Ce mercredi 5 avril 2023, les syndicats avaient rendez-vous à Matignon avec la Première ministre, Élisabeth Borne. Mais ce fut un fiasco. L'intersyndicale a quitté la réunion à Matignon après moins d'une heure de discussion, y voyant un "échec". La Première ministre avait pourtant promis qu'elle serait "à l'écoute de tous les sujets." (Photo : sly/www.imazpress.com)
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C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivis
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Des manifestants déroulent une banderole à l'Arc de triomphe
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11.500 policiers et gendarmes déployés jeudi, dont 4.200 dans la capitale
Pour cette onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, jeudi 6 avril, les services de renseignement prévoient entre 600.000 et 800.000 participants sur quelque 370 actions recensées. Selon les informations du Figaro, Gérald Darmanin va déployer un dispositif composé de 11.500 policiers et gendarmes, dont 4.200 dans la capitale.
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"Face à la radicalisation du gouvernement", Roussel appelle à manifester "massivement" ce jeudi
Fabien Roussel réagit après la réunion entre l'intersyndicale et Élisabeth Borne, qui s'est soldée par un "échec", selon les centrales. "Même face une intersyndicale unie et déterminée, le gouvernement ne laisse place à aucune discussion sur la réforme des retraites", déplore le secrétaire national du Parti communiste français (PCF). "Face à la radicalisation du gouvernement", le député du Nord appelle à manifester "massivement [...] dans tout le pays", ce jeudi lors de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Même avis pour Sophie Binet. Exprimant sa "colère froide" après la réunion entre l'intersyndicale et Élisabeth Borne, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, appelle l'ensemble des Français "à se mettre en grève massivement" lors de la mobilisation du jeudi 6 avril. "Nous avons eu face à nous un gouvernement complètement déconnecté des réalités de ce pays et qui pensait encore avec sa mise en scène pouvoir diviser l'intersyndicale et pouvoir passer à autre chose, sans retirer sa réforme alors que nous lui avons répété depuis trois mois sur tous les tons que tant que la réforme des retraites ne serait pas retirée, les organisations syndicales seraient unies et refuseraient de passer à autre chose", a ajouté la patronne de la CGT.
"On est en train de vivre une grave crise démocratique", a déclaré Laurent Berger après la réunion à Matignon qui aura duré moins d'une heure. "On avait une crise sociale qui est en train de se transformer en crise démocratique", a ajouté le patron de la CFDT.
Beaucoup de députés insoumis réagissent après la réunion entre l'intersyndicale et Élisabeth Borne à Matignon. Clémentine Autain dénonce les "mensonges, outrances" et "provocations" d'un "gouvernement borné". L'élue insoumise de Seine-Saint-Denis se projette, comme ses partenaires de gauche, sur la mobilisation de ce jeudi contre la réforme des retraites. "Toute la France doit parler d'une seule voix: 64 ans, c'est non", exhorte-t-elle.
Aux mensonges, outrances, provocations d'un gouvernement borné, l'intersyndicale répond par le rassemblement et la détermination. Honneur à eux.
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) April 5, 2023
Demain, toute la France doit parler d'une seule voix : 64 ans, c'est non ! #6avril pic.twitter.com/DUWiSMiKAJManuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, estime que le "refus d'Élisabeth Borne de retirer la réforme des retraites", après sa réunion avec l'intersyndicale, "signe un entêtement irresponsable". En ce sens, il donne "rendez-vous", ce jeudi pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
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Selon l'entourage d'Emmanuel Macron, le président "verra les syndicats dans les semaines à venir"
L'entourage d'Emmanuel Macron précise que "le Président verra les syndicats dans les semaines à venir", tout en arguant que la réforme des retraites doit terminer "son chemin démocratique".
Les syndicats avaient demandé il y a quelques semaines à rencontrer le président de la République, mais l'intéressé avait refusé.
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"J'ai entendu le désaccord des syndicats", déclare Elisabeth Borne
Élisabeth Borne s'exprime après avoir rencontré les syndicats. "Il était important, dans le moment que nous vivons, de parler avec l'ensemble de l'intersyndicale", assure la Première ministre depuis Matignon. "C'était un échange respectueux, chacun a pu s'exprimer et s'écouter. J'ai entendu le désaccord sur le relèvement de l'âge, j'ai pu leur redire ma conviction de la nécessité de cette réforme."
