En voyage officiel

Opération Wuambushu à Mayotte : Gérald Darmanin annonce "une nouvelle formule" pour septembre

  • Publié le 24 juin 2023 à 19:20
  • Actualisé le 25 juin 2023 à 00:56

Gérald Darmanin a annoncé le prolongement de l'opération Wuambushu, qui devait s'achever en juin à Mayotte, à la veille de sa visite dans le département. Ce samedi 24 juin 2023, le ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer est arrivé dans le 101eme département français pour une visite officielle de deux jours. Deux jours pour faire un premier bilan de l'opération démarré fin avril dans l'île aux Parfums. Ce séjour a lieu alors que l'opération peine à atteindre les objectifs fixés par le ministère. Deux destructions de bidonvilles et quelques centaines d'expulsions ont été réalisées alors que des déconstructions massives d'habitats insalubres et des milliers de reconduites aux frontières avaient été promises à grand renfort de propagande d'Etat (Photo www.imazpress.com)

  • Gérald Darmanin sera de retour à Mayotte en septembre

    À l'occasion de son invitation au journal télévisé de 19h de Mayotte La Première, le ministre de l'Intérieur est revenu sur les annonces faites ce jour concernant l'eau, le logement et le renforcement de la sécurité.

    Il a également annoncé son retour sur l'île en septembre pour le lancement de la "nouvelle formule" de l'opération Wuambushu.

  • Blocage des prix de l'eau au 15 juillet

    Face à la situation critique autour des ressources en eau sur l'île, Gérald Darmanin a fait de nouvelles annonces après sa visite de la retenue collinaire de Combani.

    Ainsi les prix de l'eau seront bloqués au 15 juillet sur les bouteilles et des travaux vont être engagés pour augmenter les capacités de production en eau. Une équipe sera également envoyée en renfort sur place.

  • "Une nouvelle formule" pour Wuambushu en septembre

    En visite dans un régiment à Combani, le ministre de l'Intérieur, qui a annoncé hier la prolongation de Wuambushu, a donné plus de détails.

    L'opération sera prolongée d'un mois puis d'un deuxième type d'opération, "une nouvelle formule" qui débuterait en septembre ciblant l'agriculture, la pêche illégale et les marchands de sommeil a précise Gérald Darmanin dans le centre de Grande-Terre.

    "On a fait beaucoup de choses depuis plusieurs semaines et plusieurs mois et on va continuer", a-t-il déclaré dans la journée sur des images de Mayotte la 1ère de son discours à Mamoudzou devant des collectifs de citoyens.

    "Maintenant que nous reprenons la main sur la sécurité, il faut s'occuper de tout le reste, et vous pouvez compter sur nous", a-t-il poursuivi, appelant au développement du tourisme et de l'agriculture et à résoudre les problèmes d'eau, dont les coupures sont quasi-quotidiennes.

  • Olivier Klein rejoint la délégation ce dimanche

    Gérald Darmanin et le ministre délégué chargé des Outre-mer Jean-François Carenco seront rejoint demain par Olivier Klein. Le ministre délégué au Logement s'était déjà rendu à Mayotte fin février.

  • La lutte contre la criminalité freinée par la surpopulation carcérale

    L'une des ambitions du gouvernement avec l'opération Wuambushu est la lutte contre la criminalité mais la surpopulation carcérale pose problème.

    Début juin, l'unique prison de l'île a été bloquée par des surveillants pénitentiaires. "On est à 230% de taux d'occupation, il y a 620 détenus pour 278 places", s'était agacé à l'époque Houmadi Mouhamadi, secrétaire général de FO pénitentiaire, jugeant la situation "pas tenable" auprès de l'AFP.

  • Les collectifs de soutien en attendent plus

    "Il a le soutien de la population mais il ne faut pas qu'il nous lâche. Il est condamné à se battre avec nous jusqu'au bout. Il n'y a pas un seul service public de l'île qui n'est pas impacté par l'immigration clandestine", a affirmé Safina Soula, présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018 à l'AFP.

    Elle a estimé qu'il fallait "beaucoup plus de décasages et des sanctions pour les marchands de sommeil et plus de contrôles aux frontières".

  • Bain de foule à Mamoudzou

    Les ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco étaient attendus sur la place de la République de Mamoudzou par les soutiens de l'opération Wuambushu.

    Pour l'occasion, des banderoles "Darmanin l'homme de la situation" ou encore "Mayotte dit merci aux forces de l'ordre" ont été installées par les membres des collectifs des citoyens de Mayotte.

    En début d'après-midi, la délégation est arrivée sur place.

    Après la rencontre, Gérald Darmanin a remercié les mahorais pour leur accueil et leur soutien.

    "Mayotte est un archipel magnifique et les Mahorais ont le droit, comme tous les Français, de vivre en sécurité" a-t-il affirmé.

