Une délégation de l'Unef Réunion (union nationale des étudiants) a été reçue ce lundi matin, 17 septembre 2012, par Mostafa Fourar, le recteur de l'académie de La Réunion et chancelier des universités, "afin d'exposer ses craintes concernant la crise institutionnelle que connaît actuellement l'Université de La Réunion". Le syndicat étudiant demande un règlement politique de la situation universitaire. Nous publions leur communiqué ci-dessous.
"Si nous avons pu constater la bonne volonté du Recteur Chancelier, nous avons toutefois obtenu peu de réponses précises quant à un retour à l'ordre institutionnel et pédagogique dans notre établissement.
S'agissant de l'adoption des modalités de contrôle de connaissances (MCC) nécessaires pour l'organisation des examens et la validation de nos diplômes, le Recteur nous a précisé être dans l'attente d'une décision du ministère. En l'absence d'un administrateur provisoire et faute de conseils centraux compétents pour délibérer avant le 20 septembre, nous nous retrouverons dans une impasse inédite qui risque de pénaliser la réussite de nos étudiants.
Nous soutenons la proposition de mise en place d'un comité électoral consultatif indépendant, chargé d'organiser, dans les plus brefs délais, de nouvelles élections universitaires. Nous estimons que c'est à l'heure actuelle la seule solution capable d'amorcer une sortie de crise crédible pour l'établissement et demandons à ce que des représentants étudiants puissent intégrer la commission.
Par ailleurs, dans cette impasse juridique et institutionnelle, l'Unef réitère son appel à la responsabilité de l'ensemble des membres de la communauté universitaire afin de trouver une solution équitable pour notre université. En ce sens, l'Unef salue la démarche de l'autorité de tutelle, qui semble privilégier une approche consensuelle afin d'obtenir un règlement amiable de ce conflit.
L'Unef reste en effet très préoccupée sur les conséquences néfastes que génèrent cette situation sur le fonctionnement de notre université et appelle une nouvelle fois les deux candidats à la responsabilité et à la retenue".
Alors que le débat sur l'embauche des Réunionnais à des postes de responsabilité dans la fonction publique se développe, il existe à La Réunion un lieu où cette problématique ne semble plus se poser : l'Université de La Réunion. Lors de la dernière campagne à la Présidence de l'université, aucun candidat ne s'est exprimé dans les médias sur ce sujet. C'est à croire que la question de la place des Réunionnais dans cette institution a été définitivement réglée. Or, force est de constater que c'est bien loin d'être le cas. Le "caractère exogène " du recrutement qui avait été signalé en février 2010 dans un rapport de l'Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES), n'a pas disparu, les Réunionnais sont particulièrement sous-représentés. A ce jour, nous constatons que l'université de La Réunion continue à fonctionner en vase clos et demeure quasi imperméable à la réalité sociale de l'île. Nous invitons par conséquent les forces vives de La Réunion notamment celles présentes au sein du Conseil d'Administration de l'université à être davantage attentives au mode de recrutement des universitaires à La Réunion, dans le respect, bien entendu, du principe d'autonomie des universités.rnrnLe CRAN Réunionrn