"D'autres sujets ont également été évoqués", poursuit la cheffe du gouvernement. "Je pense aux carrières longues, à la pénibilité, à l'emploi des séniors, même si nos désaccords sur l'âge n'ont pas permis d'en discuter de façon approfondie. Cette réunion marque néanmoins une étape importante. Les organisations syndicales sont disponibles pour travailler ultérieurement sur ces sujets. Je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux."
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Mélenchon appelle à "la censure populaire contre ce gouvernement obtus"
"Complet soutien à l'intersyndicale qui ne lâche rien. Demain, à leur appel : mobilisation dans le calme et le sang froid et grève dans tous les secteurs seront la censure populaire de ce gouvernement obtus qui choisit le blocage", a écrit sur son compte twitter Jean-Luc Mélenchon.
Complet soutien à l'intersyndicale qui ne lâche rien. Demain, à leur appel : mobilisation dans le calme et le sang froid et grève dans tous les secteurs seront la censure populaire de ce gouvernement obtus qui choisit le blocage.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 5, 2023 -
Une bandelore sur l'Arc de Triomphe
"64, c'est non" : la CGT Culture a déployé ce mercredi matin une banderole sur l'Arc de Triomphe pour s'opposer au report de l'âge légal de départ à la retraite.
#CGTCulture #CGT #culture @UFSE_CGT @fpcgil_internaz @CGT_RadioFrance @cgt_spectacle @CgtSgpa @SnjCgt @FpCgilNazionale @PCSCultureGroup @EPSUnions @ensa_en_lutte @PCS_Southbank @pcs_union @PCSLiverpoolMus @synptac @SNAM_CGT @SNRT_CGT_AV
— CGT-Culture (@cgt_culture) April 5, 2023
5 avril : Arc de Triomphe
64 c'est non ! pic.twitter.com/cL9rfk21hd -
L'intersyndicale quitte la réunion avec Elisabeth Borne
Après moins d'une heure de réunion, les syndicats ont quitté la table des négociations.
"Nous avons redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave", a déclaré Cyril Chabanier au nom de l'intersyndicale.
Laurent Berger (CFDT) a dénoncé "une grave crise démocratique" à l'issue de la réunion à Matignon.
Sophie Binet (CGT) a elle estimé que cette réunion était "inutile".
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Les syndicats à Matignon
Les leaders syndicaux sont arrivés ensemble et à pied à Matignon pour rencontrer Elisabeth Borne et lui demander de renoncer à sa réforme des retraites, ce que le gouvernement refuse d'envisager.
Les syndicats ont prévenu qu'ils quitteraient la réunion si la Première ministre refusait de parler du recul de l'âge de départ à 64 ans, qui cristallise la colère.
C'est la première fois qu'ils sont reçus à Matignon depuis la présentation le 10 janvier de la réforme, qui a généré une mobilisation inédite dans la rue.
Réforme des retraites : pour la première fois depuis le début des grèves, les leaders syndicaux rencontrent actuellement la Première ministre Élisabeth Borne à #Matignon. pic.twitter.com/xAU2pFo2Su
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) April 5, 2023 -
"C'est une belle journée pour gagner le retrait de la réforme des retraites" estime Sophie Binet
Avant la réunion de l'intersyndicale à Matignon, Sophie Binet (CGT) estime que "c'est une belle journée pour gagner le retrait de la réforme des retraites" pic.twitter.com/q5HSPMkzgv
— BFMTV (@BFMTV) April 5, 2023 -
"On veut pousser Elisabeth Borne dans ses retranchements"
À quelques minutes du début de la réunion entre Elisabeth Borne et les syndicats, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, a assuré que l'intersyndicale participerait à ce rendez-vous dans "un esprit combatif".
AÀ travers cette réunion, "il y a une communication du gouvernement, une forme de piège qui est tendu", a-t-il estimé. "Mais nous, on y va dans un esprit combatif. (...) On va à cette réunion avec un grande sincérité dans notre volonté de porter la parole de millions de manifestants. On veut pousser Elisabeth Borne dans ses retranchements, on veut réargumenter sur notre opposition à la réforme des retraites", a ajouté Benoît Teste au micro de BFM TV.
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Dussopt et Guerini seront aux côtés de Borne pour le rendez-vous avec l'intersyndicale
Élisabeth Borne ne sera pas seule au moment de recevoir l'intersyndicale ce mercredi à 12 heures (heure Réunion). Olivier Dussopt, ministre du Travail, et Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, accompagneront la Première ministre, selon les informations de BFMTV.
