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Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République et à nos élus

Quand la rigueur frappe les plus fragiles, et que la solidarité s'efface derrière les canons

  • Publié le 16 juillet 2025 à 12:50
  • Actualisé le 16 juillet 2025 à 12:51
Lettre ouverte à nos élus : rendez le Pass'Sport à nos marmailles

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, c’est avec gravité, mais aussi avec un profond sentiment d’injustice, que nous, citoyens de la classe populaire et moyenne, vous adressons cette lettre ouverte.

Nous avons pris acte des récentes décisions budgétaires : gel des dépenses publiques, suppression de postes dans la fonction publique, franchises médicales doublées, retraites non revalorisées, et même suppression de jours fériés. Ce sont toujours les mêmes qui paient, toujours ceux qui travaillent dur, qui comptent chaque euro en fin de mois, et qui tiennent encore debout des services publics que vous semblez abandonner.

Comment accepter, dans un pays qui se dit solidaire, que ce soient les hôpitaux, les écoles, les retraités et les malades qui portent le poids d’une dette dont ils ne sont pas responsables ? Comment justifier que l'on impose des sacrifices aussi rudes à ceux qui n'ont déjà que peu, pendant qu’en parallèle, des milliards sont débloqués pour soutenir des conflits militaires extérieurs, parfois sans mandat clair, ni adhésion populaire ?

La guerre, quelle qu’elle soit, ne doit jamais être un prétexte pour délaisser la paix sociale. Si la solidarité nationale est invoquée pour justifier la rigueur, alors elle doit être appliquée en haut comme en bas. Qu’en est-il de la contribution des plus aisés, des multinationales, des géants du numérique, ou même… des hauts revenus de nos propres représentants ?

Vous exigez de nous des efforts ? Que ceux qui gouvernent donnent l’exemple. Mettez-vous au SMIC. Fréquentez nos hôpitaux publics. Laissez vos enfants dans les mêmes écoles que les nôtres. Et surtout, écoutez.

Car ce qui gronde dans ce pays, ce n’est pas seulement une lassitude. C’est une colère. Une colère digne, mais profonde. Elle ne vient pas de l’ignorance, mais de la lucidité. Nous voyons où vont les priorités. Et nous savons ce que cela coûte.

Nous ne voulons pas d’un pays qui sacrifie sa jeunesse, ses soignants, ses enseignants, ses aînés, au nom d’un “effort national” à sens unique. Nous voulons un pays qui protège, qui élève, qui soigne, et qui éduque — pas un pays qui abandonne.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, il est encore temps d’entendre le peuple. Pas celui des sondages, mais celui qui vit, travaille, souffre et résiste. Faites de votre pouvoir un outil de justice. Pas une machine à couper.

Respectueusement, mais fermement,

Des citoyennes et citoyens qui n’ont plus les moyens de se taire.

Madame Cindy BARBE ROBERT, pour le mouvement l'Engagement au Coeur de Salazie 

 

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