Passage "surprise" du Brexit, élection "surprise" de Donald Trump aux États-Unis, qualification "surprise" de François Fillon pour la primaire à droite : l'enchaînement pose la question de la fiabilité des instituts de sondages. La majorité est plutôt tombée loin du compte sur les trois tableaux. Si ces études d'opinion reposent bien sur des intentions et donnent une hypothèse - et non une prédiction précise - les médias en sont friands. Et aujourd'hui, ce sont bien eux les premiers à s'attirer les foudres des internautes railleurs et à perdre en crédibilité auprès du lectorat.
Dans ce premier tour de la primaire, outre Nicolas Sarkozy qui a vu sa chute du siège politique se précipiter, la surprise a aussi été l’apanage des sondages. Depuis que se profile le scrutin, les chiffres se sont emballés, donnant allègrement la première place à Alain Juppé au fil des débats. Et comme un lapin sorti de son chapeau, c’est finalement François Fillon qui est arrivé en tête, prenant de court une grande partie des médias et probablement de l’électorat. Mais la situation n’est pas nouvelle et les internautes s’en amusent – parfois à juste titre, souvent déraisonnablement. Brexit, élections américaines, primaire à droite : peut-on encore se fier aux sondages ?
Philippe Fabing, responsable des études politiques et électorales pour Ipsos à La Réunion, nuance ces trois tableaux : "Nous sommes sur des situations qui s’analysent de manière différente". En assénant surtout qu’il "faut arrêter d’interpréter les chiffres". Car oui, il est forcément plus simple de délivrer des données nettes sans un imbroglio nécessaire de fourchettes et de marges d’erreur. La mécanique des études d’opinion prévoit ces marges d’erreur. Plusieurs hypothèses peuvent ensuite en découler : mais il faut garder à l’esprit que l’opinion est fluctuante et que tout simplement…les gens ne font pas forcément ce qu’ils disent qu’ils vont faire.
- Des surprises qui donnent "une bonne leçon" -
Philippe Le Claire, directeur des rédactions du Journal de L’île préfère dans tous les cas garder ses distances avec ces images chiffrées : "On ne me fera jamais avaler que ce qu’on va tirer d’un carottage de 500 ou 5000 personnes vaut pour 50 millions d’habitants". Et c’est sans doute encore davantage le cas dans ce contexte qu’est la primaire, où la connaissance du corps électoral reposait encore sur des suppositions il y a quelques heures. "Les sondages se trompent car ils formulent des hypothèses, des adéquations en éprouvette, c’est expérimental" estime le journaliste. Et dans "un monde qui fonctionne à la vitesse de la lumière", ces photographies ont parfois une durée de vie frôlant celle d’un papillon éphémère.
Mais ces trois événements ont aussi le mérite d’être "une bonne leçon", pour reprendre la formule de Philippe Fabing. Autant pour les médias, les instituts que les citoyens lambda. "Sur le Brexit, quand les sondages et les médias montrent qu’on est en permanence sur du 51-49 ou 52-48, ils laissent imaginer qu’il y a un cas devant l'autre. Si tout le monde était plus prudent, on aurait passé son temps à dire que deux situations sont au coude au coude et qu'on ne sait pas qui va l'emporter. Parce que c’est ça la réalité" analyse le responsable.
Quant au cas américain, il tient à le nuancer : "Trump n’était pas favori mais sa victoire était possible. La prévision de la victoire d’Hillary Clinton a été construite par des commentateurs qui ont pris les sondages États par États". Pour rappel, le scrutin de la présidentielle américaine est un scrutin par État et il est possible de gagner ces élections, même en étant minoritaires en termes de voix. C’est ce qui s’est d’ailleurs passé pour la démocrate, remportant le scrutin populaire avec plus de 200 000 voix sans pour autant réussir à gagner le vote d’un nombre suffisant de grands électeurs. Des sondages donc "hyper serrés" qui ont construit des prévisions de victoire à l’inverse, finalement, de l’ordre sorti des urnes.
- Les "vrais gens" ne sont pas forcément représentés -
Dans le théâtre de la primaire à droite, la situation était clairement différente. Des multiples scénarios pouvaient se dénouer de cette élection un peu particulière. Brice Teinturier, directeur d’Ipsos, avait d’ailleurs insisté sur le caractère volatile de cet électorat, propre à son genre, dans un décryptage publié sur le site du Monde. Où il soulignait quelques jours avant la proclamation des résultats que "dans une élection soumise à de tels effets de campagne, on ne peut demander à ces intentions de vote de donner plusieurs jours à l’avance le résultat final." Ce qui est, somme toute, d’une logique implacable.
