Inondations meurtrières à Maurice (actualisé à 19 heures)

Les politiques réunionnais réagissent

  • Publié le 2 avril 2013 à 19:00
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Les réactions se multiplient à La Réunion suite aux inondations meurtrières qui ont touché Maurice. Ce samedi 30 mars, à Port-Louis, c'est dans les passages qui relient le front de mer au centre, que se sont produites la plupart des noyades dues aux inondations. Pour Jean-Yves Langenier, maire du Port, "la situation exceptionnelle à laquelle la population mauricienne a été confrontée au cours de cet épisode dramatique nous rappelle combien nos sociétés sont fragiles et exposées". De son côté, le parti communiste réunionnais appelle les pouvoirs publics, à La Réunion, "à évaluer la situation au regard de ces phénomènes naturels et à prendre les mesures d'anticipation et d'adaptation qui s'imposent". Nous publions les réactions ci-dessous.

* Nassimah Dindar, présidente du conseil général:

La Présidente du Conseil Général, Nassimah Dindar, a adressé ce mardi 2 avril un courrier au Premier Ministre mauricien, Navinchandra Ramgoolam, afin de lui assurer de la "solidarité" de la population réunionnaise "devant ce grand malheur qui frappe l’île soeur". "Nous vous présentons toutes nos condoléances à l’occasion du deuil national que vous avez décrété", écrit Nassimah Dindar avant de saluer "le courage" du peuple mauricien et la "détermination avec laquelle des travaux sont entrepris afin de rétablir une vie normale".

"Nous sommes persuadés que sous la direction de votre Gouvernement, l’île Maurice saura reprendre sa marche en avant pour son développement et pour la coopération régionale dans le cadre de l’Indiaocéanie", conclut la Présidente du Conseil Général. "L’amitié n’est pas une simple formule, c’est le devoir d’assistance dans la peine ", a indiqué par ailleurs Nassimah Dindar, citant Albert Camus.

Elle a aussi souligné qu’" en ces moments douloureux, l’île Maurice pouvait compter sur le soutien et la solidarité de La Réunion et des Réunionnais, meurtris également par ce drame qui a touché notre île soeur. Notre peine est d’autant plus grande que nombreux sont les Réunionnais qui étaient présents lors de ces dramatiques événements ou qui ont encore des liens familiaux très forts avec l’île Maurice ".

* Jean-Yves Langenier, maire du Port :

"Monsieur le Lord Maire,

C’est avec consternation que nous avons suivi, heure après heure, les actualités à l’île Maurice et plus particulièrement les nouvelles concernant les dégâts importants causés par les violentes intempéries qui ont frappé durement votre pays et notamment la capitale Port Louis.

La situation exceptionnelle à laquelle la population mauricienne a été confrontée au cours de cet épisode dramatique nous rappelle combien nos sociétés sont fragiles et exposées. Mais ce qui nous attriste le plus, ce sont les pertes humaines qui sont à déplorer.

Face à cette catastrophe imprévisible et meurtrière, nous tenons à vous manifester notre solidarité dans la tradition qui unit les peuples de l’océan Indien et plus particulièrement nos deux communes : Port Louis et Le Port".

* Le parti communiste réunionnais :

"L’île Maurice a subi dans ce week-end une inondation d’une rare violence qui a emporté des vies humaines et causé d’importants dégâts matériels. Le gouvernement mauricien a décrété une journée de deuil national.

Devant l’ampleur de ce drame, le Parti Communiste Réunionnais adresse aux autorités Mauriciennes ses sincères condoléances et exprime au peuple mauricien toute sa solidarité. Il se saisit de cette occasion pour demander au Conseil Général et Conseil Régional d’user de leur compétence et de leur moyen pour voter un crédit exceptionnel en faveur de nos voisins.

Cette inondation qui s’est produite après celles qu’ont connu les Seychelles et le sud de Madagascar, en ce début d’année, doit servir de leçons pour nous tous. Le changement climatique est à nos portes. Il a frappé les îles voisines. Il ne nous épargnera pas.

C’est pourquoi, le PCR appelle les pouvoirs publics, à La Réunion, à évaluer la situation au regard de ces phénomènes naturels et à prendre les mesures d’anticipation et d’adaptation qui s’imposent".

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