(Photo Photo RB imazpress)
Larves de guêpes, élytre de coléoptères, nacre, insectes… Ludovic Morel est un passionné. Passionné de la nature, passionné d’insolite, passionné de décoration d’intérieur. Au cœur de son appartement de Sainte-Marie, Ludovic nous fait voyager au milieu de ce qu’il aime appeler son « cabinet des curiosités ». Portait d’un artiste, hors du commun. (Photo : rb/www.imazpress.com)
Après avoir reçu une livraison tout à fait spéciale, Ludovic nous explique comment il sublime ces animaux et insectes venus du monde entier.
« On travaille avec les fermes de sauvegarde et les muséums », explique-t-il. Sur les fermes de sauvegarde, il récupère principalement insectes, papillons et tarentules. Des insectes qui arrivent par avion. « On passe nos commandes et à leur arrivage on va découvrir ce que l’on aura comme variété d’espèce. Et si besoin, la douane nous fournit un certificat d’authenticité », ajoute Ludovic.
Vient ensuite la partie technique. Arrivés dans des boîtes en plastique, bien protégés, les insectes sont ensuite traités, désinfectés et réhumidifiés. Une étape obligatoire pour ouvrir le papillon. « Une fois ouvert, on le laisse entre quatre à sept jours pour le séchage et ensuite on va l’enfermer dans une boîte d’entomologie », indique Ludovic.
- Un art qui demande minutie et dextérité -
À l’heure où nous le rencontrions, Ludovic Robert travaillait sur un papillon venu tout droit d’Indonésie. « On travaille également avec des fermes de sauvegarde du Pérou et de Thaïlande », ajoute l’artiste. « Après, on peut avoir des espèces que l’on récupère sur un musée aux Pays-Bas, qui est également une école de taxidermie et d’entomologie. »
Mais attention, manipuler de tels insectes demande une dextérité de tous les instants et surtout de la patience. « Il faut vraiment être hyper minutieux, ça prend du temps, il ne faut pas être stressé, ni pressé, parce que ça peut casser. »









Une fois le papillon traité, désinfecté et réhumidifié, Ludovic s’attelle à le piquer et le mettre à plat pour le faire sécher. Une manipulation qui laisse apparaître des découvertes improbables, tels que les couleurs bleues des ailes de l’insecte. « Généralement quand ils sont pliés en deux on voit juste leur arrière et ce n’est pas forcément le plus joli et quand on le déplie on découvre de magnifiques couleurs », ajoute le Sainte-Marien.
Avant de passer à l’étape de l’encadrement, il faut environ une semaine pour que l’insecte sèche et se raidisse. « Une fois sec, il faut compter une journée pour qui je puisse l’enfermer dans sa boîte d’entomologie », explique Ludovic Morel. « On met ensuite les étiquettes avec le nom scientifique sous chacune des espèces, comme ça le client peut découvrir l’espèce qu’il a acheté. »
Des mises en beauté qui deviennent œuvres d’art. Ludovic travaille autant les papillons, que les tarentules, mante religieuse ou autres insectes. Pour lui, c’est comme « leur donner une seconde vie ».
- Des produits uniques en leur genre -
Chiner, trouver des objets insolites, être en contact avec la nature, sont des choses que Ludovic affectionne depuis son plus jeune âge. « Depuis que je suis petit, j’ai toujours aimé créer mes propres décorations d’intérieur et toujours aimé la nature, les végétaux et les coquillages », dit-il.
L’idée lui est donc venue « de sauvegarder notre nature et de montrer qu’on a tellement de belles choses chez nous que le fait de pouvoir proposer ces produits uniques c’est sympa ».
Auparavant professionnel dans la restauration, Ludovic a connu les difficultés avec la crise Covid. C’est alors que lui est venue l’idée de monter son entreprise, « TM ou Thèmes pas ». « L’idée c’était de faire nos propres créations », dit-il. « Et ce, dans le bien-être. On récupère les pièces mortes et on les remet en beauté. »
L’objectif étant également de « faire en sorte que nos espèces soient le plus longtemps possible visuelles pour les futures générations ».
Toutefois, l’ensemble des insectes ne viennent pas de La Réunion. Dans notre département, les prélèvements d’insectes, d’animaux et de coquillages étant interdit. « La seule chose que l’on s’autorise c’est le nid de guêpes. »
Voilà de quoi donner des idées de cadeaux à certains. Des objets, des décorations insolites et surtout uniques.
Retrouvez ses créations sur son compte Facebook ou sa page Instagram.
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