Education nationale (actualisé à 18h15)

Faible mobilisation contre la réforme sur les rythmes scolaires et manifestation à la mairie de Saint-Denis

  • Publié le 28 mars 2013 à 16:15
AG syndicats enseignats

A l'appel de l'intersyndicale de l'Education nationale (CGTR Educ'action, Saiper-Pas 974, FNCE-FP-FO, Sud Education, SNE, Scenrac-CFTC), une cinquantaine de personnels enseignants était réunie en assemblée générale ce jeudi 28 mars 2013 sur le campus du Moufia pour demander le retrait du décret sur les rythmes scolaires et la révision du projet de refondation de l'école. Dans le même temps, une autre assemblée avait lieu sur le campus du Tampon. Des rassemblements ont ensuite eu lieu devant les mairies de Saint-Benoît et de Petite-Ile, communes qui ont prévu d'appliquer la réforme sur les rythmes scolaires dès la rentrée 2013-2014. Toutefois, la mobilisation a été faible. Dans l'après-midi, le rectorat a communiqué les chiffres de la participation à la grève. Ils sont 14,50% de personnels enseignants du premier degré à avoir participé au mouvement ainsi que 1,67% de personnels enseignants du second degré et 0,67% d'autres personnels du second degré, soit un taux général de 5,93%. Par ailleurs, une cinquantaine de manifestants a investi la mairie de Saint-Denis en milieu d'après-midi. Une délégation a été reçue vers 16 heures par Gilbert Annette.

"Le mot d’ordre de la mobilisation aujourd’hui, c’est d’une part de se positionner contre le décret sur les rythmes scolaires", explique Stéphane Checkouri, secrétaire général du Saiper-Pas 974. "On demande son abandon, ou le report de son application dans les communes qui ont annoncé qu’elles le mettraient en place dès la rentrée 2013-2014", ajoute-t-il.

Les syndicats enseignants protestent contre cette réforme sur les rythmes scolaires, car selon eux, elle n’apportera pas de changement équilibré susceptible d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves et entraine une dégradation des conditions de travail des professeurs. Ce qui inquiète les syndicats enseignants, c’est l’irruption d’activités supplémentaires à l’école, avec l’éventualité d’une pause méridienne de deux heures sous la responsabilité de la mairie.

Les enseignants se sont également mobilisés pour demander la révision du projet de loi Peillon sur la refondation de l’école. "C’est une réforme qui ne concerne pas que les enseignants du premier degré", souligne Jean-Jacques Perrot, responsable du syndicat FNEC FP FO. "On se dirige vers une casse du statut de l’enseignant. La loi Peillon est un ensemble de réformes qui veut casser l’école de la République et la territorialiser. On va demander aux enseignants du premier degré d’enseigner dans le second degré et inversement. On va demander aux associations de s’occuper des élèves et tous n’auront pas les mêmes droits", ajoute-t-il.

Ce jeudi, une assemblée générale s’est tenue à l’université de La Réunion à Saint-Denis. Elle a réuni une cinquantaine de personnels enseignants pour permettre à chacun de se prononcer sur la réforme des rythmes scolaires et sur la refondation de l’école. Une autre assemblée avait lieu dans le même temps sur le campus du Tampon. Des manifestations ont ensuite eu lieu devant les mairies de Saint-Benoît et de Petite-Ile. "On a choisi de se réunir là parce que ce sont les communes qui ont décidé d’appliquer le décret sur les rythmes scolaires dès la prochaine rentrée", explique Stéphane Checkouri.

Ce jeudi après-midi, c’est devant la mairie de Saint-Denis qu'une cinquantaine d'enseignants se sont mobilisés. Dans le chef-lieu, la municipalité a décidé d’expérimenter la réforme à la rentrée d’août 2013 dans la circonscription Saint-Denis 2, c’est-à-dire sur un secteur de 24 écoles qui se trouvent dans les quartiers du Chaudron, de la Bretagne et du Moufia. Dans les autres quartiers, la réforme sera appliquée en 2014.

Un collectif d’enseignants Saint-Denis 2 a donc été créé et a l'intention de faire entendre son mécontentement. "Ce n’est pas possible d’appliquer la réforme à une partie de la commune. Si elle est appliquée, c’est pour tout le monde. Si elle ne l’est pas, c’est pour tout le monde aussi", souligne Stéphane Checkouri. "L’intersyndicale a rendez-vous cet après-midi avec M. Annette. Nous allons lui demander de reporter l’instauration de la semaine de 4,5 jours à 2014", ajoute-t-il, rappelant que "les maires ont jusqu’au 31 mars pour donner leur décision".

www.ipreunion.com

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