Ce vendredi 19 septembre 2025, les chauffeurs de taxis étaient reçus à la préfecture. Ils réclament des négociations rapides concernant la convention de transport sanitaire, alors que l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) aurait annoncé qu'aucunes négociations ne seraient envisageables avant mars 2026. Et ce, alors même qu'en mai 2025, les conducteurs de La Réunion avaient obtenu l'engagement de la part de l'État et de la CGSS, d'une adaptation de la convention aux réalités locales (Photo : sly/www.imazpress.com)
Lors de la réunion technique du 29 août 2025 à la CGSS de Saint-Denis, en présence de Benoît Sério (directeur de la CGSS), de Vincent Bernard-Lafoucrière (directeur du cabinet du préfet), d’un représentant de la Chambre des Métiers et de l’intersyndicale des Taxis 974, "nous avons appris qu’une note de service de l’Uncam interdit toute adaptation locale de la convention et toute négociation sur les carences avant un délai de six mois minimums", expliquent les chauffeurs de taxis en colère.
"Cela met en péril des entreprises", déplore Stevens Hoarau, président du Syndicat des artisans taxis réunionnais (SATR) à la radio. "Nous avons alerté le préfet sur cette convention", ajoute-t-il. "Pourquoi une note de service prévaut-elle sur le décret, qui stipule clairement que des négociations peuvent encore avoir lieu dans les départements ?", s'interroge-t-il, contacté par Imaz Press Réunion.
- Les chauffeurs de taxi dénoncent une tarification discriminatoire -
"Cette convention impose un tarif de 1,22 euros le kilomètres au lieu de 1,83 euros, ce qui nous conduit à une baisse de l'ordre de 40% du chiffre d'affaires" a confié Stevens Hoarau. "C'est catastrophique", a-t-il ajouté.
De plus, la convention publiée au Journal Officiel le 8 août 2025 accorde un forfait additionnel de 15 euros aux grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, etc.) ainsi qu’aux départements 92, 93 et 94. Mais dans les DROM, dont La Réunion, ce forfait n’est que de 3 euros.
La réunion avec le préfet "n'a pas apporté énormément d'avancées, mais il a été à l'écoute", indique Stevens Hoarau. Les syndicats réclament donc une réunion avec le directeur de la caisse nationale, Thomas Fatome, pour en discuter de vive-voix avec les décideurs. "Le préfet va faire son rôle de médiateur, et devrait organiser cela, afin que nous puissions réclamer un forfait spécifique à La Réunion, comme cela a été fait pour certains département", explique Stevens Hoarau.
Une rencontre qu'il souhaite avant le 8 octobre, date butoire avant la mise en place progressive de la nouvelle convention. "Avec un forfait qui passe à 16 euros avec la nouvelle convention, les carences vont se voir rapidement. Pour nous, mais aussi par les patients qui ne trouveront plus de taxis, qui privilégieront les trajets longs."
- Un partage des taxis qui ne passe pas -
La convention impose que toute irrégularité sur une Prescription Médicale de Transport (PMT) – prescription a posteriori, erreur du médecin, incompatibilité avec l’état réel du patient – soit à la charge du taxi. "C’est inadmissible : un taxi n’est pas un prescripteur. Le professionnel du transport ne peut pas porter la responsabilité d’une erreur médicale. Ce transfert illégal de responsabilité fragilise encore plus la profession", lance l'intersyndicale.
De plus, un décret d’application du budget de la Sécurité sociale prévoit qu’un patient ne pourra désormais plus refuser le partage d’un moyen de transport sanitaire avec une autre personne, sauf si son état de santé est incompatible avec cette mesure. En cas de refus non justifié, il devra lui-même avancer ses frais de transport et ne sera remboursé qu’à posteriori, avec un coefficient de minoration.
"On nous demande de faire des transports partagés au moins huit personnes sauf que nous on ne veut pas avoir la responsabilité de transporter en même temps autant de personnes en situation affaiblie", indiquait Grégory Tréport, président de la Fédération régionale des taxis de La Réunion.
- Une convention locale adaptée aux spécificités de La Réunion -
À La Réunion, l'intersyndicale des chauffeurs de taxis a obtenu le 20 mai 2025, des engagements de la part du préfet et de la CGSS.
Ils portent sur "des discussions possibles autour de la convention-cadre nationale qui est aujourd'hui établie entre les fédérations nationales et le ministère de la Santé", explique Grégory Tréport.
Localement, "nous allons pouvoir discuter des spécificités locales et des carences pour convenir à une convention adaptée au territoire".
À La Réunion, le transport sanitaire en taxi représente plus de 500 taxis conventionnés et plus de 85.000 usagers par an, soit près d’un million de courses annuelles.
En France, la prise en charge des trajets des malades coûte 6,8 milliards d’euros à la Sécu, selon le ministère de la Santé.
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La mission 1ère de tout taxi est de transporter un client.
Le taxi a été transformé en VSL ( profession des ambulanciers)
Des petits malin ont trouvé un service juteux où La caisse nationale SS veut mettre de l'ordre dans les facturations, ce qui déplaît la profession en manifestant en peine perdu.
Tout est décidé en haut lieu !
Au lieu de d’ écrire des anneries, vous devriez savoir que les TAXIS transportent les malades depuis la première guerre mondiale, réquisitionnés par l’État français car il n’y avait plus assez d’ambulances pour transporter les blessés de guerre et les morts lors de la sanguinaire bataille de la Marne : Les célèbres « Taxis de la Marne », si vous connaissez un peu l’Histoire. En « retour », l’Etat a décidé de conventionner les TAXI pour ce service.
Simple question :
Quand un taxi transporte 2 malades sur un même trajet ( total ou partiel), facture-t-il 2 voyages à la Sécu ou 1 seul ?
sur Améli on peut lire en France: "Ces dépenses liées aux transports en taxis ont augmenté de près de 45% depuis 2019 (contre 35% pour les ambulances et 17 % pour les VSL)" c'est quand même étonnant. Même constat sur Ifrap.org. Alors que le prix de l'essence et du diesel n'est pas plus haut. De même sur l'ARS on peut lire : "On dénombre ainsi environ 361 véhicules autorisés sur l'île en 2024. 309 d'entre eux composent le quota départemental de véhicules de transports sanitaires terrestres de La Réunion, alors que ce quota réglementaire théorique, réajusté en 2022, est de 192". ??? Il y a là encore un probléme qu'il faut traiter 500 ? 309 ? ou 192 ? Donc a un moment donné il faut choisir le transport ou les soins. Je choisis les soins.