Affaire Maunier : le parquet fait appel de la relaxe du directeur du Grand Raid

  • PubliĂ© le 22 dĂ©cembre 2025 Ă  19:07
  • ActualisĂ© le 22 dĂ©cembre 2025 Ă  19:37
Pierre Maunier

La décision n’aura pas clos le dossier. Quelques jours après la relaxe prononcée par le tribunal correctionnel, le parquet de Saint-Denis a fait appel de la décision concernant Pierre Maunier, directeur de l’association organisatrice du Grand Raid. Une nouvelle étape judiciaire s’ouvre donc dans cette affaire d’abus de faiblesse présumé (photo RB/www.imazpress.com)

Le tribunal correctionnel de Saint-Denis avait pourtant estimé que les éléments constitutifs de l’infraction n’étaient pas réunis. Poursuivi pour avoir supposément profité de la vulnérabilité de l’une de ses tantes octogénaires afin d’obtenir une donation, Pierre Maunier avait été relaxé, les juges n’ayant retenu aucune faute pénale à son encontre.

L’affaire avait éclaté le 1er juillet 2025. Ce jour-là, Pierre Maunier est placé en garde à vue à Malartic dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis. Après une nuit en retenue, l'ancien policier est déféré puis convoqué devant le tribunal correctionnel pour abus de faiblesse, avec un placement sous contrôle judiciaire. Les faits allégués se seraient déroulés entre janvier et juin 2024.

Au cœur du dossier, une donation estimée à près de 90.000 euros consentie par une tante âgée de plus de 80 ans. Si l’acte avait initialement été accepté, la donatrice était ensuite revenue sur sa décision, déposant plainte et affirmant avoir été influencée au moment de la signature.

L’enquête s’est alors focalisée sur un point déterminant : l’existence d’un état de vulnérabilité au moment des faits, condition indispensable à la caractérisation pénale de l’abus de faiblesse. Auditions, vérifications du contexte personnel et analyse des relations familiales ont rythmé l’instruction.

Dès l’origine de la procédure, le parquet avait pris soin de préciser que les faits reprochés relevaient exclusivement de la sphère privée, sans aucun lien avec les fonctions exercées par Pierre Maunier au sein du Grand Raid. À la barre, l’intéressé a constamment contesté toute manœuvre ou pression, soutenant que la donation avait été librement consentie.

Si ces arguments ont convaincu les juges de première instance, le ministère public a donc choisi de contester cette analyse. En faisant appel de la relaxe, le parquet entend soumettre le dossier à l’examen de la cour d’appel, prolongeant ainsi une affaire qui, malgré la décision favorable rendue mardi, n'est pas encore close.

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1 Commentaires
Missouk
Missouk
1 heure

Ce type n'est pas clair, le parquet a bien fait d'en remettre une couche