Ce mardi 7 octobre 2025, le mouvement de protestation des chauffeurs de taxis se durcit. Depuis 3 heures ce matin, 350 taxis ont pris place devant sur le parking de la préfecture. Après une journée "blanche" ce lundi, les conducteurs changent leur mobilisation pour dénoncer la nouvelle convention de transport sanitaire imposée par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam). Les syndicats réclament une réunion avec le directeur de la caisse nationale, Thomas Fatome, pour en discuter de vive-voix avec les décideurs. Plus de 7.000 patients ne seront pas transportés. Nous sommes en direct (Photos : sly/www.imazpress.com)
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Des bouchons et un accident à l'entrée de la NRL
En plus des embouteillages en raison de la mobilisation des chauffeurs de taxis, un accident a eu lieu à l'entrée de la route du littoral, dans le sens La Possession-Saint-Denis.
Des dégâts matériels sont constatés. Un véhicule de secours est sur place.
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Près de 20 kilomètres de ralentissements pour venir dans le nord
Embouteillages conséquents dans l'ouest et l'est de l'île pour venir dans le nord en raison de la mobilisation des conducteurs de taxis à Saint-Denis.
On compte près de 20 kilomètres de ralentissements dans l'ouest pour accéder au chef-lieu, avec quelques zones roulantes. Les ralentissements remontent jusqu'au tunnel de Saint-Paul.
Dans l'est, les embouteillages s'accumulent, alors que les taxis se mobilisent en pleine heure de pointe.
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Les taxis espèrent être entendus
Est-ce que le mouvement pourrait se durcir ? "Pour nous, le mouvement est déjà dur", lance Grégory Tréport, président de la fédération réunionnaise des artisans taxis (FRAT). Maintenant, "nous espérons qu'aun niveau national nous soyons entendus correctement", dit-il.
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Des embouteillages à l'entrée ouest
Pour l'heure, selon le Centre régional de gestion du trafic, on compte près de 2km de ralentissement à l'entrée ouest de Saint-Denis.
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Plus de 7.000 patients sans transport sanitaire
Aujourd'hui, plus de 7.000 patients "ne seront pas transportés", explique Martin Jackson. "Hier nous avons donné le choix à la préfecture mais personne ne nous a contacté.
Ce mardi, les ambulances restantes vont donc être mobilisées sur les dialyses.
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Une journée plus pénalisante pour la population mais pas bloquante pour obtenir des réponses
"La journée d'aujourd'hui se veut plus pénalisante pour la population car l'on veut montrer notre détermination", explique Martin Jakson, conducteur de taxis. Il le dit, "on n'a pas été entendus hier et donc là nous attendons des réponses concrètes."
Des réponses qu'ils veulent "cohérentes. Que La Réunion soit reconnue avec ses spécificités locales. On ne demande rien d'autre que de respecter le décret signé avec l'État et la CGSS en mai, qu'une note de service efface", peste-t-il. Écoutez.
Le 20 mai 2025, l'intersyndicale des chauffeurs de taxis avait obtenu des engagements de la part du préfet et de la CGSS.
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Une grève illimitée annoncée
Les taxis - qui ne se sentent pas écoutés - le disent, cette grève débutée par une journée "blanche" lundi, est une grève illimitée.
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La route devant la préfecture fermée
Les taxis sont mobilisés devant la préfecture. La bretelle d’accès au vieux pont de rivière à Saint-Denis est fermée par les forces de l’ordre.
Pour le moment, ça circule de façon fluide aux entrées, est et ouest.
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Les taxis en colère contre la nouvelle convention de transport sanitaire
"Nous sommes ouverts à la discussion avec le préfet. Pour que la grève cesse, il faut que la Caisse nationale d’assurance maladie nous accorde le forfait de 15 euros", indique Grégory Tréport, président de la fédération réunionnaise des artisans taxis (FRAT).
Mais pour eux, cela doit être fait avant le 8 octobre, date butoir avant la mise en place progressive de la nouvelle convention, puisque selon une note de service l'Uncam, aucune négociation n'est possible avant mars 2026.
