic. Les 12 autres patients résidaient hors de La Réunion, dans une zone où la pathologie est présente : aux Comores (6 patients), à Mayotte (5 patients) et à Madagascar (1 patient), note la Cire Océan Indien.

La cellule précise que 7 des 12 patients résidant à la Réunion n’ont jamais quitté l’île, et ont donc contracté la maladie sur le territoire. "La lèpre est une maladie très peu contagieuse dont la transmission nécessite une exposition prolongée et peut donc rarement s’effectuer au cours d’un voyage. La survenue en 2012, de deux nouveaux cas autochtones de lèpre montre qu’une circulation du bacille Mycobacterium leprae sur l’île est toujours active", peut-on lire dans le point épidémiologique.

Près de trois quarts des patients étaient des hommes, indique par ailleurs la Cire Océan Indien. L’âge médian de ces malades était de 54 ans. Plus de la moitié des patients (61%) des cas présentaient une incapacité des mains, des pieds ou des yeux.

Pour rappel, la lèpre est une maladie infectieuse chronique due au bacille Mycobacterium leprae. Faute de traitement, elle peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs, des membres et des yeux. L’expression clinique de la maladie est très variée, rendant parfois son diagnostic clinique difficile. La confirmation biologique est réalisée par une recherche du bacille sur frottis du lobe de l’oreille.

L’incubation de la lèpre est généralement longue (de 2 à 10 ans) mais des durées plus courtes (6 mois) ou plus longues (jusqu’à 20 ans) ont été rapportées. La transmission est interhumaine et s’effectue principalement par inhalation des gouttelettes d’origine buccale ou nasale lors de contacts étroits et prolongés avec un sujet infecté et non traité.

Le traitement recommandé par l'OMS (organisation mondiale de la santé) est la polychimiothérapie (PCT), une association de plusieurs antibiotiques. Ce traitement est efficace et permet d’éviter la transmission, un patient traité n’étant plus contagieux. L’éradication de la lèpre repose donc sur un dépistage et un traitement précoce de la maladie, précise la Cire Océan Indien.

www.ipreunion.com

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