La continuité des soins assurée

Groupe Les Flamboyants : une centaine de salariés en grève, la direction "ouverte aux échanges"

  • Publié le 13 mars 2025 à 14:52
  • Actualisé le 14 mars 2025 à 12:08
grève flamboyants

Ce jeudi 13 mars 2025, une centaine de salarié du groupe Les Flamboyants, réunis en intersyndicale sont en grève. L'ensemble des cliniques psychiatriques et de rééducation sur les secteurs est, ouest et sud (Saint-Pierre, Le Port et Bras-Panon) est impactée. La CFTC, FO et CGTR dénoncent "une situation devenue intenable", "des conditions de travail difficile et un manque de reconnaissance". (Photos : rb/www.imazpress.com)

"Cette mobilisation d’ampleur vise à interpeller la direction et les pouvoirs publics", explique l'intersyndicale.

"Nous sommes agents d'entretien, brancardiers, cuisiniers, du service technique, de la logistique... et pourtant nous ne faisons même pas partie de la convention collective", interpelle Rudolphe Dain de la CFTC Santé sociaux Réunion-Mayotte.

Ce qu'ils réclament, c'est l'inclusion de leurs métiers dits de support, dans la convention collective Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). "Tous les métiers supports doivent être reconnus et intégrés, à l'instar des autres établissements du secteur hospitalier privé du territoire de la Réunion", expriment les syndicats.

Lire aussi - Préavis de grève au groupe Les Flamboyants : la continuité des soins sera assurée assure la direction

- Une grève pour une revalorisation salariale - 

L'intersyndicale demande également la revalorisation des salaires. "Il y a des cliniques qui se construisent mais nous nos salaires n'augmentent pas. On est au Smic sur les métiers support", explique Rudolphe Dain. Les grévistes souhaitent une "revalorisation salariale en cohérence avec l'évolution des paiements des actes médicaux (de 0,3 à 4,3 suite à la grève de 2024), comme pour le secteur public".

De même "que l'ancienneté n'est pas prise en compte".

Les salariés qui réclament aussi d'avoir "un vrai 13ème mois et l'augmentation des primes de week-ends et jours fériés, essentielles pour valoriser l'engagement des salariés".

- La direction évoque un mouvement inattendu dans un contexte particulier -

Pour la direction, "ce mouvement qui intervient dans un contexte particulier est inattendu", explique la directrice générale, Aude d'Abbadie.

Inattendu "car on a un dialogue social continu depuis 30 ans avec les syndicats, les salariés". Les syndicats déplorent eux "des courriers envoyés en juillet 2024 pour demander l'application d'une convention collective mais sans être convoqués pour discuter de tout cela".

"S'ils demandent à être reçus, la porte est ouverte, il n'y a pas de blocage."

"Les Négociations annuelles obligatoires (NAO 2024) ont été conclues à l’unanimité le 30 décembre 2024, actant des avancées concrètes (primes allant jusqu'à 900 euros, aide à la reconnaissance RQTH, ticket restaurant...) pour nos collaborateurs malgré un contexte économique tendu pour l’ensemble du secteur", précise-t-elle.

"Après on entend les revendications mais nous sommes dans un contexte social à prendre en compte et en fait notre groupe spécialisé en psychiatrie et en rééducation a été soumis à des réformes de financements avec des baisses de recettes très importantes", précise Aude d'Abbadie.

"Le groupe est dans une situation financière compliquée donc nous n'avons pas beaucoup de marge de manœuvre."

- La continuité des soins assurée -

Face aux défis grandissants du financement des établissements de santé, "nous réaffirmons notre détermination à porter un dialogue constructif avec l’ensemble des parties prenantes, y compris les décideurs publics, pour préserver des conditions de travail vertueuses et garantir un service de qualité pour nos patients", précise la direction.

Le groupe qui souhaite rassurer. "Nous tenons à informer et rassurer nos patients, collaborateurs et partenaires : le 13 mars
2025, comme chaque jour, la continuité des soins sera assurée. Nous réaffirmons notre engagement à garantir, sans interruption, la prise en charge des patients au sein de nos cliniques Les Tamarins et Les Flamboyants."

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Ti coq
Ti coq
6 mois

Ouf avec la continuité des soins les taxis marron sont soulagés leur business peut continuer

Depressionsouriante
Depressionsouriante
6 mois

Faire la grève avec le sourire n'est pas très crédible...