Depuis le 8 octobre dernier, la commission de l'océan Indien a lancé une vaste campagne d'éradication de la pêche illégale. Les centres de surveillance des Comores, de La Réunion, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles sont engagés dans ce programme " exceptionnel par son ampleur et son intensité ", selon la COI, qui mobilise à cet effet les moyens et l'expertise de son projet Smartfish et du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP).
Jusqu’à ce mardi 22 octobre, cette campagne contre la pêche illégale était plutôt confidentielle. Depuis le 8 octobre, le patrouilleur réunionnais Osiris a effectué 14 jours de patrouille et contrôlés 23 navires de pêche en mer. " Certains d’entre eux ne fréquentent presque jamais les ports des pays où ils pêchent. Cela explique l’importance du contrôle ", précise la COI. Plusieurs de ces navires ont reçus des avertissements pour des infractions légères, l’un d’entre eux ayant reçu un procès verbal pour une infraction grave de trafic d’ailerons de requins qui sera transmis aux autorités mauriciennes.
A partir de ce mardi 22 octobre c’est le patrouilleur malgache, le Tendromaso, qui prend le relais. Il sera ensuite immédiatement remplacé par un patrouilleur de haute mer de la Seychelles fishing authority.
Ce programme se poursuivra au moins jusqu’en février 2014. " Chaque jour, chaque nuit, un équipage veillera en mer quelque part en Indianocéanie ", souligne la commission de l’Océan indien. " La pêche est un pilier économique et social pour les pays membres (...). Plusieurs dizaines de milliers d’emplois en dépendent directement et nos Etats entendent bien en tirer durablement les bénéfices tout en luttant contre le fléau de la pêche illégale ", ajoute-t-elle.
L’Union européenne et les Etats membres de la COI cofinancent le Plan régional de surveillance des pêches et le programme Smartfish. Les centres de surveillance des pêches de Madagascar et la Seychelles Fishing Authority ont reçu en tout 600 000 euros de subvention de la part projet Smartfish pour accompagner cette stratégie régionale de lutte mise en oeuvre depuis 2007.

