Mayotte - Mis en examen pour viol

Le juge Karki suspendu de ses fonctions

  • Publié le 23 juillet 2014 à 08:37

Hakim Karki a été officiellement suspendu de ses fonctions, indique ce mercredi 23 juillet 2014 le Journal de l'Île. Saisi par le ministère de la justice, le Conseil supérieur de la magistrature a pris la décision de suspendre provisoirement le juge d'instruction du TGI de Mayotte le 7 juillet dernier. Mis en examen dans une affaire de viol, le magistrat n'est pas suspendu définitivement par respect du principe de présomption d'innocence. Le juge Karki, visé par une procédure judiciaire, n'est pas en mesure de remplir sa mission d'après le CSM. Ses indemnités liées à sa fonction ne lui seront plus versées. La chancellerie dispose de deux mois pour saisir le conseil supérieur de la magistrature dans le cadre d'une procédure disciplinaire.

Hakim Karki a été mis en examen pour viol, suite à la plainte déposée à Mayotte par une enseignante. Le tribunal de grande instance de Mamoudzou s'était immédiatement dessaisi de l'affaire. Placé un temps en détention provisoire à Domenjod, le magistrat avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 juillet dernier avec interdiction de quitter La Réunion.

Le juge d’instruction du TGI de Mayotte sera jugé à Paris, suite à la demande de dépaysement formulée par le procureur général du tribunal de grande instance de Saint-Denis. La cour de cassation avait confirmé cette demande le 16 juillet dernier, "dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice." L’instruction a été confiée à deux juges d’instruction du tribunal de grande instance parisien.

Pour rappel, les faits présumés remontent à la nuit du 1er juillet dernier. A la suite d’un repas et d’une rencontre dans un restaurant de Mamoudzou, le juge d’instruction est rentré à son domicile en compagnie d’une jeune enseignante. Cette dernière affirme avoir été frappée et violée. Le magistrat reconnaît l’existence de relations sexuelles violentes, "selon lui, demandées par la plaignante", assurait Emmanuelle Barre dans un communiqué. Une affirmation "formellement contestée par la victime."

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