Martine Pinville, secrétaire d'État au commerce et à l'artisanat, en visite à La Réunion

" C'est une île qui se prend en main "

  • Publié le 7 janvier 2016 à 11:39

Martine Pinville, secrétaire d'État au commerce, à l'artisanat, à la consommation et à l'économie sociale et solidaire était en visite à La Réunion ces 5 et 6 janvier 2016. Au programme de ce séjour, visite au Régime social des indépendants et à l'Observatoire des prix. La secrétaire d'État a également signé le versement de 375 000 euros tirés du FISAC (Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) à en faveur du centre-ville de Saint-Joseph, avant de visiter les commerces de la commune ainsi que ceux du chef lieu. Elle dresse un bilan de son séjour à la Réunion, île au tissu économique qu'elle définit de "dynamique". Interview.

Vous arrivez au terme de votre visite, quel est le bilan que vous en tirez ?

Ce que je peux constater déjà, c’est la mobilisation, très forte de tous les acteurs de l’île. Que ce soit des acteurs institutionnels administratifs, que ce soit des élus, ou ceux du monde de l’entreprise. C'est peut-être le fait d'être sur île, ce côté insulaire, mais en tout cas, je trouve qu’il y a une mobilisation très forte de tout le monde, ensemble.

Vous avez également fait une annonce concernant le Fisac (Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) pour le centre-ville de Saint-Joseph.

Oui, j’ai fait cette annonce et j’ai donc signé 375 000 euros de Fisac puisque c’est un fonds d’intervention au service, à l’artisanat et au commerce, pour aider à financer. À Saint-Joseph c’était une halle en l'occurence pour permettre un maintien du commerce de proximité. Là, c’était aussi pour des forains afin d'aider à la revitalisation des centre-villes comme celui-ci.

Ibrahim Patel, président de la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion a attiré votre attention en matière de formation. À quoi pouvons-nous nous attendre et en quoi est ce un dossier sur lequel vous allez réfléchir ?

Alors, j’ai commencé à faire une réponse à M. Patel le président de la Chambre de commerce, qui je crois, est également vice-président du conseil régional. Je crois que la formation est une des compétences du conseil régiona. On ne travaille pas les uns indépendamment des autres, c’est ce que je lui ai dit. Il faut que tout le monde travaille ensemble, être en capacité de proposer des formations en fonction des besoins des entreprises, il faut aussi être réactif, travailler à l’information, à la sensibilisation des jeunes pour qu’ils aillent vers les formations dont les entreprises ont besoin. Ce travail là est une compétence régionale et il faut que l'on travaille sur cela tous ensemble.

Vous savez qu’il y a ici à La Réunion une grosse inquiétude concernant le RSI. Un certain nombre de travailleurs indépendants sont en train de quitter ou ont déjà quitté le RSI... Quel est le message que vous avez apporté hier [mardi 5 janvier ] lors de votre visite au Régime social des indépendants ?

Je suis allée rencontrer le RSI, les salariés qui y travaillent parce qu’on a connaissance de certaines difficultés dans la gestion des dossiers. Je veux repréciser qu’il n’y a aucune ambiguïté : chaque indépendant, chaque commerçant, chaque artisan est obligé de cotiser au RSI. Il n’est pas imaginable qu’il n’ait pas de protection sociale. Quand on est salarié on cotise à la Sécurité Sociale, quand on est indépendant, - ça a été le choix des indépendants à un moment - on cotise au RSI. Il n’y a pas d’autres choix, c’est une obligation.

Qu’il y ait eu des difficultés dans le fonctionnement, dans les courriers, dans les appels des cotisations, ça nous l’avons entendu. Nous avons proposé à la fin du mois de juin 20 mesures pour éviter ces dysfonctionnements. Un certain nombre ont d’ailleurs été signalés. J’avais demandé l’installation d’un comité de suivi, celui-ci s’est réuni au 15 décembre et on a pu faire le constat de certaines difficultés. Ce que j’ai proposé à La Réunion avec les administrateurs du RSI c’est qu’on ait peut-être une réunion spécifique sur le RSI outre-mer puisqu’il semble y avoir des particularités, il faut donc les regarder. Ce n’est pas parce qu’il y a des difficulter qu’il faut que l’on jette tout. Ca n’est pas responsable.

Quel regard portez vous sur le tissus économique avec lequel vous avez été en contact et quelles sont les perspectives d’avenir pour La Réunion ?

Le tissus économique est plutôt dynamique? J'ai vu de belles réalisations, je suis allée à la rencontre des commerçants, j’ai vu des artisans... Je trouve en tout cas que l’économie ne se porte pas si mal, quoi qu’on en dise ou quoique l’on puisse entendre. Ls commerçants et les artisans que j'ai rencontrés m’ont parlé de difficultés administratives pour recruter un apprenti par exemple. Il faut que l’on discute de ces choses, on regarde comment on peut le régler et puis ensuite, on trouve les solutions et on propose. C’est vraiment un regard très positif, en tout cas je porterai ce message au président de la République que je vois vendredi, sur une île qui se prend en main, qui s’organise et que je trouve très dynamique.
 

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