Pour son deuxième jour de visite sur l'île de La Réunion, Pap Ndiaye, le ministre de l'Education nationale a signé les conventions « Cité Educative » avec les villes de Saint-Pierre, Saint-Louis et Le Tampon. Les 3 communes s’engagent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes de 0 à 25 ans avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Nous publions ci-dessous le communiqué de presse du Département. (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
Le 2ème jour de visite du Ministre de l’Éducation nationale et de La Jeunesse marque un temps fort de la politique éducative menée par le gouvernement. En présence du Préfet, de la Rectrice d’Académie, du Président du Département et de plusieurs élus, Pap Ndiaye s’est rendu au Collège Henri Matisse de la Ravine des Cabris pour signer les conventions « Cité Educative » avec Saint-Pierre, Saint-Louis et Le Tampon. Les 3 communes s’engagent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes de 0 à 25 ans avant, pendant, autour et après le cadre scolaire.
«La labellisation permettra d’engager des projets structurants et audacieux pour les jeunes de ce quartier et donnera à l’action quotidienne plus d’envergure, plus de cohérence, plus d’efficacité », a précisé lors de son mot d’accueil la Principale Agnès Loth. Une officialisation à travers une signature mais avec des actions qui ont d’ores et déjà débuté puisque le ministre a pu assister à une présentation des 3 cités éducatives et des projets qui y sont déjà menés avec le soutien financier du label cité éducative.
Saint-Pierre, Saint-Louis et le Tampon font partie des 74 nouveaux territoires qui ont été sélectionnés au début de l’année. 3 nouvelles cités éducatives qui viennent s’adjoindre aux deux précédentes labellisations des villes du Port et de St Benoit.
« Le contexte particulier des quartiers prioritaires nous convainc d’encourager les projets innovants qui doit apporter des réponses et lever des handicaps. La Cité éducative de Bois d’Olive offre une véritable opportunité en permettant de bénéficier de formidables leviers pour intensifier les prises en charge de nos jeunes », a pour sa part souligné le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine.
L’ambition des Cités Éducatives n’est pas d’être un dispositif de plus mais l’occasion de mieux coordonner et renforcer les dispositifs existants comme l’a rappelé Juliana M’Doihama, la maire de Saint-Louis. « Devenir cités éducatives c’est en réalité pour nous se saisir pleinement d’un levier puissant qui viendra appuyer et même accélérer la trajectoire de transformation positive que nous avons impulsé pour notre territoire. »
Le souhait du Département est de pouvoir déployer ce dispositif sur l’ensemble de La Réunion. Faire de La Réunion un territoire à défis éducatifs est une priorité pour Cyrille Melchior, président du Département. « Cela veut dire que les enfants qui vont à l’école, au collège, au lycée ont également besoin d’un accompagnement familial mais aussi social pour faire en sorte que chaque enfant réussisse. Nous souhaitons travailler avec le rectorat sur ce projet ambitieux. L’éducation est un enjeu collectif. »
Pour le ministre : « les cités éducatives sont avant tout un moyen pour réduire les inégalités scolaires et de naissance. La France n’est pas très bien placée à l’échelle internationale en la matière. La question de l’illettrisme est centrale et les efforts sont à poursuivre »
Le collège s’est saisi de l’opportunité qu’offre la cité éducative pour contribuer à construire un dispositif d’accueil de nos élèves de 6ème baptisé « Tremplin 6ème » qui consiste à consacrer la 1ère heure de chaque matin à un accueil autour d’ateliers qui traitent de 5 thématiques « Moi et le collège » ; « le métier de collégien » « moi et mon corps » « moi et les autres » « moi et les écrans ». Et la cité éducative intervient en finançant certaines interventions et en particulier l’action petit déjeuner au collège chaque lundi matin en partenariat avec l’association des producteurs et fermiers du sud et la chambre d’agriculture. Cette action vise à éduquer les élèves en leur offrant un petit déjeuner de qualité, leur faisant découvrir les produits de l’agriculture local et le métier d’agriculteur. »
Valoriser les produits pays une priorité inscrite dans le projet de mandature du Conseil départemental. En 2021, on a comptabilisé 60 % des volumes en faveur des produits issus de notre terroir. Il s’agit aussi pour le Département de soutenir les agriculteurs.
Le collège Henri Matisse compte 518 élèves dont la moitié est demi-pensionnaire. Plus globalement, chaque année dans les 78 collèges publics et 9 privés ce sont 35 000 collégiens qui mangent à la cantine. Ce qui représente 60 % des effectifs soit 5 millions de repas servis sur une année pour un mon budget de 37 millions d’euros.
Les projets touchant au label sont donc très vastes et couvrent plusieurs champs de compétences comme la mixité scolaire, la coopération avec les parents, la sociabilisation précoce des enfants ou encore la pratique sportive et culturelle.
Un dispositif qui complète les 11 Programmes de Réussite Educative (PRE) qui existent déjà sur 13 communes disposant d’un contrat de ville.
Les jeunes de l’académie des Dalons et du CDJ entendus par le ministre
C’est au Centre Jacques Tessier que le ministre en présence du Président du Département et des élus, a rencontré une cinquantaine de jeunes ayant répondu à l’appel à participation lancé sur les réseaux sociaux et dans la presse locale en amont de sa visite. Parmi ce public averti, Steed et Romuald de la 26ème promotion de l’académie des Dalons ont trouvé quelques réponses à leurs questions et ont pu également partager leur expérience avec le groupe. Le ministre a ensuite clôturé sa journée par un échange avec les jeunes du Conseil Département (CDJ) en présence de Cyrille Melchior.