Dimanche 16 octobre 2022, le syndicat de la rizerie française a alerté sur les difficultés d'exportation du riz suite aux événements climatiques rencontrés par les régions productrices sur le plateau de nos confrères de BFMTV. À La Réunion, Soboriz, principale société d'importation du riz, tient à rassurer la population. "Nous disposons de stocks stratégiques très importants permettant de répondre à la demande sur plusieurs mois", affirme Patrick Barjonet, directeur général de Soboriz. (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
"Il y a certes des tensions sur le marché du riz mais il s'agit davantage de tensions économiques", assure Patrick Barjonet, directeur général de Soboriz. "La hausse progressive du coût des matières premières et la chute de la valeur de l'euro face au dollar explique pourquoi il y a eu une hausse de la valeur d'achat du riz", détaille-t-il. En revanche, si le syndicat de la rizerie française s'inquiète d'une baisse de la production mondiale en lien avec les événements climatiques telles que les épisodes de sécheresses et d'inondations connues en Inde et au Pakistan, Patrick Barjonet nuance ce propos. "Il est encore beaucoup trop tôt pour s'enfermer sur le sujet d'une pénurie de riz", d'autant plus que "nos engagements avec nos fournisseurs courent jusqu'en 2023", indique-t-il.
Pour qu'une réelle tendance se fixe, le directeur général de Soboriz précise qu'"il faudra attendre la fin du premier trimestre 2023 étant donné que nous en sommes au début de la récolte en Inde et au Pakistan".
Pas d'inquiétude à avoir pour l'instant dans un département où l'on consomme en moyenne 50 kilos de riz par an et par personne. Un chiffre 11 fois supérieur à la consommation des européens, qui est de 4.5 kg par an.
- Alerte du syndicat de la rizerie française -
“Le syndicat de la rizerie française craint une forte baisse de la production mondiale”, indiquent nos confrères de BFMTV, dimanche 16 octobre 2022. “Notamment en raison des événements climatiques qui ont frappé les principaux pays producteurs ces derniers mois”, précisent-ils.
La filière sonne “l’alerte”, explique BFMTV. Selon le syndicat français, des difficultés d’approvisionnement pourraient survenir “à partir de février/mars, à l’arrivée des nouvelles récoltes”, prédit Thierry Lievin, président du SRF.
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— BFMTV (@BFMTV) October 16, 2022
- Augmentation des prix -
"Toutes les variétés seront concernées", fait savoir le syndicat interrogé par nos confrères de BFMTV. En cause : les événements climatiques telles que les fortes chaleurs et fortes pluies ayant impacté l'Inde et le Pakistan en détruisant au moins 250.000 tonnes de riz. Devant cette situation, l'Inde et le Pakistan vont "privilégier leur population" en limitant les exportations, explique Thierry Liévin.
La production mondiale étant en baisse suite aux événements climatiques sera également impactée par la tendance inflationnistes déjà observées ces derniers mois. Flambée des prix de l'énergie, hausse des prix du blé et du maïs en raison de la guerre en Ukraine... Tout cela a poussé des pays comme la Chine à se reporter sur le riz brisé venu de Birmanie ou d'Inde pour nourrir le bétail, "ce qui a eu un effet très haussier", rappelle Thierry Liévin.
"A cela s'ajoute l'augmentation des droits de douane européen à l'importation des riz cargo de 30 à 65 euros la tonne, depuis le 1er septembre", indique BFM TV. Mais aussi le renforcement du dollar par rapport aux autres devises: "Cela nous coûte très cher quand on importe parce qu'on achète les marchandises en dollars et on les revend en euros", souligne Thierry Liévin.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de BFMTV.
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