Projet éducatif territorial

Rythmes scolaires : ça grogne à Saint-Joseph

  • Publié le 11 juin 2013 à 13:45

L'intersyndicale de l'éducation a dénoncé ce lundi 10 juin 2013 la " non-conformité " du projet éducatif territorial (PEDT) de Saint-Joseph par rapport au nouveau décret sur les rythmes scolaires. La mairie lui a répondu dans la journée, rappelant que le rectorat lui avait accordé une dérogation. Une affaire qui intervient alors que le Conseil d'Etat vient de rejeter le projet de décret visant à permettre un assouplissement de l'encadrement des activités périscolaires.

Pour les syndicats, le problème vient des 8 demi-journées effectives de temps d’enseignement prévues dans le PEDT au lieu des 9 demi-journées prévues par le décret. En découle selon eux un non-respect de la limite de 5h30 d’enseignement maximum par jour avec une durée totale de 5h50. " On s’étonne que le rectorat n’ait pas rejeté le PEDT de Saint-Joseph ", confie ainsi Stéphane Checkouri, délégué SAIPER-PAS 974. " On a soulevé ces éléments car ils vont engendrer des difficultés à la prochaine rentrée sur la commune ", ajoute-t-il.

De son côté, Jean-Daniel Lebon, adjoint délégué aux affaires scolaires, a rappelé dans un communiqué que la mairie de Saint-Joseph avait obtenu du rectorat " une dérogation afin que la réforme soit adoptée selon des modalités qui correspondent aux attentes de nos familles, telles qu’exprimées lors des rencontres organisées avec les parents d’élèves ". Il précise que cette dérogation " permet la présence effective des enfants dans les écoles de Saint-Joseph 9 demi-journées, mais avec une demi-journée réservée à l’activité périscolaire (activités sportives, artistiques et culturelles, éveil aux langues, sensibilisation au développement durable) ".

Les syndicats, eux, y voient essentiellement des " difficultés dans la gestion des remplaçants " ou encore des " problèmes liés à une réelle formation des futurs animateurs dans un délai si court ".

Aussi, l’intersyndicale " prévient la haute autorité académique que cette validation pourrait être contestée devant le tribunal administratif par tout un chacun ". Elle souligne également que " ce projet imposé par la mairie de Saint-Joseph ne répond qu’à des intérêts politique (voire électoraux) plutôt qu’à l’intérêt de l’élève ".

Par la voix de Jean-Daniel Lebon, la mairie de Saint-Joseph souligne qu’elle considère que "  le développement du périscolaire pour tous est une mesure de justice sociale et d’égalité des chances ". Mais pas sûr que la décision du Conseil d’Etat ne facilité son projet, celui-ci venant de rejeter – pour des raisons de sécurité - le projet de décret permettant de bénéficier d'aménagements des conditions d'encadrement pour les activités périscolaires : un animateur pour 14 mineurs (au lieu de 10 actuellement) pour les enfants de moins de 6 ans ; un animateur pour 18 mineurs au plus (au lieu de 14) pour les enfants de 6 ans et plus.

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