Tribune libre de Jean-Jacques Morel

A propos de la Nouvelle-Calédonie

  • Publié le 9 décembre 2021 à 11:33
  • Actualisé le 9 décembre 2021 à 11:37

Les Outre-mer connaissent des retards considérables : chômage massif des jeunes, coût de la vie élevé, isolement aérien, situations de monopoles, exportations agricoles en difficulté (sucre par exemple), etc.. Face à cette situation, les gouvernements sont souvent frileux et sont prompts à baisser les bras : ils ouvrent aussitôt la porte à l'autonomie. Finalement, en clair, nos gouvernants ne seraient pas opposés à ce que la France se dégage des Outre-mer en proie à des difficultés.

Le ministre chargé des Outre-mer n’a-t-il pas, lui-même, affirmé que la Nouvelle-Calédonie est un territoire qui reste encore "à décoloniser" ? Le locataire de la rue Oudinot n’a-t-il pas récidivé récemment face aux troubles sociaux des Antilles en apportant une réponse stupéfiante : que la porte de l’autonomie était ouverte ? Ceci montre que rien n’est jamais acquis et que l’appartenance à la République Française pour nous, ultramarins, est un combat sans cesse recommencé.

Dimanche, aura lieu le 3e référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. La Métropole est sourde. Faudra-t-il bégayer et répéter 3 fois "NON à l’indépendance" pour être entendu ? Surtout, les dés sont pipés car le corps électoral est gelé depuis 25 ans. En effet, les nouveaux arrivants – en principe favorables au maintien dans la République – sont exclus du collège électoral. Que vont décider les Calédoniens dimanche ? On peut penser, qu’une nouvelle fois, ils rejetteront le largage de leur territoire.

La Nouvelle-Calédonie est un territoire stratégique pour la France qui participe à notre présence sur tous les océans. Le coup fourré récent de l’Australie
associé aux États-Unis dans l’affaire de l’annulation de l’achat des sous-marins français illustre une nouvelle fois, la complexité et la dureté des relations internationales

Par ailleurs, dans cette même région, on assiste à un renforcement militaire préoccupant de la Chine, qui en 10 ans, a multiplié par deux ses capacités militaires navales. Au-delà, la question centrale est une affaire de coeur. Les ultramarins sont définitivement attachés au drapeau bleu-blanc-rouge. Cette facilité et ce réflexe dangereux de Paris à nous montrer la porte à la moindre tension devrait servir de leçon à tous ceux qui, localement, cherchent une réponse aux problèmes sociaux à travers une évolution du statut.

Jean-Jacques Morel
Soutien de Valérie Pécresse (Les Républicains) à La Réunion

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3 Commentaires
Pauvre Valérie Pecresse
Pauvre Valérie Pecresse
3 ans

Le plus à plaindre c'est Valérie Pecresse. Elle mérite mieux

Hors sujet une fois de plus
Hors sujet une fois de plus
3 ans

Pas de tribune concernant la descente des policiers au conseil régional suite aux affaires présumées de recrutement fictif de l'ancienne majorité dont il a fait partie.

Poupette
Poupette
3 ans

Cest à cause des hommes politiques à des pratiques douteuses que les dom tom n'avancent pas vous gaspillez l'argent public sans oblgation de résultats et sans gêne !