Assemblée nationale

Budget : Olivier Véran annonce le 49.3 "probablement" pour mercredi

  • Publié le 18 octobre 2022 à 12:34

Le gouvernement dégainera l'article 49.3 de la Constitution "probablement" mercredi pour permettre l'adoption sans vote de la première partie de son projet de loi de Finances pour 2023 à l'Assemblée nationale, a annoncé mardi son porte-parole Olivier Véran.

Le recours au 49.3 sera "probablement pour demain", mercredi, dernier jour d'examen de la partie recettes du projet de budget pour 2023 par l'Assemblée, en vertu "du délai constitutionnel" prévu, a assuré M. Véran sur France 2. "Maintenant, on verra comment les débats évoluent dans la journée" de mardi, a-t-il prévenu.

L'article 49.3 de la Constitution permet à l'exécutif de faire passer un texte sans vote, à moins qu'une motion de censure ne soit adoptée. Ne disposant que d'une majorité relative au Palais Bourbon, le gouvernement avait permis l'utilisation de cet outil lors du Conseil des ministres mercredi dernier. Mais la Première ministre Élisabeth Borne avait annoncé dimanche qu'il ne serait pas actionné avant mardi ou mercredi, pour que "le débat ait lieu".

Elle avait alors vanté "des échanges de qualité" et "des propositions intéressantes", assurant que "certaines, celles de la majorité et celles des oppositions, pourront être reprises dans le texte final". M. Véran n'a donné aucune indication sur les amendements concernés.

Dans l'immédiat, le gouvernement devrait notamment conserver la hausse du plafond de crédit d'impôt pour la garde d'enfants de moins de 6 ans, la réduction de l'impôt sur les sociétés pour les petites PME, la suppression de l'avantage fiscal dont bénéficient les jets privés ou encore l'abaissement à 5,5% de la TVA sur les masques.

Interrogé sur la grève interprofessionnelle mardi à l'appel notamment de la CGT et FO pour réclamer une hausse des salaires, le porte-parole du gouvernement a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de nouvelles augmentations dans le public après celles de l'été. Quant au privé, "ce n'est pas au gouvernement de s'emparer du dialogue social dans une entreprise privée". "On ne va pas dire à une entreprise qui est déjà en difficulté pour joindre les deux bouts, avec la hausse du prix de l'énergie, d'augmenter les salaires !", a-t-il argumenté.

Sur le front des carburants, il n'a pas exclu de nouvelles réquisitions dans la journée.

AFP

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