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Clément Beaune appelle la majorité à "travailler avec la gauche"
Le ministre des Transports Clément Beaune demande à la majorité de "ne pas s'enfermer dans un dialogue avec Les Républicains, appelant la "gauche modérée" à "sortir des griffes de Jean-Luc Mélenchon" et à "travailler" avec le gouvernement, dans un entretien à Libération.
Malgré un désaccord persistant sur la réforme des retraites, "je souhaite que l’on puisse continuer à travailler avec des forces politiques de gauche", déclare le ministre, alors qu'Emmanuel Macron a demandé au gouvernement d'élargir la majorité. "Je suis convaincu qu’il existe encore une gauche modérée, de compromis, ce ne sont pas des mots sales."
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Le retrait pur et simple
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, reçu à son tour par la Première ministre pour évoquer la "situation générale" du pays, a affirmé à son arrivée qu'il allait demander "le retrait" de la réforme.
"Il y a aujourd'hui un blocage démocratique, donc nous sommes venus demander le retrait. Et s'il n'y a pas de retrait, il faut rendre la parole aux Français", a-t-il déclaré avant sa rencontre.
Échanges avec @faureolivier et @Johanna_Rolland, sur la situation politique de notre pays.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) April 5, 2023
Au-delà de nos divergences, je resterai toujours ouverte au dialogue avec les forces républicaines prêtes à débattre et à construire comme nous le demandent les Français. pic.twitter.com/bX46cagB2x -
"Sans retrait, il n'y aura pas de paix"
La secrétaire nationale du parti écologiste EELV Marine Tondelier, reçue mardi par Elisabeth Borne, a prévenu la Première ministre que "sans retrait" de sa réforme des retraites, "il n'y aurait pas de paix".
"On lui a dit qu'il n'y aurait pas de paix sans retrait. Et quand je dis ça, ce n'est pas une menace de ma part, ce sont les faits, c'est l’état d’esprit du pays", a déclaré Mme Tondelier à l'issue de son entretien, à la veille d'une rencontre de Mme Borne avec les syndicats. "Je pense qu'on est dans une impasse et que tant qu'il n'y aura pas de retrait sur cette mesure des 64 ans, on ne passera pas à autre chose", a ajouté la leader écologiste.
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Rencontre avec les syndicats. Olivier Véran souligne une "volonté d'écoute"
Avant la rencontre entre Élisabeth Borne et les représentants de l'intersyndicale, "nous ne nous inscrivons pas dans l'optique d'une réunion écourtée", déclare le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l'issue du Conseil des ministres de ce mardi 4 avril. "Nous sommes, côté gouvernement, dans cette volonté de dialogue, d'écoute."
Sur la table des discussions, "il y aura la réforme des retraites et les questions liées au travail", précise-t-il. "Si la porte de la Première ministre est ouverte, c'est avec la volonté d'avancer."
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Bonjour La Réunion
Merci de nous retrouver pour ce live dédié à la réforme des retraires. Ce mercredi, jour important pour les organisations syndicales. Ces dernières doivent s'entretenir avec Élisabeth Borne ce mercredi. Une rencontre qui pourrait s'annoncer d'ores et déjà rapide si la discussion autour de la réforme contestée n'avance pas.
Élisabeth Borne dit se tenir à l'écoute "de tous les sujets" qu'ils souhaiteront aborder.
À propos
En cette nouvelle semaine de mobilisation, la priorité d'Élisabeth Borne est de rétablir le dialogue avec l'opposition politique et les syndicats, après les tensions autour de la réforme des retraites.
"Nous sommes dans une phase de dialogue importante et vitale", insiste Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. "Quand les gens se parlent, ne sont pas d'accord, mais sont là pour servir l'intérêt général, il en sort toujours quelque chose de bien."
En amont de cette rencontre, la Première ministre l’a assuré, elle « sera à l’écoute de tous les sujets que les organisations syndicales voudront aborder et j’espère qu’on pourra bien prendre le temps de parler de tous ces sujets ».
"On a beaucoup de sujets à aborder ensemble, y compris des sujets qui ont été mis en lumière à l’occasion de la réforme des retraites, sur la qualité de vie au travail, sur les fins de carrière, sur la prévention de la pénibilité", a-t-elle détaillé.
Pour autant "nous avons des points de désaccord", a-t-elle admis, en référence au recul de l'âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, contesté par l'ensemble des syndicats.
