Après trois mois d'interdit, le sport reprend un peu de couleur ce week-end avec l'organisation de premières compétitions pour les ligues et comités qui en ont reçu l'autorisation (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
Comme un sentiment de liberté retrouvée. Avec ses protocoles, ses gestes dits " barrière " et inquiétudes qui vont avec… Voici résumé l’état d’esprit des sportifs, entraineurs, dirigeants, officiels qui, ce week-end, vont retrouver l’ambiance des compétitions sportives tolérées par l’Etat. De vraies compétitions et non plus des tests, noms donnés, avec une certaine hypocrisie, aux regroupements de ces derniers temps qui n’étaient ouverts qu’à une certaine partie des pratiquants, les listés hauts niveau et autres partenaires d’entrainement.
On ouvre donc comme pour les terrasses de café. Et les sportifs vont consommer sans modération. Ou presque. Comme en natation par exemple. La piscine de Plateau-Caillou qui a accueilli ce samedi les interclubs Avenir et verra ce dimanche les plus âgés s’affronter dans le cadre de la Coupe Jean-Chaply. "Les compétitions se dérouleront à huis clos ", expliquait vendredi Henri Fontaine, le président de la ligue de natation.
"Chaque club aura son espace privé. Nous aurons plusieurs référents Covid. L’important est de garder des mesures de sécurité pour nos nageurs qui sont notre priorité. Les parents pourront suivre notre live facebook ", disait-il encore, pas mécontent de voir que la saison pourra être sauvée en partie avec les championnats à venir programmés en juin avec la natation synchronisée les 12 et 13 et la natation sportive en grand bassin les 26 et 27 au Chaudron.
- Le casse-tête des calendriers -
Adapter les calendriers, voilà le casse-tête auquel se sont attelées bon nombre d’instances. Vendredi, Hubert Hoarau, le directeur de la Ligue réunionnaise de tennis, s’attachait ainsi à programmer les championnats par équipes jeunes prévus du 26 mas au 27 juin, tandis que le premier tournoi post " confinement compétition " est programmé au CSA Lambert du 28 mai au 13 juin.
Les surfeurs devraient quant à eux retrouver la vague " le week-end prochain ", indique Eric Sparton, le président de la Ligue. " J‘ai demandé à Norbert Sénescat de caler deux coupes open, deux coupes espoirs et un championnat de la Réunion car nous devrons faire nos sélections pour les championnats de France aux Sables d’Olonnes en octobre. "
Côté triathlon, Axel Louise, qui avait tenté de mettre en place un triathlon éphémère le 2 mai dernier, finalement retoqué à J – 2 par la Préfecture, préfère être patient. Le président de la LR Tri explique que " la lecture " des protocoles est compliquée. Ce qui n’est pas faux. " La jauge de 50 demandée n’est pas possible à tenir. Donc nous allons attendre la deuxième désescalade (Ndlr : le 9 juin) pour redémarrer. On a attendu près d’un an, on n’est plus à quelques semaines près ", lâche-t-il. Son équipe se réunissait hier…
Ce week-end, l’athlé local était sur le pont avec l’organisation des championnats de la Réunion des épreuves combinées sur deux journées à Saint-Paul. Avec une jauge totale passée dans la semaine de 35% de la capacité de l’enceinte sportive à 300 personnes finalement, la LRA espérait au matin des premières épreuves ne pas devoir refuser de spectateurs avec déjà plus de 200 personnes prévues, athlètes et jurys compris.
" On va mettre en place un système de ticket à l’entrée. Nous en distribuerons 300 ", informait Emeline Duchateau, la référente Covid de la LRA. Les athlètes étaient dans les starting-blocks près à en découdre après une série de tests régionaux ou d’animation Covid clubs qui oot permis de conserver une activité et d’appréhender un calendrier " bien garni ", dixit Philippe Quest, le président de la commission des officiels. Voilà pour la piste.
Pour le hors stade, de nouvelles dates ont été trouvées pour les divers championnats… en attendant l’organisation de la première course, a priori après le 9 juin si les conditions sanitaires et administratives le permettent. Les manifestations sur la voie publique sont en effet soumises à l’instruction de dossiers.
Avec des autorisations préfectorales qui peuvent prendre de un à deux mois en fonction des cas. Pas simple à appréhender pour les organisateurs mais aussi la Préfecture qui va probablement devoir gérer un afflux de demandes dans les semaines à venir.
- "Y’a pas mort d’homme quand on fait du sport" -
Voilà pourquoi le comité régional de cyclisme avait habilement anticipé. Ainsi, après s’être pas mal " réinventé ", selon Michel Bénard, le boss du Tour cycliste (programmé du 18 au 26 septembre juste avant le championnats de France des comités outre –Mer sur notre île les 2 et 3 octobre), avec l’organisation de chronos, de tests en circuit fermé " grâce au bon travail mené par la commission cyclisme sur route présidée par Karine Dudon ", le vélo péi a déjà programmé un bel évènement dès le 6 juin avec la Cyclo Tour, une randonnée sportive.
Mais ce week-end ce sont les vététistes qui seront à la fête pendant trois jours à Piton Sainte-Rose d’actions portes-ouvertes, avec chronos à l’appui, organisées en ERP plein air temporaire en X-Country et descente. "Ce sont des propositions alternatives qui restent dans le cadre des mesures barrières", se félicite Stéphane Hénaff, le président du comité, qui s’est battu pour faire vivre son sport préféré en jonglant du mieux possible avec la lecture des textes: " Il fallait y aller. Y’a pas mort d’homme quand on fait du sport", conclut-il. Sûr que les passionnés de sports de combat ou sports collectifs en salle, toujours privés de ces joutes collectives, en pensent de même…
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