La confédération nationale du logement tire la sonnette d'alarme à la Rivière des Galets. Ce samedi 5 octobre, le syndicat de locataires a dénoncé l'état de l'avancement du projet de résorption d'habitat insalubre. Il y a 15 ans, plus d'un millier de Portois se sont vus promettre une réhabilitation de leur habitation. Aujourd'hui, la plupart des constructions sont à l'arrêt. "La population est excédée devant tant d'amateurisme qui a brisé la vie de plusieurs centaines de familles", commente Erick Fontaine, administrateur de la CNL.
Aujourd’hui, du projet de RHI à la Rivière des Galets, il reste surtout des promesses de vente et des panneaux de permis de construire. La confédération nationale du logement constate un manque de lisibilité sur l’avancement des travaux. La CNL précise que cet immense projet d’accession est bloqué à cause de problèmes financiers qui touchent les entreprises en charge des travaux, la Sica et la Sedre notamment.
Erick Fontaine constate "un grand foutoir". Jusqu’à 200 projets d’accession sont prévus sur le site de la Rivière des Galets, mais les services administratifs ont informé la CNL que seuls 10 logements peuvent être sortis chaque année. L’administrateur du syndicat des locataires est indigné : "il faudrait donc attendre encore 20 ans ! Aucun responsable n’est gêné par cette situation." La situation traine aussi pour les logements temporaires, depuis 13 ans pour certains. "Le transitoire qui aurait dû se faire 4 ou 5 ans dure un peu trop", précise, amère, Erick Fontaine.
Si de nombreux habitants ont été relogés dans des habitations plus décentes, d’autres attendent toujours les travaux de leur logement, dans des conditions parfois très précaires. A la Rivière des Galets, la réhabilitation d’habitat insalubre est financée par l’Etat (80%) et par la commune (20%). La confédération nationale du logement a demandé à la mairie un bilan de l’avancement du projet.


