L’inflation fait encore et toujours parler d’elle. Sauf qu’en cette période de fêtes de fin d’année on aurait préféré ne pas la voir, surtout pour acheter les cadeaux de Noël. Les Réunionnais vont donc, pour ceux qui ne l’ont pas encore déjà fait, de nouveau devoir mettre la main au portefeuille. Toutefois, prix en hausse ou pas, Noël reste Noël et la majorité des familles ne va pas regarder à la dépense. (Photo : rb/www.imazpress.com)
Kévin, 26 ans, vient d’entrer dans la vie active. Pour lui, c’est la première année où il pourra offrir des cadeaux. Et il nous l’a confié, il compte bien faire plaisir à tout le monde et ne pas se limiter niveau budget.
Même constat pour Laëtitia, jeune maman. « Même si c’est plus cher, les Réunionnais vont vouloir faire plaisir à leurs enfants et c’est mon cas », dit-elle. Prix élevé ou pas, elle veut faire plaisir à sa fille.
À l’inverse, d’autres comme Kan, père de deux enfants, fera plus attention. « J'offrirais des cadeaux seulement à mes proches », dit-il. Toutefois pour ses enfants, il est prêt à y mettre le prix. Il précise qu’il négocie quand même avec eux pour voir s’ils ne veulent pas quelques choses de moins cher, mais généralement il leur fait plaisir.
Stéphanie, maman de deux enfants, est de ceux qui offriront moins de cadeaux ce Noël. "On va devoir diminuer oui, il y a tout qui devient plus cher" remarque-t-elle.
En raison donc de l’inflation, il y aura dans certaines familles, un peu moins de cadeaux au pied du sapin cette année.
- Un Noël qui coûte plus cher" -
Et oui, l’inflation… celle qui augmente le prix des carburants, de l’alimentation, et désormais les cadeaux de Noël. Cette année, le prix des jouets a explosé de plus de 6% en métropole, selon l’institut NPD Group. À La Réunion, cette hausse se fait d’autant plus sentir qu’à l’inflation s’ajoute le coût du transit.
Chez les jouets Sajou, « les prix ont légèrement augmenté par le biais de nos fournisseurs », nous dit-on. « Cette année, nous avons proposé un catalogue avec des produits au meilleur prix. » Des produits sur lesquels les prix sont remisés le temps du catalogue mais qui reviennent à la normale à la fin de celui-ci.
Dans l’enseigne Tipotam, on confirme la hausse des prix. « Certains jouets ont augmenté dans des propositions tout à fait variables et avec parfois des raisons tout à fait discutables », précise la gérante du magasin.
« Certains fournisseurs avec lesquels nous continuons de travailler ont augmenté certains produits de leur gamme entre 8 et 20% », dit-elle. La gérante a donc fait le choix « de baisser notre marge pour ces produits là et de limiter la sélection » afin de ne pas impacter encore plus les clients. « Nous avons même été contraints d’abandonner certains produits et même certains fournisseurs dont l’augmentation avait dépassé les 40% », ajoute-t-elle.
Une hausse des prix qui implique un changement de consommation chez les clients. « Cette année, on constate que les clients prennent plus de temps avant leurs achats et n’hésitent pas à comparer les tarifs entre chaque enseigne », nous dit l’enseigne des jouets Sajou. « En tout cas, comparé à l’année précédente, l’affluence est en baisse. »
Pour autant, même si les prix des jouets ont drastiquement augmenté, nombreux sont les clients qui dénoncent de grandes différences de prix d’un magasin à l’autre. À titre d’exemple, une poupée Steffy coûte 36,90 euros dans un grand magasin de jouet, alors que dans une grande surface son prix est de 14,90 euros. Des prix qui varient du simple au double.
- Miser sur le seconde main -
Pour pallier à cette hausse des prix, certains ont trouvé l’astuce : passer par la seconde main. Pourquoi pas miser sur les marchés artisanaux et marchés de Noël actuellement présents dans plusieurs communes de l’île.
Autre idée, les brocantes et les bourses aux jouets. Avec les prix des jouets en hausse, pourquoi ne pas offrir de la seconde main et recycler. Emmaüs par exemple, propose des jouets neufs ou d’occasion à petits prix. De quoi garder un peu de sous pour les autres achats de fête, qui eux aussi ont augmenté.
Face à l’inflation donc, pas questions de sacrifier Noël. Toutefois, attention pour ceux qui n’ont pas encore acheté leurs cadeaux, ce n’est parfois pas au dernier moment que l’on fait les meilleures affaires.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com