Mais ce qui dérange la majorité des lecteurs dans ces sondages, c’est sans doute leur instrumentalisation. Par les médias, institutions ou autres : les chiffres sont délivrés comme une réalité proche alors qu’ils reflètent, finalement, une réalité parallèle. Pour Philippe Le Claire, c’est bien ce qu’il faut retenir : les sondages ne s’inscrivent pas obligatoirement dans "les réalités de la population" et des "vrais gens".
- Une dynamique Fillon récente ou ignorée? -
La leçon à tirer, pour Philippe Fabing, serait de valoriser un travail de commentaire entre les instituts et les médias. Et quant aux fameux "les sondages, ça ne sert à rien", le responsable des études politiques les écarte : "Dans le cas de la primaire à droite, la dynamique de Fillon s’est faite en toute fin de campagne. On ne peut pas accuser les sondages de n’avoir pas vu quelque chose qui n’était pas visible avant". Il n’empêche, qu’au vu de l’uniformisation du vote pro-Fillon, il est difficile de ne pas songer à une dynamique déjà enclenchée depuis quelques temps. Et de continuer à penser que les sondages se sont fourvoyés – mais comme, le nuance Philippe Fabing : "On parle plus volontiers des trains qui arrivent en retard que des trains qui arrivent à l’heure".
www.ipreunion.com
Peut ont dire que souvent les sondages sont fausses mais la je croit qu ont n est dans la bonne tranché
Le seul doute permis à l’heure qu’il est c’est le score de Fillon dimanche soir.
On sait que c’est le candidat qui fera l’unanimité, on sait juste pas encore à combien va monter son pourcentage!
ca fait longtemps que fillon travaille pour en arriver la aujourd'hui
que doit en penser quand ont vois tout le mondes se faire la guerre comment veut ont avancé dans une condition aussi cynique
Pourquoi ce déchiré comme sa ? si ont veut que notre île soit reconnue il faut voté le bon candidat , alors faisons avancé notre île en votant Fillon
La fin de la manipulation des esprits et des masses! Enfin le peuple peut ouvertement exprimer son opinion, quitte à déplaire. Cependant, le défaut de pédagogie "citoyenne" n'est -elle pas la lacune de nos institutions? Fillon a brillé lors du dernier débat, cette révélation a démontré une capacité à rester impassible dans la tourmente, tout en s'affirmant! Des qualités qu'on attend d'un président de la République.
c'est dimanche prochain c'est malheureux c'est Juppé qui va gagner et le Député maire de st leu sera au nouveau gouvernement "Beurk "
Derrière chaque sondage il y a un homme, une femme, une tiers personne qui bien qu'elle doive dresser un sondage, reste un être humain. Fillon a crée la surprise, c'est que sa politique qui a séduit, ses ruptures qui donnent de l'élan.
il y aura toujours des sondages, gagnant ou perdant.
Pour arriver au premier tour un simple homme discret " fillon " à 44 % c' est que les français ont déjà choisi leur président.
La réalité est effectivement autre, la manipulation des médias devient de plus en plus pesante, ces sondages masquent les questions réelles de la population. Mais ça aura le mérite de mettre en lumière le ras-le-bol des gens sur le focus des médias. Fillon qu'on qu'il en soit, reste un très bon candidat, et a de fortes chances d'aller vers 2017.
"Il faut arrêter d'interpréter les chiffres" , dit il ....la bonne blague! Les instituts de sondages n'existent que pour cela. Et il suffit de faire une petite compilation sur un même thème . Suivant le client ( homme politique, parti) les questions sur le thème différent et induisent en fait les réponses que le client espère entendre....depuis plusieurs années , ces instituts se trompent et bien évidemment le lendemain , viennent expliquer dans les média que " oui,mais non...enfin , pas vraiment...bon peut être ...."
Ce ne sont plus que des machines à cash dont certains ont usé et abusé ... Et ils continueront car mine de rien , ça influence l'électeur ...
Pendant des années, les sondages ont influencé sur le choix des personnes, maintenant le ras le bol aidant, les gens sont plus réfléchis, et votent avec la rage au ventre. Assez de se faire entuber, petit à petit nos acquis disparaissent, et une espèce de dictature nous gouverne contre nos valeurs. Pour 2017, ça ne sera pas un énarque qui sera élu, vous verrez!