Ce mercredi 5 mars 2025, la présidente de Région s'est rendue sur la commune de Sainte-Suzanne pour y rencontrer les habitants sinistrés. Une visite de terrain au côté du maire avec pour but de constater les dégâts. Toits arrachés, infiltrations, traitement des déchets... la commune de l'est tente d'oublier les traces du passage de Garance, même si les traces elles, restent bien présentes (Photo : sly/www.imazpress.com)
Huguette Bello s'est rendue dans une résidence de Sainte-Suzanne, impactée par le passage de Garance.
Situé au 5ème étage de la résidence Benjamine dans le quartier du centre-ville (pente de Bel Air), l'appartement de cette habitante se retrouve sans plafond et avec des infiltrations.
- Des matériaux utilisés dans la construction pas adapté à La Réunion -
Face au toit détérioré, la présidente de Région se pose la question de la qualité des matériaux.
"C'est un scandale. Qu'on on voit la plaque, c'est des matériaux qui sont faibles, la poutre est tordue, regardez comment c'est attaché", dit-elle. "Tout cela est bon marché et coûte cher en réparation et pourtant je pense que cette entreprise a bien été payée pour cet immeuble là." Écoutez.
Et pourtant, la résidence n'a "que deux ans", explique la locataire de ce logement social.
Au même étage de cette résidence, une autre locataire n'a plus d'électricité et voit l'eau s'infiltrer partout dans son appartement. Regardez.
- Des chantiers "bons marchés" qui coûtent cher -
Pour le député Frédéric Maillot, "sur les bâtis tropicaux le placo ne peut pas tenir avec l'humidité. Il faut du béton, de la fibre de ciment. Ça coûte cher mais à la longue on y gagne", dit-il.
"Il faut un retour des matériaux nobles et une adaptation normative", dit-il, comme celle réclamée par les professionnels du BTP et les sénateurs des Outre-mer.
De plus, "chez les bailleurs qui ont le choix, il faut les obliger à construire avec des matériaux qui résistent".
Le maire de Sainte-Suzanne abonde en disant que "il faut demandé à l'État plus de crédit avec une ligne budgétaire pluriannuelle".
- Le gymnase de Sainte-Suzanne détérioré -
Lors de la suite de la visite d'Huguette Bello à Sainte-Suzanne, la présidente de Région a également pu constater les dégâts faits au gymnase de Bel-Air. Toits arrachés, infiltration, taule qui a bougé, "l'eau est rentrée partout", explique le gardien des lieux.
Sainte-Suzanne, où les encombrants ne peuvent être traités en raison d'absence d'électricité. La compagnie Suez a d'ailleurs bénéficié d'un arrêté préfectoral pour pouvoir enfouir les déchets.
- Huguette Bello au chevet des agriculteurs de Sainte-Suzanne -
Jismy Desruisseaux est agriculteur à Commune Ango. "Le cyclone nous a fait beaucoup de dégâts, perte de fonds, de capital. C'est très difficile", dit-il, évoquant des crises d'angoisse.
"Je ne sais pas comment je vais faire pour me relever de ça." Écoutez.
L'agriculteur qui travaille depuis plus de 22 ans sur l'exploitation transmise par ses parents, a perdu pour près de 200.000 euros de valeurs marchandes de ces produits. "On essaye de s'en sortir", dit-il avec émotion, ne pouvant que constater les dégâts fait par Garance.
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