Nouvelle route du littoral - Commission d'appel d'offres

Les entreprises locales de BTP ne veulent pas rester au bord de la route

  • Publié le 9 octobre 2013 à 11:45
Michel  Alamèle

Alors que la commission d'appel d'offres de la Région doit statuer le mardi 15 octobre prochain sur le marché du viaduc de la nouvelle route du littoral, Michel Allamèle, président de l'intersyndicale des professionnels de la route (IPR), monte au créneau. Ce dernier craint que les entreprises locales de BTP "restent au bord de la route". (Photo archives - Michel Allamèle, président de l'IPR)

Deux candidats sont en lice pour l'attribution du marche du viaduc de la nouvelle route du littoral: le groupement GTOI et SBTPC, qui mise sur un projet par voie maritime, avec des bateaux s'approvisionnant en matériaux depuis Saint-Denis et le Port, et le groupe Eiffage, qui mise sur un système de passerelle provisoire le long de l'actuelle route du littoral. Mais, selon Michel Allamèle, le bureau d’études Egis, en charge de la conception du projet, "a menti". "Ce bureau nous a toujours fait croire que ce viaduc ne pouvait être construit par voie maritime, excluant donc les entreprises locales car n'étant pas qualifiées. Or, nous apprenons aujourd'hui qu'il y a une solution alternative, qui permettrait de les faire intervenir", explique-t-il.

Pour le président de l’IPR, en raison du contexte de crise et de la "volonté des entreprises de s’en sortir", il est "inconcevable de les écarter" de ce projet. "On ne veut pas regarder les autres travailler et passer devant nous en bateaux. C’est inconcevable. Les entreprises locales savent compter, écrire et prendre des décisions", s’indigne-t-il.

Michel Allamèle pointe également l’argument écologique. "Le va-et-vient des bateaux va gêner les baleines et les dauphins alors qu’avec la mise en place d’une passerelle, ils ne pourront être dérangés", souligne-t-il.

Ce mardi, l’IPR compte s’inviter à la commission d’appels d’offres. "Nous serons là pour nous faire entendre. On ne peut pas prendre de décisions importantes sans nous. Il faut que l’on nous prouve l’intérêt des deux solutions", indique Michel Allamèle. L’organisation syndicale a également l’intention d’interpeller le ministre des outre-mers Victorin Lurel lors de sa visite à La Réunion la semaine prochaine.

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