Voeux du président du LPA

Thierry Robert souhaite une limitation du cumul des mandats dans le temps

  • PubliĂ© le 29 janvier 2016 Ă  15:18
Thierry Robert

Au cours de ses voeux Ă  la presse, Thierry Robert a annoncĂ© qu'il dĂ©poserait en 2016 une proposition de loi afin de limiter le cumul des mandats dans le temps. L'objectif : empĂȘcher les politiques de renouveler trop souvent le mĂȘme mandat et laisser la place aux jeunes.

Vous avez un message à faire passer au président de Région...

Oui, on constate que beaucoup de promesses ont Ă©tĂ© faites et qu’elles n’ont pas Ă©tĂ© tenues. A tel point qu’on a promis des choses aux employĂ©s d’Air Austral, ils sont en grĂšve aujourd’hui parce que les engagements n’ont pas Ă©tĂ© tenus. De la mĂȘme façon, on a failli ne pas tenir les engagements avec les transporteurs, au final la RĂ©gion a Ă©tĂ© obligĂ©e de se plier.

Il s’agit de lancer un appel au prĂ©sident, il ne faut pas qu’il oublie les promesses qu’il a faites aux RĂ©unionnaises et RĂ©unionnais il y a quelques semaines encore. Il ne s'agit pas de s'enterrer mais d'aller au contact de la population.

En tant que député, quel objectif vous fixez-vous pour 2016?

En ce qui concerne l’AssemblĂ©e nationale, cette annĂ©e je vais me consacrer Ă  une proposition de loi qui est la limitation des mandats des hommes politiques dans le temps. Si on souhaite avoir une vĂ©ritable dĂ©mocratie, un renouvellement de la classe politique, une vĂ©ritable dynamique qui soit installĂ©e sur le territoire français, il faudrait, tout comme ça s’est passĂ© avec le non-cumul en nombre, il faudrait limiter le cumul dans le temps.

Il ne s’agit pas de jeter les anciens, mais ils doivent uniquement ĂȘtre lĂ  pour apporter un soutien - ĂȘtre tuteur en quelque sorte - apporter leur expĂ©rience, leur vision, leur capacitĂ©, la mĂ©moire qu’ils ont du passĂ© pour mieux prĂ©parer l’avenir. Mais il ne s'agit pas de s’imposer, de manigancer, d’acheter des voix. Si on veut redonner confiance Ă  la population, il faut passer par cette Ă©tape lĂ , le non-cumul dans le temps.

ConcrĂštement, cela signifierait une limitation Ă  combien de mandats?

Ca sera Ă  dĂ©finir, il y aura des dĂ©bats Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Personnellement, je pense qu'un maire ne devrait pas dĂ©passer trois mandats. Deux, c’est dĂ©jĂ  raisonnable. Est-ce qu’on arrivera jusqu’à avoir vĂ©ritablement une proposition de loi qui arrive en tant que projet de loi et qui soit dĂ©fendu Ă  l’AssemblĂ©e nationale? Je ferai toutes les dĂ©marches nĂ©cessaires et j’entamerai les discussions avec le gouvernement. C’est un sujet qui me tient beaucoup Ă  coeur parce que la politique n’est pas un mĂ©tier.

La question se posera pour vous l’annĂ©e prochaine entre votre mandat de dĂ©putĂ©, votre mandat de maire, celui de conseiller rĂ©gional, comment se passera le choix?

Je demanderai Ă  la population Saint-Leusienne ce qu’elle souhaite. J’ai toujours consultĂ© la population Saint-Leusienne avant de prendre une dĂ©cision. Je ne fais pas des rĂ©unions uniquement avant les Ă©lections, je fais des rĂ©unions de quartier tout le temps. DĂšs la deuxiĂšme semaine de fĂ©vrier, elles vont recommencer. Si je suis en politique aujourd’hui, c'est que la premiĂšre petite graine qui a Ă©tĂ© plantĂ©e en terre l'a Ă©tĂ© Ă  Saint-Leu, donc les Saint-Leusiens ont leur mot Ă  dire.

Vous vous voyez donc quitter la politique dans quelques années?

Je me donne jusqu’à 50 ans, aprĂšs j’arrĂȘte la politique. J’ai 39 ans cette annĂ©e, il me reste Ă  peu prĂšs 11 ans de politique. AprĂšs, je veux passer Ă  autre chose et puis il y a aussi des jeunes qui veulent faire de la politique.

Dans le cadre du LPA, cette annĂ©e, nous allons mettre en place un vrai mouvement de jeunes qui aura pour but de s’exprimer, de prendre des positions, d’avancer. Ca fera Ă©merger Ă  la RĂ©union des jeunes rĂ©unionnais qui ont aussi envie de participer Ă  la vie publique et politique.

Sur un tout autre sujet, vous vous ĂȘtes Ă©levĂ©s contre le clientĂ©lisme et vous faites une proposition en ce sens, comment vous envisagez la distribution des contrats?

Il faut absolument que ce soit le PĂŽle emploi qui gĂšre l'attribution des contrats aidĂ©s. C’est l’Etat qui paie la plus grosse quote-part des contrats aidĂ©s, ça serait totalement logique que le PĂŽle empoi dĂ©cide Ă  qui on donne ces contrats.
Par exemple, à Saint-Leu, si je dis j’ai besoin de 20 cantiniùres dans les cantines, je transmets le profil et le Pîle emploi choisit les gens qu'il faut mettre sur les 20 postes.

Je pense que c’est la seule façon pour faire en sorte qu’il n’y ait plus ces histoires de petits contrats Ă  la veille des Ă©lections. Le RĂ©unionnais est en quelque sorte un peu esclave de ce systĂšme.

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