Ce mardi 14 janvier 2025, sur les hauteurs de Salazie, le Département a inauguré un point de livraison d’eau brute destiné à fournir un soutien immédiat aux agriculteurs touchés par les restrictions d’eau. La mesure - jugée insuffisante - a rapidement suscité la colère de certains exploitants agricoles, présents lors de la présentation, excédés par des problèmes récurrents d’accès à l’eau (Photos : www.imazpress.com)
La solution, opérationnelle depuis début janvier, repose sur un système de pompage dans la rivière du Mât et l’installation de tuyaux permettant aux exploitants de s’approvisionner en eau pour leurs cultures.
Cette mesure d’urgence fait suite à un constat alarmant : un déficit pluviométrique de 22 % enregistré entre mai et novembre 2024, plaçant cette période parmi les dix plus sèches depuis 53 ans selon Météo France.
L’Office de l’eau a également signalé un niveau critique des ressources dans l’est, impactant directement les agriculteurs de Salazie.
- Une solution face à la sécheresse en plusieurs étapes -
Outre le point de livraison d’eau brute, 438 citernes ont été financées dans toute l’île depuis 2020 et des projets, comme la création de périmètres irrigués à Salazie, sont en cours d’étude. Le Conseil départemental a également sollicité la reconnaissance de l’état de calamité agricole auprès du préfet le 4 décembre 2024.
Pour Gilles Hubert, 13ème vice-président du département, délégué à la gestion de l’eau, ce dispositif est une réponse temporaire aux besoins urgents. "Ce point d’eau permettra aux agriculteurs de venir se ravitailler pour assurer le besoin en eau de leurs exploitations. L’eau est une richesse extrêmement précieuse qu’il convient de mieux utiliser", dit-il.
Interrogé sur les coupures qui touchent principalement les communes de l’est, le conseiller départemental Gilles Hubert a refusé de considérer le basculement de l’eau d’est en ouest comme une source de problèmes. Regardez:
- Des mesures d’urgence jugées insuffisantes par des agriculteurs -
Cependant, ces solutions à long terme peinent à rassurer les exploitants, dont les pertes de récoltes s’accumulent. "Ce système, c’est une blague voire un foutage de gueule pour les agriculteurs", a réagi de façon virulente l'agriculteur.
"Cela fait un ou deux mois qu’on n’a pas de revenus à cause du manque d’eau", déplore le président de la Fédération des agriculteurs de Salazie.
L’exploitant fustige la solution temporaire, qui consiste selon lui à "remonter avec une petite citerne dans un 4x4 pour arroser trois pieds de salade". Écoutez :
Un autre agriculteur, visiblement excédé, a rappelé que les problèmes d’accès à l’eau ne datent pas d’hier. "Ça fait 30 ans que nous avons un souci d’eau à La Réunion. Tous les ans, c’est pareil. Nous avons suffisamment d’eau sur Salazie pour irriguer les terrains, mais on continue à mettre des pansements sur une plaie béante."
- Des perspectives insuffisantes face au dérèglement climatique -
À Salazie, la maire, Sidoleine Papaya, indique qu'il est impératif d’aller plus loin. "Nous souhaitons équiper chaque foyer de Salazie d’une citerne de stockage et développer de nouvelles méthodes, comme des forages ou des dispositifs de pompage, pour mieux faire face aux impacts du dérèglement climatique." Ecoutez :
Mais seule, la commune ne pourra pas tout porter. Les agriculteurs appellent l’État à prendre ses responsabilités pour mettre en œuvre des solutions pérennes. "On demande de l’eau pour travailler, pas la charité", martèle un exploitant.
Alors que les restrictions d’eau se prolongent et que les prévisions de Météo France annoncent un "signal sec" jusqu’à la fin du mois, l’agriculture réunionnaise continue de faire face à une crise récurrente, alimentée par des infrastructures inadaptées et des enjeux climatiques croissants.
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Faire de la politique n est ce pas AN TI CI PER !
Quand je dis que je vis dans une île ou des travaux titanesques avaient été entrepris dans les montagnes afin de capter l eau qui par la suite descend pour faire juste tourner une usine électrique située sur le littoral sud-est et se déverse ensuite dans l océan.Quel gâchis me répond on.Les administrés privés d eau actuellement vous saluent bien chers élus incompétents
Le département à St André c'est zéro calebasse. Quelle catastrophe d'avoir une élue comme cela.
Les anciens maire de salazie et se St andre n'ont rien foutu pendant ses décennies.
Ils n'ont qu'à rajouter un peu plus de glyphosate,çà ils savent faire.