Les appels à témoins et avis de recherche restent parfois sans réponse

Ces disparitions qui demeurent inexpliquées

  • Publié le 5 décembre 2016 à 05:13

"Disparu depuis 7 mois", "Il n'a plus donné signe de vie", "Elle s'est volatilisée" : des appels à témoin de ce type sont régulièrement relayés sur les réseaux sociaux ou les ondes de Freedom. Si quelques unes conduisent vers des enquêtes judicaires et que d'autres sont rapidement résolues, certaines restent parfois inexpliquées. Il arrive que certaines recherches ne se dénouent que très tard, ou jamais. Des mystères troublants qui laissent les familles dans l'incompréhension.

Les disparitions peuvent avoir des origines diverses. Actes criminels (enlèvements, meurtres), fugues, personnes atteintes d’Alzheimer ou d’autres maladies, suicides, accidents… Mais aussi envie de disparaître sans donner d’explication.


D’octobre 2015 à janvier 2016 : Une série de disparitions inquiétantes


En l’espace de trois mois – d’octobre 2015 à janvier 2016 – les appels à témoins se sont enchaînés. Des disparitions inquiétantes qui, pour certaines, n’ont toujours pas été résolues. Et les proches restent encore dans l’attente de peut-être revoir la personne concernée passer le pas de sa porte. Gentil, Yvon, Florent, Freddy : ces quatre individus se sont volatilisées sur la période s’étendant d’octobre 2015 à janvier 2016. Le premier, Gentil, habitant de La Bretagne à Saint-Denis, n’a plus de donné de nouvelles depuis le 14 janvier. Yvon, le second, a quitté son domicile de Saint-André le mercredi 13 janvier pour ne plus y revenir. Le troisième, Florent Acapandié, est âgé de 18 ans. Il a été vu pour la dernière fois le samedi 5 décembre 2015 à Saint-Leu, sur le littoral. Sa famille est rongée par l’inquiétude depuis maintenant près d’un an. Freddy a quant à lui été disparu depuis plus d’un an, dans le quartier de Basse-Terre. Son téléphone portable a été retrouvé, mais pas son propriétaire.


Une autre disparition avait aussi été signalée durant cette période, en janvier 2016. Une sexagénaire du nom de Josiane avait quitté son domicile à Basse-Terre sans plus donner de nouvelles. Son corps a été retrouvé un mois plus tard dans la Ravine-Blanche, à Saint-Pierre.


Les réseaux sociaux, un des instruments de recherche privilégiés 


Plusieurs autres disparitions signalées cette année n’ont pas trouvé de dénouement. C’est le cas, avec Sylvie Velly, une quadragénaire de Saint-Pierre qui n’a plus donné de nouvelles à ses proches depuis le 7 mars. Il ne se passe cependant pas un mois sans que sa fille ne relance l’appel à témoins sur Facebook. Des milliers de partages, commentaires, likes : autant de preuves que la photo de la disparue et l’avis de recherche sont bien relayés.


Dans le cas de Jean-Charles Kohler, les réseaux sociaux sont constamment utilisés pour partager informations et derniers éléments. Un groupe a été ouvert pour organiser les battues. Un instrument pratique, mais aussi une plate-forme de soutien : les messages souhaitant bon courage affluent et plusieurs internautes proposent leur aide de façon différente, avec un drone ou un cordiste.


Le "droit de disparaître" existe


À partir du moment où la personne n’est pas condamnée par la justice à demeurer sur le territoire français, elle est libre de partir du jour au lendemain sans livrer d’explication. Si la disparition est jalonnée d’éléments inquiétants, quelqu'un peut alors la signaler à la police. L’identité du disparu sera ensuite inscrite dans le registre des personnes recherchées pendant u an. S’il n’est toujours pas retrouvé au bout de six mois, les forces de l’ordre peuvent délivrer un "certificat de vaines recherches". Les proches, dans l’embarras face à certaines difficultés (revenus, dettes de la personne), peuvent s’adresser au juge des tutelles pour constater une "présomption d’absence". Au bout de dix ans, le Tribunal de grande Instance déclarer la personne absente. Ce qui revient à la déclarer décédée. Si la procédure de présomption d’absence n’a pas été opérée, le délai passe de 10 à 20 ans.

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1 Commentaires
Tenessy
Tenessy
7 ans

Merci pour cet article, depuis plus de 3 ans mon père a disparu. La fin du texte est très importante et très claire en ce qui concerne la déclaration de presomption d'absence. Je ne l'ai appris qu'au bout de 18 mois par hasard. Dans ces moments là les associations sont indispensables. Aider et accompagner les familles dans les démarches administratives devrait être proposé par les services de police ou gendarmerie afin d'orienter vers les bons services. Bonne soirée