  • Des échanges avec les services de l'État

    La délégation ministérielle, Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, s'entretiennent avec les services de l'Etat à la Case Rocher de Dzaoudzi.

  • Mobilisation en faveur de l'opération Wuambushu à La Réunion

    Le collectif Ré-MaA est rassemblé ce samedi à Saint-Denis sur la place des droits de l'homme. De 8h à 16h, la mobilisation est organisée à l'occasion de la visite de Gérald Darmanin à Mayotte.

  • Salime Mdéré, vice-président du département, en garde à vue

    En ce jour d'arrivée du minsitre de l'Intérieur, le vice-président du département de Mayotte a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête d’emplois fictifs au sein de la Communauté d'Agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Il avait reçu au prélaable une convocation pour ce samedi.

    L'enquête vise également Rachadi Saindou, le président de l'intercommunalité. Il pourrait être entendu dans les prochains jours.

    À lire aussi : Mayotte : Salime Mdéré, vice-président du département, placé en garde à vue

  • Gérald Darmanin et Jean-François Carenco sont arrivés à Mayotte

    Le ministre de l'Intérieur a atterri il y a quelques minutes à l'aéroport Marcel Henry à Pamandzi. Pour cette première journée de visite, les thèmes de l'ordre public et de l'eau devraient être traités.

    Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer est arrivé peu avant vers 8h30.

  • 662 interpellations dont 47 "chefs de bande"

    À quelques heures de sa visite à Mayotte pour deux jours, Gérald Darmanin a défendu son bilan en annonçant de nouveaux chiffres.

    "Les résultats sont là". En deux mois, le ministre affirme au Figaro une réduction de 22% des violences contre les personnes. " Les cambriolages, les vols, les atteintes aux biens, de manière générale, ont diminué de 28%" ajoute-t-il. 

    Sur les 57 chefs de bandes identifiés au départ, 47 auraient été arrêtés et présentés devant la justice.

    De plus, si fin mai, le ministre de l'Intérieur annonçait 236 interpellations, un mois plus tard le compte serait remonté à 662 interpellations.

    Du côté des destructions de cases, l'objectif n'a pas été atteint avec 264 destructions contre 1.000 fixées au départ. Gérald Darmanin a exprimé le souhait ce vendredi d'y parvenir d'ici la fin de l'année.

    Autre annonce faite, le blocage des prix des bouteilles d'eau à compter du 15 juillet et une augmentation des capacités de production d'eau par des usines de dessalement

  • L'opération Wuambushu se prolonge

    Dans une interview accordée au Figaro, parue hier, le ministre de l'Intérieur a annoncé le prolongement de l'opération Wuambushu de lutte contre l'habitat insalubre, l'immigration illégale et la délinquance. La fin était initialement prévu en juin.

    Le gouvernement va "continuer à injecter des moyens, en laissant une imposante force de sécurité, de plus d'un millier d'hommes et femmes" à Mayotte.

  • Bonjour La Réunion

    Merci de nous retrouver en ce samedi 24 juin 2023 pour suivre la visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin à Mayotte.

À propos

C'est le 24 avril, soit il y a deux mois, que l'opération Wuambushu a démarré Mayotte. Deux mois après, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer se rend sur place. Pour rappel, cette vaste opération policière vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser en masse les personnes en situation irrégulière.

Une opération coup de poing qui s'est pourtant transformée en course d'obstacles, freinée par les nombreuses entraves à l'opération comme les référés à répétition ou encore le refus des Comores.

Lors de sa visite, Gérald Darmanin devrait annoncer les premiers chiffres des éloignements effectués par la France vers les Comores. Les Comores qui avaient d'ailleurs refusé au départ de l'opération d'accueillir les étrangers originaires des Comores vivant en situation irrégulière à Mayotte.

C'est la deuxième fois cette année que le ministre se rend à Mayotte.

- Deux bidonvilles rasés -

À Mayotte, se sont deux bidonvilles qui ont déjà été rasés par les forces de l'ordre, sur les quelque 1.000 logements à détruire.

Le premier, celui de Talus 2, survenu le 22 mai dernier à l'issue de nombreux recours en justice et de référés déposées.

Le 25 avril, l'évacuation de ce bidonville, situé à Koungou, a été suspendue, la justice constatant "l'existence d'une voie de fait", tenant aux conditions d'expulsion jugées "irrégulières" par les personnes s'opposant au délogement.

Mais le 13 mai, le tribunal administratif de Mayotte a annoncé la levée de la suspension de la démolition du bidonville Talus 2. Une décision confirmée par la Cour d'appel.

Le 22 mai, au petit matin, les pelleteuses sont entrées en action pour démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2. En tout, "162 taudis ont été démolis", avait annoncé le préfet Thierry Suquet. 40 familles ont été relogées.

