En proie à plusieurs actes d'incivilité depuis ces derniers mois, la ville de Saint-Pierre mise sur la vidéosurveillance pour assurer la tranquillité des habitants. C’est en ce sens que la commune a décidé de renforcer sa sécurité en lançant un appel d’offres pour mettre en place de la vidéoprotection sur la plage de Terre-Sainte et ses abords. (Photo : sly/www.imazpress.com)
Pour les Saint-Pierrois, la présence de caméras et l’arrivée de nouvelles est rassurante. « C’est vrai que le soir sur le front de mer on ne sent pas trop en sécurité, surtout que l’on sait qu’il y a déjà eu des agressions », déclare une jeune femme.
Commerçants et gérant eux aussi se sentent plus confiants. « On n’est pas forcément hyper tranquille quand on termine notre service le soir », confie un restaurateur. « Il y a parfois des débordements surtout en sortie de service ou de soirée », ajoute-t-il.
Pour ces personnes, les caméras de vidéosurveillance sont indispensables. « C’est vrai qu’avec des caméras, on se sentira un peu plus en sécurité, après ça n’empêchera certainement pas les agressions, ce qu’il faut c’est des forces de l’ordre sur place, livre un Saint-Pierrois.
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- 54 caméras en plus en 2023 -
Si la ville de Saint-Pierre dispose déjà d’un service de vidéoprotection, elle compte bien renforcer son panel de caméras. « La commune dispose actuellement de 47 caméras de vidéosurveilance reliées à un centre de supervision urbain CSU qui fonctionne 24h/24h et 365 jours/an », indique la mairie. Des caméras « installées sur le front de mer sur le site Salahin, la zone portuaire, le centre-ville et Casabona.
47 caméras qui seront renforcées de 54 caméras supplémentaires en 2023, « portant ainsi le nombre de caméras à 100 » pour la capitale du Sud de l’île. « Les nouvelles installations commencent dès le mois de février par la médiathèque et le quartier de Terre-Sainte », précise la mairie. « Viendra ensuite l’installation dans d’autres quartiers, le centre-ville et vers les écoles », ajoute la commune.
Des dispositifs qui « ont démontré leur pertinence tant dans la dissuasion et la flagrance que dans la résolution d’affaires à postériori ».
- La Réunion sous l’œil des caméras -
La commune de Saint-Pierre n’est pas la seule à être dotée de caméras de vidéosurveillance. A Saint-Denis, une nouvelle salle de visionnage a été installée pour aider la police municipale dans ses missions. Sur l’ensemble de Saint-Denis, 60 caméras sont en place.
L’objectif est d’assurer la sécurité des habitants et de permettre aux policiers municipaux de constater des flagrants délits.
Dans l’Ouest, à Saint-Paul, c’est le 14 décembre 2022 que le centre de supervision urbain (CSU) a été inauguré. Un dispositif très attendu par la population, les commerçants et professionnels du territoire. « L’ambition que nous portons est d’installer durablement une police municipale moderne et innovante », déclarait Emmanuel Séraphin.
Le dispositif comprend un total de 51 caméras réparties sur différents secteurs stratégiques du territoire : le centre-ville, Saint-Gilles, l’Hermitage et Plateau Caillou.
« Il est très important de souligner que la gestion des images est très encadrée par les normes règlementaires portant sur les libertés publiques et individuelles, et contrôlée par la Commission Nationale Information et des Libertés (CNIL) », précise Thomas Adame, directeur de la police municipale de Saint-Paul.
À Saint-Benoît, un budget de 400.000 euros va être dédié à la mise en place d’une dizaine de caméras de vidéosurveillance dans le quartier de Bras-Fusil. "Ils vont être déployés dans le courant du second semestre 2023". Ce dispositif de sécurité vient renforcer les 5 autres caméras déjà installées en centre-ville de Saint-Benoît. Cinq nouvelles caméras vont aussi être installées en ville. Concernant le centre de visionnage, son installation n’est pas encore budgétisée.
Un moyen de communiquer entre forces de l’ordre, pour que les hommes et femmes derrières les postes de commandes, puissent informer en direct leurs collègues sur le terrain.
Pour rappel, le code de la sécurité intérieure impose une autorisation préfectorale pour toute installation sure, et aux abords de la voie publique. Une pancarte doit signaler l’existence du dispositif de surveillance, les enregistrements ne peuvent être conservés au-delà de 30 jours, sauf procédure judiciaire.
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