De nouveaux messages condamnant l'agression dont ont été victimes des journalistes lors de la conférence de presse de Thierry Robert samedi 15 spetembre, ont été émis ce lundi 17 septembre 2012. Rappelons que ce samedi, le député-maire de Saint-Leu, mécontent d'un article de notre confrÚre le JIR, a lancé que "les journalistes du Journal de l'ßle ne sont pas les bienvenus". L'ambiance s'est alors tendue dans la foule qui entourait le petit groupe de journalistes. Les invectives et les insultes ont commencé à pleuvoir. Peu de temps aprÚs, la situation a complÚtement dégénéré. Une journaliste de Clicanoo, le site internet du JIR, a failli se faire agresser par des militants du député-maire saint-leusien. En tentant de s'interposer, notre confrÚre du Quotidien a été violemment frappé à coups de poings et de pieds. Une équipe de Réunion PremiÚre a également été prise à partie. Nous publions ci-dessous les différents communiqués de soutien envers les journalistes.
âą Monique Iori, prĂ©sidente dâAgir Pou Nout Tout
"Solidarité avec les journalistes"
Je tiens à préciser que si nous soutenons les actions pour obtenir plus de contrats aidés pour La Réunion, nous refusons la violence.
Surtout, nous dĂ©nonçons formellement les exactions commises contre les journalistes qui sont pour les associations un vecteur dâinformations Ă la population. On ne peut pas exiger leur prĂ©sence pour mĂ©diatiser une action et ensuite les persĂ©cuter parce quâils retransmettent objectivement des faits sans prendre parti.
Nous compatissons et sommes solidaires de lâaction prĂ©vue ce jour par les journalistes sur le parvis des droits de lâhomme.
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âą Syndicat CFDT Communication, conseil et culture
La CFDT S3C condamne fortement les agressions physiques et verbales quâont subies plusieurs journalistes, ce samedi 15 septembre 2012 lors de la confĂ©rence de presse du dĂ©putĂ©-maire de Saint-Leu.
Il est inadmissible de voir encore de nos jours, des scÚnes de violences contre des journalistes en plein exercice de leur fonction dans notre république.
Nous exprimons notre soutien aux journalistes injustement agressés et nous demandons le respect des professionnels des médias, comme de la liberté de la presse, garante de notre démocratie.
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âą Ligue des droits de lâHomme et du citoyen â Section de La RĂ©union
Le Dialogue Civil plutĂŽt que la violence
La liberté d'informer est une condition de notre démocratie
La Ligue des droits de l'Homme à la Réunion condamne avec fermeté, les agressions commises contre des journalistes de la presse écrite, lors de la conférence de presse tenue par le député-maire de Saint Leu.
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Alors que les Ă©lus de la RĂ©publique doivent sâefforcer Ă lâexemplaritĂ©, en particulier dans un contexte social qui peut exacerber les ressentiments et les attentes, lâusage de la violence ne saurait ĂȘtre encouragĂ© et lâagression physique remplacer le dĂ©bat citoyen.
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La Ligue des Droits de lâhomme Ă la RĂ©union tient Ă apporter son soutien aux personnes victimes de violences dans le cadre de leur travail et en lâoccurrence aux journalistes victimes. Le rĂŽle et la libertĂ© des journalistes est en effet d'informer, mĂȘme si les faits rĂ©vĂ©lĂ©s sont dĂ©rangeants ou les commentaires dĂ©sobligeants, chacun étant en droit de dĂ©battre du contenu de l'information, d'approuver ou de contester un commentaire.
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La situation sociale de notre Ile appelle Ă un DIALOGUE CIVIL authentique et de grande ampleur, oĂč la libertĂ© comme la responsabilitĂ© de la presse doivent avoir toute leur place. Rien ne serait pire dans ce contexte quâune banalisation de la violence.
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⹠Paul Junot, secrétaire général de la CFTC
THIERRY TOBERTÂ : LA HONTE DE LA DEMOCRATIE
La CFTC dĂ©nonce et condamne lâutilisation de la violence (lâarme des faibles !) du dĂ©putĂ© maire à lâencontre des journalistes dans lâexercice de leur fonction.
Cet élu par son comportement est responsable des actes de quelques nervis instrumentalisés pour tenter de museler la liberté de la presse.
Un tel comportement est une caricature de la reprĂ©sentation politique rĂ©unionnaise, et une fois de plus la RĂ©union risque dâĂȘtre la risĂ©e de la reprĂ©sentation nationale.
VĂ©ritable caricature dans la mesure oĂč cet Ă©lu censĂ© faire les lois, tente par la violence dâimposer sa loi personnelle sans respecter les lois rĂ©publicaines.
Certains supporters ou encore ceux qui jouent le rĂŽle de tontons macoutes croient fermement que cet Ă©lu dĂ©fend leurs intĂ©rĂȘts et notamment lâemploi. Mais lâexpĂ©rience de lâArast dĂ©montre le contraire. M Robert a Ă©tĂ© lâun des activistes collaborant Ă la mise Ă mort de cette association et responsable du licenciement de 1200 salariĂ©s en contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e.
En fait lâactualitĂ© sociale rĂ©cente nous enseigne que cet Ă©lu sâactive Ă casser les emplois durables pour ensuite les remplacer par une prĂ©caritĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Seule façon pour lui de sâassurer une clientĂšle Ă©lectorale dâune population ayant perdue toute libertĂ©.
La CFTC encourage les mĂšres et pĂšres de famille dans lâattente dâun emploi de ne pas se laisser manipuler par cet Ă©lu et de faire preuve de discernement dans les mĂ©thodes mises en Ćuvre par le pseudo dĂ©fenseur des intĂ©rĂȘts rĂ©unionnais.
Collaborer Ă la destruction des emplois durables dĂ©truit les intĂ©rĂȘts de la RĂ©union.
Lâagitation permanente nâa jamais Ă©tĂ© source dâinspiration pour lâaction politique.
Celui qui confond action et agitation décrédibilise la représentation de la Réunion.
Un professionnel de la provocation ne peut que détruire la Réunion.
Enfin il ne faut pas oublier que les pires dictatures commencent toujours de la mĂȘme façon : une crise Ă©conomique qui devient une crise sociale, puis un aventurier qui se lance en politique en faisant des promesses Ă©lectorales surrĂ©alistes, puis installe la violence,  étouffe la presse et finit par imposer sa loi au dĂ©triment de sa propre nation et de toute lâhumanitĂ©. Â
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