Un nouveau mois qui arrive, et avec lui de nouvelles galères à la pompe des stations-services. La fin d’année est proche, et dans un contexte économique particulièrement compliqué, difficile de se réjouir de la baisse de 6 centimes du prix du gazole. Si la préfecture se plait à rappeler que « les tarifs des carburants demeurent bien inférieurs aux maximums historiques atteints pour en juillet 2022 », le manque de dispositif de la part du gouvernement a de quoi agacer. (Photo Station service Photo RB imazpress)
« Grâce au maintien de l’aide de l’État de 8,33 centimes par litre, le prix du gazole baisse (- 6cts par litre) et le prix du super sans plomb reste stable » se félicite la préfecture. Pas de quoi vraiment se réjouir lorsque l’on regarde les prix et qu’un plein atteint facilement les 75 euros pour une voiture citadine lambda.
Alors que l’aide de l’Etat a été abaissée de 25 à 8,33 centimes, difficile de ne faire autrement que de grincer les dents. D’autant plus dans une île où la voiture reste l’unique moyen de déplacement pour de - trop - nombreux Réunionnais.
Dans un contexte où l’inflation touche tous les secteurs, avec une augmentation des prix de 3,7% sur l’année, il serait bon de réfléchir à des solutions pour donner un meilleur coup de pouce à la population qu’une aide de 8 centimes.
On se demande par exemple où en sont les discussions promises par le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, avec les dirigeants des quatre compagnies pétrolières approvisionnant l’île, TotalEnergies Marketing Réunion, Vivo Energy, Ola Energy, et la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP).
Sont-elles toujours à l’ordre du jour ? Nul ne le sait. Ce que l’on sait par contre, c’est que la situation devient intenable, notamment en cette fin d’année où les dépenses s’accumulent, et où les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles.
On se demande par ailleurs où sont passés les militants, qui avait pris la rue il y a désormais quatre ans face à une envolée des prix incontrôlables. Prix qui peuvent sembler dérisoire en 2022, au regard de la situation.
Si pendant longtemps nous estimions que la colère grondait à La Réunion, et que la population finirait par prendre de nouveau les rues pour signifier son ras-le-bol, seule manière de faire plier le gouvernement, ce temps semble désormais révolu.
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