Institut national des métiers d'art

Une nouvelle impulsion pour l'artisanat

  • Publié le 18 août 2010 à 06:00

Emmanuel Lemagnen vient d'être nommé délégué régional de l'Institut national des métiers d'art. Il aura pour mission de coordonner l'action de la Région, de l'IRT, des associations et de la chambre des métiers pour donner une nouvelle impulsion à l'artisanat locale. Objectif principal, conquérir des parts de marché dans le secteur du tourisme artisanal. En effet, sur les 40 millions d'euros d'objets souvenirs qui sont vendus chaque année, seuls 15% concernent la production locale.

L'Institut national des métiers d'art est une fusion de la Société d'encouragement aux métiers d'art et de la Mission des métiers de l'art. Le 26 juillet dernier, les premiers délégués régionaux ont été nommés par décision du Premier ministre. Emmanuel Lemagnen est le représentant de La Réunion. L'ancien vice-président au conseil régional aura 4 missions principales.

D'abord, développer l'expertise des métiers d'art pour structurer la filière. Ensuite, Il devra promouvoir les métiers d'arts à l'intérieur du territoire mais aussi à l'extérieur de l'île. Il devra aussi établir de nouvelles orientations pour les métiers d'art, notamment vers le design et la mode. Enfin, il devra animer un réseau regroupant la Région, l'IRT, les associations et la chambre des métiers pour harmoniser leur plan de développement. Cette dernière mission "est déjà initiée localement", confie Emmanuel Lemagnen qui rappelle que les différentes structures travaillent déjà en "totale osmose".

Parmi les premières décisions prises au niveau national, la journée des métiers d'art n'aura plus lieu 2 fois par an mais seulement une fois par an. "Cela donnera plus d'importance à cet événement qui deviendra un grand rendez-vous de l'artisanat", explique Emmanuel Lemagnen. Ainsi, la prochaine journée est prévue pour avril 2011.

L'Institut national des métiers d'art désormais installé, le délégué régional souhaite désormais conquérir le marché du tourisme artisanal. En effet, sur les 40 millions d'euros d'objets souvenirs qui sont vendus chaque année, seuls 15% concernent la production locale. "C'est un constat d'échec", regrette Emmanuel Lemagnen. Cette nouvelle politique passera d'une part par la formation d'une nouvelle génération de chefs d'entreprise. D'autre part, il souhaite privilégier les produits locaux aux produits importés.

Autre objectif que se fixe Emmanuel Lemagnen, "réinstaller les artisans en centre-ville". "Il ne suffit pas de proposer des produits artisanaux à vendre. Les gens ont aussi besoin de voir la fabrication de ces objets", explique t-il. Interrogé sur l'opportunité de créer un "quartier des artisans" à Saint-Denis par exemple, il répond : "L'idée n'est pas mauvaise mais le quartier devra également intégrer d'autres établissements pour attirer la foule".

Mounice Najafaly pour
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