Ce mardi 17 juin 2025, un homme de 28 ans est jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour homicide involontaire. Il lui est reproché d’avoir provoqué un accident de la route qui a coûté la vie à un bébé de 10 mois. Il était fortement alcoolisé au moment des faits qui se sont produits le mercredi 1er mars 2023, à la Ravine Sèche (Saint-Benoît). La propriétaire du véhicule est également poursuivie. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 4 juillet prochain (Photo : sly/www.imazpress.com)
Absente à la barre, Aurélie A. est poursuivie pour homicide involontaire. La trentenaire a prété son véhicule au conducteur responsable de l'accident qui a couté la vie à un nourrisson de 10 mois alors qu'elle savait que celui-ci était alcoolisé. Le tribunal déplore fortement.cette absence justifiée par un "problème de garde d'enfant". Passagère du véhicule, la mère âgée de 16 ans au moment des faits a été jugée devant le tribunal pour enfants et relaxée pour ne pas avoir attaché son marmaille dans son siège auto. L'enquête a démontré que la petite victime était retenue par un harnais à son siège auto.
- Le conducteur fortement alcoolisé au moment du drame -
Les analyses toxicologiques du conducteur de la Peugeot 206 ont établi qu'il conduisait avec un taux d'alcool à 2,53g/l de sang. Au tribunal, le président précise que selon les experts, il était proche du coma éthylique ce qui aurait pu provoquer son décès.
Le soir du drame, le mis en cause s'était rendu à un anniversaire avec son ex-compagne, la mère de la victime. Il avait consommé beaucoup de whisky pendant le pique-nique. Malgré cela, Aurélie A. avait accepté de lui prêter sa voiture pour ramener l'enfant et sa mère à leur domicile.
Ce qu’à tout le moins elle a "regretté" dans ses auditions, commente Stéphane Duchemin, président de l'audience correctionnelle, dans le cadre de l’instruction du dossier.
Selon l’expertise automobile, la route était sèche et toute défaillance du véhicule a été écartée.
Le ti père du petit bébé, a été grièvement blessé dans l’accident dont il n’a aucun souvenir. Pour approcher de la barre, le trentenaire est aidé par une proche et d’une canne. "Je regrette et je demande pardon", déclare l’homme au physique très mince, vêtu d’un jean foncé et d’une chemise assortie. Ses activités consistent aujourd’hui à réapprendre à vivre et à se soigner.
"Il est suivi par un psychiatre qui travaille avec lui le retour de la mémoire. Il lui est impossible aujourd’hui de conduire et de travailler", détaille son conseil, Maître Julien Baracco.
Pour les parties civiles, Maître Frédérique Fayette, avocate du père mineur du bébé défunt expliquene pas demander d'indemnisation et précise que le père de l'enfant qui n'avait jusque là pas reconnu l'enfant a décidé d'une reconnaissance de paternité post mortem.
Me Julien Baracco, rappelle que pour son client "la condamnation existe au quotidien après 18 mois d’amnésie rétrograde". Le conseil interroge sur l’intérêt d’une condamnation dans une vie "obérée" par cette tragédie.
- "Des comportements criminels" fustigés par le parquet" -
Maître Aeeza Cadjee, quant à elle, représente la mère du bébé, 16 ans au moment de l’accident, en couple avec le conducteur "qu’elle considère comme le père".
"Ce sont des comportements criminels" estime le représentant de la société qui propose au tribunal de prononcer pour le conducteur une peine de 4 ans d’emprisonnement dont 3 avec sursis probatoire, une peine aménageable sous bracelet électronique, une obligation de soins, 1000 euros d’amende et l’interdiction de passer son permis de conduire pendant 5 ans.
Pour Aurélie A. l’ayant laissé conduire malgré le défaut de permis, le véhicule non assuré et le degré d’alcoolisation, le parquet requiert 2 ans de prison dont 1 avec sursis, 1.000 euros d’amende et une contravention de 100 euros.
"C’est de l’imprudence, ce qui n’est pas condamnable", plaide l’avocat d'Aurélie A. Pour Maître Fabian Gorce, il n’y a pas eu d’intention de mettre en danger qui que ce soit en prêtant son véhicule, ni aucun lien de causalité entre le prêt de la voiture et l’accident. La robe noire plaide la relaxe pour sa cliente.
- Le véhicule roulait à 110 km/h sur une route limitée à 70 -
Un coureur, témoin de l'accident survenu le mercredi 1er mars 2023 à 16h40 sur route nationale 2, a indiqué avoir vu un véhicule arriver à 110km/h sur la route limitée à 70km/h. À la sortie du virage, ce dernier a fait un écart, corrigé par un coup de volant qui a conduit l’automobiliste à taper le trottoir puis à être propulsé sur les barrières du pont avoisinant.
Sous le choc, cet élément de protection et de sécurité avait cédé et la voiture avait chuté 20 mètres en contrebas dans le lit de la rivière asséchée" ajoutaient les gendarmes.
Dans les faits relatés par au tribunal, l'enfant est décédé sur les lieux. Son corps avait été retrouvé sous un des deux sièges.
La mère de l'enfant et le conducteur avaient été blessés et hospitalisés.
is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

Merci imazpress de relater les faits divers
Wouha justice laxiste !!!!! Mère relaxé alors qu'elle a pas attacher son enfant ? Elle accepte de rouler avec quelqun qui a bu et sans permis et elle est relaxé ?? Sursis pour les autres wouha