Présidentielle aux Comores

Un vote sanction

  • Publié le 15 mai 2006 à 00:00

À l'analyse des premières tendances du vote de ce 14 mai, l'on s'aperçoit que l'annonce des résultats a été vécue comme une délivrance pour l'opposition au régime du colonel Azali. Une opposition restée longtemps silencieuse et qui s'est cristallisée autour de Ahmed Abdallah Sambi, l'homme "quasi providentiel". En effet, aux yeux d'une large frange de l'opinion, semble incarner la rupture avec l'ancien système

Les bons résultats (pour le moment officieux) enregistrés par Ahmed Abdallah Sambi semblent dès lors issus d'un vote de protestation contre un un régime atteint par l'usure du pouvoir. En additionnant les suffrages des candidats Sambi et Jaanfari, l'on constate en effet que 3 électeurs sur 4 ont émis un vote favorable à l'opposition. Le troisième candidat, Ibrahim Halidi, l'a appris à ses dépends. En s'alliant avec la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), le parti du président sortant Azali Assoumani, il a été considéré comme l'incarnation de la continuité du régime

Cette alliance a été fatale à l'enfant du Nioumakélé (région d'Anjouan). Il ne pouvait compter que sur le vote de son fief natal, sans possibilité d'ouverture au lendemain des primaires du 16 avril dernier.

El-Had Said Omar
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