Une trentaine de personnes manifestent devant la mairie de Saint-Denis ce mardi 5 août 2025 en soutien aux habitants de la Colline. Les manifestants réclament une rencontre avec la maire, deux semaines après la démolition de trois maisons du quartier, qui avait été endommagées pendant le cyclone Garance. La ville, de son côté, dénonce "des accusations graves et mensongères" (Photo sly/www.imazpress.com)
La colère est toujours présente chez les habitants de la Colline. Deux semaines après leur départ du quartier, ils affirment que la mairie n'a pas fait ce qui était en son pouvoir pour les maintenir dans leurs habitations, et estiment que des solutions existaient.
Après avoir mis en place un barrage filtrant du côté de la rue Lucien Gasparin, les manifestants se sont ensuite déplacés pour tenter de bloquer la rue de Paris. Les forces de l'ordre ont finalement empêchés ces derniers de bloquer la route.
- La mairie réagit et fustige "des individus" qui "instrumentalisent le malheur des habitant.e.s -
Ce mardi en fin de matinée, Albert Marimoutou, directeur général des services, a apporté des éclaircissements sur la situation. Écoutez.
La mairie dément, elle, "un prétendu projet d’endiguement de la Colline non-réalisé" et fustige "des individus" qui "instrumentalisent, pour leur campagne politique, le malheur vécu par les habitant.e.s de la Colline".
"En novembre 2007, le député-maire René-Paul Victoria fait adopter par le Conseil municipal un projet d’endiguement de la rivière Saint-Denis "entre l’embouchure et la première passerelle métallique" pour 12 millions d’euros. Le quartier de la Colline n’était donc pas concernée par les travaux décidés par la majorité municipale de 2007. Comme chacun peut le constater, les travaux ont été réalisés tels qu’ils avaient été prévus", rappelle-t-elle.
"Les experts sont unanimes, l’endiguement de la Colline n’est pas possible et les personnes malhonnêtes qui prétendent le contraire mentent. La Ville, face à ces accusations graves et mensongères de détournement, se réserve le droit d’agir en justice", écrit la commune.
Lors du cyclone Garance, trois habitations ont été fortement endommagées, rendues irréparables par l’effondrement de la berge. "Elles menaçaient immédiatement la vie de leurs habitant.e.s en risquant de s’effondrer à tout moment. Ce danger a été identifié par un rapport d’experts du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)", rappelle la ville.
La maire avait donc "l’obligation légale et la responsabilité pénale et morale d’assurer la sécurité de tou.te.s et en particulier des personnes qui habitaient dans ces maisons". "C’est pour cela, et dans ces circonstances, que la Ville et l’État ont assumé ensemble leurs responsabilités et ont suivi la procédure dérogatoire prévue par la loi "Letchimy", précise-t-elle.
Cette procédure, "encadrée strictement par la loi, concerne les personnes soumises à un risque menaçant de manière imminente gravement les vies humaines, ce qui est le cas pour les trois habitations détruites. Elle permet également une indemnisation des habitant.e.s".
- Pas de nouvelles constructions -
"Avant d’être contraints d’ordonner ces destructions, des mois de discussions ont été engagés dès mars 2025 et plusieurs propositions de logements adaptés à la composition et à la situation familiale ont été faites à chacune des trois familles. Ces discussions ont abouti sur l’ouverture officielle d’une procédure contradictoire non-obligatoire le 2 juillet et la prise d’un arrêté de péril imminent qui n’a engendré aucune contestation devant les tribunaux", détaille la mairie.
L’accompagnement social "a été maintenu jusqu’à la fin de la procédure et est toujours d’actualité puisque des logements meublés et payés pour 6 mois, électricité et eau incluses, ont été réservés pour chacuns à partir de l’annonce de la procédure de mise en sécurité des habitant.e.s par remise d’un courrier le 2 juillet 2025. La procédure d’urgence de mise à l’abri a donc été parfaitement respectée".
Les autres habitations de la Colline ne risquent pas de s’effondrer sur leurs habitants et ne sont donc pas concernées par cette procédure. La Ville "conteste donc fermement toute rumeur d’une démolition intégrale du village au profit de constructions nouvelles". Elle rappelle "que l’intégralité de la zone est inconstructible et ne peut être déclassée du fait des risques classés rouge au Plan de Prévention des Risques Naturels prévisibles (PPRN)".
Lire aussi - Saint-Denis : émotion à la Colline après la démolition de maisons dangereusement instables
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Les personnes, dont les maisons ont été détruites par précaution, sont relogées pour 6 mois. Bien !
Mais ensuite, c'est la rue ?...
L'état et la mairie ont eu raison.
Mme LEBON qui "gueule" n'est pas du tout au niveau.
Y écoute pas Victoria. Il voulait construire une plage au barachois. Il n'a rien fait comme d'habitude.
On ne construit pas en zone rouge. DANGER
Les 20 manifestants avec Lebon n'a la tete dure et y comprend rien.
L'état a eu raison de détruire ses maisons souvent illégales.
Nana les actes propriété
En zone rouge on ne construit pas.
Alé dis Victoria fé l'endiguelent avec son lpatrimoine Piton trésor abtenu comme on le sait ....
Trouve moyens techniques pou enlève un statue la gagner. Fait l'endiguement i gaigne pas
En zone rouge !!!
C'est clair non , on ne construit pas
Ça n'a rien a voir !!!!
La maire vous sauvé en détruisant les constructions en eone rouge.
Lebln fait de la manipulation politique pierre exstet. Pauvre individu.
Stop à l'écriture inclusive !
Très mauvais timing Madame Le maire d'avoir procédé à ces destructions quelques mois avant des élections. ça frise l'inconscience voir l'amateurisme... Qui vous conseille ? le Cab ou la com?
En tout cas, c du pain béni et un bon fond de campagne pour l'opposition.... Il y a eu le Pole océan qui a plombé RPV, la MCUR qui a fait éliminer Paul Vergés et il y aura eu La colline qui aura fait plonger Erika.... plouf
Elle ne l’aurait pas fait, elle aurait risqué la prison. À un moment entre la forme et le fond il faut choisir son camp…
Question : c'est de l'inconscience voire l'amateurisme d’empêcher des gens de se mettre en danger de mort en habitant dans une zone extrêmement dangereuse ? Alé marshé don !
Tu n'a rien compris mon pauvre ami! Il n'est nul question dans mon post de remettre en cause le bienfondé ou non de la mesure de protection de ces familles mais bel et bien du timing choisi pour le faire...
Ton argument affiche un début d'intérêt mais tout est balayé à la fin par ton "Alé marshé don!".... ça décrédibilise ton propos pourtant non dénué de sens et qui pourrait engager le débat, mais moi je m'arrête là car cette simple locution inappropriée montre ton niveau de réflexion et au risque que tu ne comprennes encore une fois pas ou mal mon avis je stoppe.