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Plus de 350 Saint-Denis devant la préfecture
Ce matin, l'accès au centre-ville parait bien compliqué. Les taxis ont investi la totalité des parkings devant la préfecture, mais également les rues à proximité, notamment vers la rue de la Victoire. La rue de Nice est elle totalement fermée.
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Bonjour La Réunion,
Merci de nous retrouver pour ce live en direct de la grève des conducteurs de taxis. Depuis 3 heures du matin, ils sont plus d'une centaine mobilisés devant la préfecture.
À propos
Ce lundi, alors que les taxis étaient restés au garage, 100% des 512 taxis conventionnés à La Réunion s'étaient mis en grève, impactant le transport de milliers de patients vers leurs centres de soins.
"Nous sommes ouverts à la discussion avec le préfet. Pour que la grève cesse, il faut que la Caisse nationale d’assurance maladie nous accorde le forfait de 15 euros", indique Grégory Tréport, président de la fédération réunionnaise des artisans taxis (FRAT).
Mais pour eux, cela doit être fait avant le 8 octobre, date butoir avant la mise en place progressive de la nouvelle convention, puisque selon une note de service l'Uncam, aucune négociation n'est possible avant mars 2026.
"Le 8 octobre, l'intersyndicale des taxis doit signer le protocole d'accord avec la caisse de La Réunion et le 31 octobre, les 481 sociétés de taxis qui représentent les 512 licenciés doivent s'adhérer à une convention que l'on n'accepte pas", lance Grégory Tréport, président de la fédération réunionnaise des artisans taxis (FRAT).
Pourtant, le 20 mai 2025, l'intersyndicale des chauffeurs de taxis a obtenu des engagements de la part du préfet et de la CGSS.
- Les conducteurs dénoncent une tarification discriminatoire -
La convention publiée au Journal Officiel le 8 août 2025 accorde un forfait additionnel de 15 euros aux grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, etc.) ainsi qu’aux départements 92, 93 et 94. Mais dans les DROM, dont La Réunion, ce forfait n’est que de 3 euros.
"3 euros c'est du mépris total", s'indigne Grégory Tréport. D'autant que "la caisse de La Réunion a indiqué ne pas avoir été sollicitée pour définir un montant ou proposer une étude".
Pour l'intersyndicale, c'est oublier le coma circulatoire que connait La Réunion, les endroits reculés où vivent certains patients et oublier "que nous avons le plus fort taux de diabète de type 2". "Nous avons deux fois plus de centre de dialyse dans notre département que pour un autre département de l'Hexagone", cite-t-il en exemple.
- Un numérus clausus pour les taxis qui ne passe pas -
Autre point de crispation pour les chauffeurs de taxis, c'est que cette convention "prévoit la mise en place d'un numérus clausus qui conditionne le conventionnement des licences de taxis", expliquait Grégory Tréport.
La Sécurité sociale "évoquant une commission annuelle qui fera état de la demande pour conventionner des nouveaux taxis". Une aberration, "alors que le nombre de malades augmente".
À l'inverse "et certainement pour faire des économies, on nous impose de faire du transport partagé allant jusqu'à 8 personnes par taxis", s'insurge le président de la fédération réunionnaise des artisans taxis. Un dispositif qui va "rallonger les trajets, les temps d'attente et ce ne sera pas possible alors que les patients n'ont pas de rendez-vous en même temps", peste-t-il.
À La Réunion, le transport sanitaire en taxi représente plus de 500 taxis conventionnés et plus de 85.000 usagers par an, soit près d’un million de courses annuelles.
En France, la prise en charge des trajets des malades coûte 6,8 milliards d’euros à la Sécu, selon le ministère de la Santé.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Le fait d’entraver l’accès au soins pour un patient est puni de 7 ans de prison et 100000 € d’amende
Et je n’en priverai pas pour porter plainte au procureur
Mette selly responsable du syndicat des taxus. Après comme Spl estival, le syndicat y ferme et n'a plus barrage de route.
N'en pas barrez les routes.
Merci