Les services sont saturés

Chikungunya : toujours plus de malades aux urgences, dans les hôpitaux et les cabinets de médecins

  • Publié le 10 avril 2025 à 14:44
CHU sud urgences

Du 24 au 30 mars 2025, l’épidémie de chikungunya s'intensifient dans toutes les communes de l’île avec désormais 6.289 cas confirmés. Le nombre de prises en charge en médecine de ville et d’hospitalisations augmente tandis que les passages aux urgences ont doublé par rapport à la semaine précédente. (Photo rb/www.imazpress.com)

Aux urgences, l’activité poursuit sa hausse avec 310 passages pour la semaine du 24 au 30 mars, soit +58% par rapport à la semaine précédente. Selon la préfecture, plus de la moitié des passages aux urgences concerne le CHU Sud. La semaine dernière, le Docteur Olivier Gacia, chef du service des urgences au CHU Sud, évoquait la crise que traversent les services de santé : "Nous rencontrons des difficultés de prise en charge, auxquelles nous devons faire face en adaptant au mieux nos services".

Lire aussi - Chikungunya : 6.289 nouveaux cas en une semaine, les hospitalisations en augmentation

Afin d'anticiper le pic de l'épidémie, attendu pour la fin du mois d'avril, la création d'une filière chikungunya au sein des urgences devrait permettre de réguler le flux de patients. "Nous attendons des renforts avant de pouvoir ouvrir cette filière", explique le CHU Sud. "Pour le moment, les services sont toujours sous tension. Nous parvenons à maintenir les prises en charge grâce à nos propres moyens, malgré les équipes fatiguées". 

- 36 cas graves hospitalisés depuis le début de l’épidémie -

Au mercredi 9 avril 2025, "le nombre de cas hospitalisés de plus de 24 heures pour chikungunya est de 167", a précisé la préfecture. La plupart des patients hospitalisés présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère lié à une comorbidité, leur âge ou la grossesse.

Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalée chez 33 femmes enceintes et 28 nourrissons de moins de 6 mois ont été hospitalisés pour suivi court sans gravité associée.

Au total, 36 cas graves ont été hospitalisés dont 19 adultes de plus de 65 ans et 16 nourrissons de moins de 2 mois depuis le début de l’épidémie.

Face à cette situation, le plan blanc a été déclenché ce vendredi 4 avril.

- Hausse des consultations en médecine de ville -

Saturés, les hôpitaux recommandent aux patients présentant des symptômes de consulter en médecine de ville afin d’éviter un engorgement supplémentaire des urgences. Mais là aussi, une augmentation est observée dans l’activité liée à la prise en charge d’arboviroses. D'après la préfecture, du 24 au 30 mars, "on estime à plus de 22.000 le nombre de consultations pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya, soit + 18% par rapport à la semaine précédente".

Dans son cabinet situé à l'Étang-Salé, le Docteur François Ronco, médecin généraliste, accueille 25 à 40 patients par jour qui viennent le consulter pour le chikungunya.

À noter que le nombre de consultations en médecine de ville liées à la prise en charge d’arboviroses est en constante augmentation : plus de 73.000 consultations ont été enregistrées depuis le début de l’année, dont 22.000 du 24 au 30 mars 2025.

vg/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Citoyen
Citoyen
5 mois

Vaccin gratuits pour tous le monde.
il aurait moins dépenses pour la sécurité sociale.
Tout le monde serait protéger.