Ce lundi 19 juin, c'est le bidonville de Barakani qui a été rayé de la carte, soit un mois après le premier décasage.

Une destruction qui intervient également après que la justice administrative de Mayotte ait rejeté le recours déposé par une famille du quartier Barakani à Koungou qui s'opposait à l'évacuation et la destruction du bidonville où elle vit.

Le quartier qui comptait 80 cases en tôle selon la préfecture, n'en compte désormais plus qu'une dizaine.

La préfecture de Mayotte compte déposer sept autres arrêtés pour poursuivre la destruction d’autres bidonvilles, comme ceux de Petite-Terre et d’Hamouro.

L'État prévoit toujours de détruire à Mayotte dans les prochains mois, "1.000 cases identifiées" comme étant des logements insalubres, a indiqué le préfet.

- 400 policiers et gendarmes toujours en renfort -

Depuis avril, les autorités françaises ont déployé des centaines de policiers et gendarmes à Mayotte. Toujours sur place, 400 forces de l'ordre mises en place pour l'opération, précise le préfet Thierry Suquet.

"Quatre escadrons de gendarmes mais également la CRS8 et des renforts au sein de la police aux frontières ont pris la relève des renforts qui viennent de partir", a-t-il énuméré devant la presse lundi.

Des renforts qui ont permis d'interpeller bon nombre des voyous et criminels qui étaient recherchés dans le cadre de nombreuses affaires de caillassages, de meurtres, de cambriolages et de trafics.

- Le couac des expulsions -

Hormis les décasages suspendus puis commencés, un autre couac a fortement fait réagir. Celui des tensions entre les Comores et Mayotte.

En effet, alors que l'opération n'avait pas encore démarré, les autorités comoriennes l'avaient annoncé, "ils ne voulaient pas des étrangers en situation irrégulière".

Pendant plusieurs jours donc, les rotations entre les deux îles avaient été suspendues. À l'époque, le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud, avait assuré : "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités". "Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", avait-il, déclaré.

Mais le mercredi 17 mai, les liaisons de la SGTM vers Anjouan ont repris. Une décision qui est intervenue juste après une entrevue entre Gérald Darmanin et le ministre de l'Intérieur comorien Fakridine Mahamoud.

Lire aussi - Destruction de bidonvilles suspendue, déconvenue avec les Comores... Wuambushu se complique

- Une opération qui divise -

Cette opération de lutte contre l'habitat indigne et l'immigration est dénoncée par de nombreuses associations et désignée comme "brutale et anti-pauvres". À La Réunion, une marche a été organisée ce samedi 10 juin 2023 à Saint-Denis pour manifester contre l'opération Wuambushu mise en place à Mayotte.

Pourtant, une majorité de la population mahoraise soutient l'opération Wuambushu.

C'est d'ailleurs ce samedi 24 juin 2023 qu'à La Réunion – comme à Mayotte, se réunissent les défenseurs de Wuambushu. Le collectif Ré-MAa organise un rassemblement sur le parvis des Droits de l'homme à Saint-Denis de 8 heures à 16 heures.

"L'opération Wuambushu est une initiative majeure en réponse aux défis socio-économiques auxquels fait face l'île", indique le collectif.

"Ce rassemblement sera de nouveau une occasion pour nous citoyens de manifester notre ras-le-bol face au climat d’insécurité que nous vivons mais aussi de notre solidarité et notre soutien envers cette opération ainsi que nos élus qui soutiennent Wuambushu."

Lire aussi - Mayotte : "Wuambushu" pour expulser à tour de bras les étrangers en situation irrégulière

Lire aussi - Mayotte : Wuambushu, une opération qui inquiète

- Les questions du déficit en eau abordées -

Lors de sa visite éclair, Gérald Darmanin devrait aborder les questions liées au déficit exceptionnel en eau que connaît l'île avec quatre coupures nocturnes hebdomadaires.

Quoi qu'il en soit, et peu importe si l'opération n'a pour l'heure pas rempli ses objectifs, Gérald Darmanin est très attendu par la population et surtout que lors de cette visite éclair, le ministre prendra le temps pour expliquer ce qu'il entend faire durablement pour améliorer les conditions de vie des Mahorais.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
HULK
HULK
1 an

L'enfumage et l'incompétence à l'état pur, comme tout ce que fait ce gouvernement de technocrates arrogants et d'une nullité crasse mené par un gamin immature. Pauvre FRANCE.

Missouk
Missouk
1 an

On est très loin des objectifs et des délais annoncés à grands coups médiatiques. L'opération s'enlise... Il reprend l'avion avec ses collaborateurs (bonjour l'impact carbone...) juste pour un nouveau coup de pub!

ben
ben
1 an

comme tout ce que fait darmanain et macron c est tres mal fait ,virer moi ces politiciens dignent du fn,macron=le pen ;darmanin= zeimour tous ces politicien sont des parasites!