Nouvelle association, nouveau spot, nouveau fonctionnement : la pratique du surf continue de reprendre du poil de la bête à La Réunion. A partir du 1er janvier 2025, si tout se passe bien, c'est l'association Réseau d'éducation et de sauvetage pour la sécurité des activités côtières (Ressac) qui prendra la main sur la gestion des vigies requins renforcées et de la water patrol, les deux dispositifs de sécurisation contre le risque squale. Avec, dans le viseur, l'ouverture d'un nouveau spot de surf au Simulateur de L'Etang-Salé, mais aussi une généralisation des services de sauvetage à tous les usagers de la mer. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
"Le plus important, c'est qu'on ne change pas la nature des deux dispositifs. Dans un premier temps, ils vont travailler de la même façon, seulement on regroupe la gestion dans les mains d'une seule association" explique le sous-préfet de Saint-Paul, Phillipe Malizard, chef d'orchestre de ce regroupement.
"Ce n'est pas encore fait, les conseils d'administrations de la ligue de surf réunionnaise et de Leu Tropical Surf Team devant respectivement voter en faveur de cette modification" rappelle-t-il. "Les présidents ont l'air d'accord mais il leur appartient de délibérer sur la question dans les prochaines semaines."
Cela fait un an que les autorités travaillent sur le sujet. Un projet qui a connu un coup d'accélérateur le 5 août, avec la création de Ressac.
"Nous avons été contactés par le Centre sécurité requin (CSR) pour la mise en place d'une structure neutre, qui ne soit pas en lien avec la ligue ou Leu Tropical Surf Team. L'idée principale est d'élargir le champ d’action des deux dispositifs" détaille Nathalie Verlinden, présidente de Ressac.
"La ligue a pris la responsabilité de s'occuper de la sécurisation des spots de surf, et ça ne devrait pas lui revenir. Heureusement qu'ils l'ont fait, mais il paraît plus cohérent aujourd'hui qu'une association affiliée à la fédération française de secourisme et de sauvetage prenne cette responsabilité" souligne-t-elle.
Tous les employés des deux dispositifs vont donc passer – normalement - sous la gestion de l'association au 1er janvier, sans que leur mission n'évolue du jour au lendemain. "Il y a un calendrier mis en place, on ne va pas changer leurs habitudes tout de suite" assure Nathalie Verlinden.
Dans le sillon de cette réorganisation, les autorités prévoient l'ouverture d'un quatrième spot de surf, à L'Etang-Salé. "Nous sommes prêts, nous attendons désormais le feu vert de la mairie" annonce Phillipe Malizard.
Un cinquième pourrait voir le jour à Saint-Pierre, "sous réserve de l'accord du maire avec qui nous devons encore discuter". Et peut-être même dans l'est, "dans le futur". "On ne s’interdit pas d’y réfléchir, mais ça va prendre du temps" précise le sous-préfet.
L'idée est de pouvoir ouvrir trois spots simultanément. A L'Etang-Salé, la water patrol pourrait ne pas être sollicitée tous les jours, mais plutôt les mercredis et le week-end par exemple.
Alors qu'aucune attaque de requin n'a été recensée depuis 2019, la reconquête de l'eau continue ti pa ti pa. Une évaluation "au fil de l'eau" sera mise en place, et d'éventuelles mesures correctrices sont prévues. Cela nécessitera des "échanges quotidiens très resserrés entre l'association RESSAC et les associations de surf, dont la LRS et et LTST " précise le sous-préfet.
- Un dispositif pour tous les usager de la mer -
Au-delà des spots de surf, Ressac prévoit d'élargir officiellement le champ des responsabilités de la water patrol, qui participe déjà au sauvetage des usagers de la mer.
"Les études déjà menées ont montré que la water patrol ne participent pas seulement à la sécurisation des surfeurs, mais aussi aux sauvetages d'autres usagers de la mer. Elle est la première sur l’eau, et tous les membres sont formés aux gestes de premiers secours. Au-delà de la surveillance, ces dispositifs servent à toutes les activités côtières" souligne Nathalie Verlinden.
En 2023, sur 20 interventions, cinq ont concerné des surfeurs. Deux promeneurs, deux nageurs, six bateaux, jet-ski, kayak ou pirogue, deux parapentistes, et deux pêcheurs apnéistes ont impliqué la water patrol.
Dans ce contexte, l'idée est venue d'élargir le champ d'action de ces sauveteurs des mers, qui travaillent déjà régulièrement en lien avec le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de La Réunion.
"On a des moyens sous utilisés qui peuvent être déployés pour cette nouvelle mission. En termes de personnels, on a de la marge avec une quarantaine d’agents" précise Philippe Malizard.
Alors que 1,8 millions d'euros sont investis chaque année par les collectivités pour ces dispositifs, Ressac souhaite que cet argent serve au plus grand nombre. "Le financement ne va pas augmenter, il va simplement être mieux distribués, car aujourd'hui il ne concernait que les surfeurs pour trois spots."
Un financement prévu jusqu'à 2027, qu'il leur faudra renouveller en 2028 - et donc prouver l'efficacité de leur travail.
