Le Port

Cité Herbert Spencer: les locataires reçus à la mairie

  • Publié le 1 octobre 2013 à 16:10
logement insalubre

Près d'une soixantaine de locataires de la cité Herbert Spencer s'est rendue à la mairie du Port ce mardi 1er octobre 2013 dans la matinée. Reçus par Henri Hippolyte, 5ème adjoint de la ville, ces derniers ont fait part de leur inquiétude concernant l'opération de relogement qui a démarré depuis le mois de juin dernier. En effet, selon Erick Fontaine, administrateur de la CNL (confédération nationale du logement), seule une trentaine de logements sur plus de 130 a été, pour le moment, trouvée. (photo archives)

"Il reste encore plus d’une centaine de familles à reloger. Les mois passent et la situation n’évolue pas vraiment. Nous sommes conscients qu’il est difficile de trouver de nouveaux appartements, notamment au Port, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut nous donner n’importe quoi", déplore Erick Fontaine, soulignant que ces familles ont également "droit à des logements neufs".

Inquiets, les locataires ont également fait part de leur opposition à Henri Hippolyte de la décision de la Semader de prolonger leur préavis de départ jusqu’en juin 2014. "C’est une forme de pression. Et s’ils ne trouvent rien ? Si les gens restent à Herbert Spencer, ce n’est pas par choix", affirme l’administrateur de la CNL.

Ce dernier rappelle que l’immeuble continue à se détériorer. "Avec le début de la saison cyclonique qui approche, les pluies vont encore entrainer des inondations et des infiltrations", précise-t-il.

Par ailleurs, Érick Fontaine est également revenu sur la décision de la Semader de faire appel du jugement du 21 mai dernier. Semader, qui avait été condamné à verser 3 300 euros à chacun des locataires. Une première pour un bailleur social à La Réunion. "Cette décision est scandaleuse, d’autant qu’un arrêté de péril imminent a été publié", indique-t-il.  

Pour rappel, depuis le mois de janvier, les habitants de la cité Herbert Spencer sont mobilisés pour protester contre l’insalubrité de leurs logements. S’estimant délaissés par leur bailleur social, la Semader, ils ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur leur situation.

www.ipreunion.com

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