Au cours de l'année 2012, 47 cas de paludisme importés ont été signalés à l'agence régionale de santé de l'océan Indien (ARS-OI). C'est le bilan des données de surveillance de la Cire Océan Indien (cellule interrégionale d'épidémiologie à La Réunion et Mayotte), à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, qui a lieu ce jeudi 25 avril 2013. Même si ce chiffre est légèrement supérieur à celui de l'année précédente, le nombre de cas de paludisme importés est globalement en constante diminution depuis 2003. Un décès a toutefois été recensé.
Ainsi, le nombre de cas déclarés en 2012 reste nettement inférieur à celui observé jusqu’en 2010. Selon la Cire Océan Indien, plus de la moitié des patients, à savoir 28 sur 47, étaient des hommes. Les trois quarts étaient des adultes âgés de 25 à 65 ans. Seulement deux infections chez des enfants de moins de 15 ans et quatre chez des personnes âgées de plus de 65 ans ont été signalées.
La cellule note que l’année 2012 a été marquée par une proportion particulièrement élevée d’hospitalisations, soit 89,4% contre 67% sur l’ensemble de la période 2003-2011. Un décès est survenu chez un patient de 62 ans qui avait été hospitalisé en réanimation.
La Cire Océan Indien constate que presque tous les cas de paludisme importés à la Réunion en 2012 étaient dus à une infection par Plasmodium falciparum, - un parasite transmis d’une personne à l’autre par des piqûres de moustiques Anopheles infectés -, dans 94% des cas. Chez les autres cas, c’est l’espèce Plasmodium vivax qui a été identifiée.
La plupart des patients étaient des résidents de la Réunion. Concernant le lieu de contamination, les deux tiers des cas rentraient de Madagascar lorsqu’ils ont fait leur accès palustre.
Quelques cas, soit 6 sur 47 ont été infectés aux Comores, un cas en Afrique du Sud et un autre à Mayotte.
Par ailleurs, l'ARS-OI conseille aux voyageurs en partance dans une zone où sévit le paludisme de consulter un médecin avant de partir.