- Eduquer, former et sensibiliser -
L'association aspire à relancer plus concrètement le surf à La Réunion dans les années à venir. "On souhaite relancer la pratique du surf à l’université, et au long terme dans les écoles du second degré" indique Jean Galabert, secrétaire de Ressac. "Il y a un temps, dont on ne se souvient pas nécessairement, où les écoles proposaient des cours de surf" rappelle-t-il.
L’association "a pour objet de diffuser entre tous ses membres les techniques et les connaissances dans le domaine du Sauvetage, du Secourisme et des missions de sécurité civile" explique-t-elle.
Elle devra "coordonner la mise en œuvre des déploiements opérationnels au sein des zones expérimentales dans la bande des 300m du littoral de La Réunion, en accord avec les plans stratégiques de sécurité, d’assistance et de secours, tout en assurant la préservation de la biodiversité marine", mais aussi "fournir une assistance immédiate lors des déploiements des dispositifs collectifs de sécurisation, en cas de demande de secours pour toute personne en difficultés dans la zone côtière jusqu'à 300 mètres au large, quelle que soit l’activité pratiquée".
Un autre axe est celui de la formation, Ressac devant "promouvoir l’aisance aquatique et les codes de conduite appropriés auprès de la population, afin de lutter contre le risque de noyade et d’accidents" ainsi qu'organiser des formations diplômantes en lien avec le secours et le sauvetage à La Réunion.
Et si certains pourraient se demander si le timing de cette annonce est bien raisonnable alors que des alertes à la vigilance requin sont ponctuellement émises ces dernières semaines, il n'y a "rien d'étrange à ce qu'on décide d'étendre nos dispositifs, puisque ces alertes actuelles sont habituelles en cette période d'intersaison" conclut l'association.
Depuis la crise requin, les mises à l'eau sont strictement réglementées.
Le premier arrêté d'interdiction date du vendredi 26 juillet 2013, à la suite d'une série d'attaques mortelles de requins. Dans un premier temps, seuls la baignade, le surf et le bodyboard étaient interdits dans "la bande des 300 mètres du littoral de La Réunion, hors du lagon, des zones surveillées et des espaces aménagés".
Le 1er octobre 2013, cet arrêté était prolongé pour couvrir les mois allant du 15 février 2014 au 15 septembre 2014. L'interdiction était même étendue à toutes "les activités nautiques utilisant la force des vagues". Une troisième prolongation, avec les mêmes restrictions, était décidée par la préfecture pour la période allant du 15 septembre 2014 au jusqu'au 15 février 2015.
Depuis 2011, 24 attaques de requin se sont produites. Onze ont été mortelles Plus de la moitié concernent des surfeurs ou des bodyboardeurs. La dernière attaque a eu lieu le jeudi 9 mai 2019. Un surfeur expérimenté de 28 ans a eu la jambe arrachée par un suqale à Saint-Leu au niveau du spot de surf. Il n'avait pas survécu.
Chaque surfeur doit également être équipé d’un EPI (équipement de protection individuel) disposé sous leur planche. Un boitier intégré aux planches qui émet des ondes visant à repousser les requins. Il est obligatoire depuis 2021 pour aller à l’eau.
Lire aussi : Le surf, une pratique sous haute surveillance à La Réunion
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Je tiens à rectifier cette article !
NON l'EPI (Equipement de protection individuel) par le nouvelle arrêter municipal de l'étang salé signé le 10 Octobre 2024 n'est pas Obligatoire sur l'ensemble des spots de la Réunion, seul la commune de Saint-Leu à risquer cette approche qui ne conviens pas du tout à l'ensemble des usager et créé des division et des questionnement légitime quand à l'interdiction du surf au - de 12 ans et de la dangerosité pour les personne électro-sensible, d'ailleurs non consultés et exclu du spot en considération !
Ce dispositif peut-être raisonnablement suggéré mais surement pas obligatoire !
La pratique du surf comporte des risques et rien ne peut remplacer une bonne connaissance du milieu marin, de mesurer sois même les risques et de porter assistance autour de sois, c'est la beauté même de cette pratique sportive et artistique.
Si vous ne voulez pas être un bon citoyen français vous pouvez partir
Je vous rappelle qu’il n’y a jamais eu une seule attaque au sein d’une école De Surf sur l’île de la Réunion…
Je vous rappelle qu’avant, c’était les moniteurs qui prenait la responsabilité de la mise à l’eau de leurs élèves…
Je salue la mise en place de dispositif de prévention afin de prévenir De futurs attaques, Cela dit, cela reste restrictif pour notre activité Et cela nous empêche de faire de la prévention À plus grande échelle.
Cela fait déjà Plus de 10 ans Que l’Étang-Salé est Interdit à l’ enseignement du Surf, 10 ans d’un fossé qui s’est creusé Dans les générations, Sans apport de connaissances sur l’océan des professionnels…
C’est dommage De devoir attendre sur deux présidents d’association pour pouvoir prévenir à des dangers mortels…
En attendant nos écoles de de Surf souffrent d’un manque de possibilité de cours malgré une demande Flamboyante.
En espérant pouvoir Retrouver notre liberté d’enseignement Et de pratique
Sportivement
On s'en fou de l'argent, le principal c'est que l'activité surf/bodyboard reprennent, dans une île où l'accès à l'océan reste interdit
qui paye ?????????????????????????