"Mais ce que je note, et j’ai eu beaucoup d’échanges ce week-end, c'est que la plupart des forces politiques dans notre pays partagent mon souhait d’apaiser le pays et d'apporter des réponses très concrètes aux Français sur la santé, sur l'éducation, sur la transition écologique. Donc je n'ai pas de doute qu’on pourra bâtir ensemble un agenda pour apporter des réponses aux Français", a-t-elle ajouté.
- Le risque du dialogue de sourds entre Élisabeth Borne et les syndicats -
Que les échanges aient lieu à Matignon, il n’en reste pas moins que la réforme des retraites est toujours là. Si le projet est entre les mains du Conseil constitutionnel, l’exécutif reste campé sur ses positions. "On ne peut pas faire de pause quand on a un projet de loi qui a été voté, qui est en cours d’examen devant le Conseil constitutionnel", justifie-t-elle à l’AFP, assurant rester "à l’écoute".
Une position reprise par son ministre du Travail. "Personne n’interdira à personne de parler de quoi que ce soit", a-t-il souligné sur Europe 1, en écho aux propos de Laurent Berger.
Inflexible sur les 64 ans, refusant de mettre en pause une réforme "nécessaire", l’exécutif veut gagner du temps dans l’attente des décisions du Conseil constitutionnel, le 14 avril, misant sur la lassitude des manifestants.
Du côté des syndicats, invités ce mercredi 5 avril, on menace de claquer la porte. Si la Première ministre refuse de parler des 64 ans, « on partira », a prévenu le leader de la CFDT Laurent Berger. La nouvelle patronne de la CGT, Sylvie Binet, a demandé lundi sur France Inter "le retrait de la réforme" et prévenu que, si la réponse est non, le rendez-vous avec Elisabeth Borne "risque d'être très rapide".
Reste à savoir si la rencontre ne va pas tourner au dialogue de sourds.
- Les partis politiques également reçus -
Elisabeth Borne reçoit aussi cette semaine les groupes parlementaires et les partis.
Mercredi soir, Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et Eric Ciotti, président des Républicains, seront reçus par la Première ministre. La députée Rassemblement national Marine Le Pen a rendez-vous la semaine prochaine, le mardi 11 avril, a indiqué son entourage à franceinfo.
À gauche, les socialistes, les communistes, les insoumis et les écologistes ont décliné l'invitation d'Élisabeth Borne. "On a zéro espace de discussion, la porte est fermée", a dénoncé le patron du PCF, pour expliquer son refus. "Élisabeth Borne m'a dit qu'il n'y avait rien à discuter sur la réforme des retraites", a-t-il assuré.
De son côté, Gérald Darmanin défendra ce mercredi devant les députés puis les sénateurs sa gestion des manifestations, sous le feu des critiques en France et à l'étranger qui lui reprochent un recours excessif à la force.
Les images des violences qui ont émaillé les plus récentes des manifestations contre la réforme des retraites et, plus encore, celles des affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau le 25 mars dans les Deux-Sèvres ont ravivé la polémique sur le maintien de l'ordre à la française.
- Nouvelle journée d'actions et de mobilisation jeudi -
Le lendemain de la réunion à Matignon, l'intersyndicale en lutte contre la réforme des retraites appelle à une onzième journée de "grève et de manifestations" ce jeudi 6 avril.
L'intersyndicale "appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
'L’intersyndicale maintient la pression sur le gouvernement Macron", souligne ce lundi 3 janvier Janick Sidney, secrétaire de l'union départementale FO.
L’ensemble des syndicats de La Réunion (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, SAIPER, SOLIDAIRES, UNSA, FGR, UNEF), confirme la tenue de deux défilés ce jeudi 6 avril 2023. Le premier partira du petit-marché à Saint-Denis dès 9 heures. Le second, dans le Sud, partira à la même heure du rond-point du boulevard Bank.
La cheffe du gouvernement parviendra-t-elle à passer outre, pour se projeter dans l'avenir, sa lettre de mission fixée par Emmanuel Macron ? Rien n'est moins sûr.
Lire aussi - Réforme des retraites : l’intersyndicale annonce des opérations coup de poing
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Encore un semblant de dialogue... Le préalable étant le retrait de l'âge de départ, sur lequel elle ne bougera pas, rien à attendre de cette rencontre! Quant à Macron, il a mieux à faire, il va cirer les bottes du dictateur chinois !