Quand les socialistes à la tête de l'état n'arrêtent pas de valser. En 2013, le gouvernement décide de supprimer les primes aux employeurs d'apprentis. Au total, les entreprises de plus de 10 salariés restent les victimes de la mesure : 30% des postes d'apprentis ne feront plus l'objet de ces primes. Comment croire encore les socialistes qui affirment contre toute évidence que "l'emploi et la jeunesse sont bien au coeur des priorités du Gouvernement". Le Gouvernement socialiste a décidé sans concertation de l'arrêt de l'indemnité compensatrice forfaitaire qui représente 915 ? dès l'accueil d'un nouvel apprenti. Puis, il change d'avis et propose un système différent et plus complexe.
L’apprentissage, filière performante de professionnalisation assure l’emploi des jeunes au sortir de leur formation. Au nom de quoi faut-il casser tout ce qui fonctionne encore dans notre pays qui, hélas, va de plus en plus mal ?
Le bilan de cette tragi-comédie est une pénalisation des entreprises qui voient l’apprentissage se complexifier. On est loin du choc de simplification. En cause également les dispositions de la récente loi sur la formation professionnelle.
La réglementation en la matière est bien trop éloignée de nos réalités de terrain. Un jeune ne peut plus monter sur une échelle ! Un chef d’entreprise doit réaliser chaque année son document unique pour assurer le suivi des mesures de sécurité prises dans sa société. C’est obligatoire s’il veut recruter un apprenti. Il doit aussi demander une dérogation à la direction du travail s’il veut que son apprenti utilise une machine jugée dangereuse. C’est vrai pour la ponceuse du peintre, les produits de la coiffeuse ou le pétrin du boulanger… On marche vraiment sur la tête ! "
L’objectif du gouvernement est d’atteindre les 500 000 apprentis en 2017. Cependant ce n’est pas en pondant des mesures pareilles qu’on va y arriver.
Fini les primes et le crédit d’impôt…
Les artisans regrettent aussi la disparition du crédit d’impôt et un manque à gagner d’environ 3 000 € par apprenti. Autrement dit les maîtres d’apprentissage n’ont plus aucune aide pour former ces jeunes, que nous rémunérons à hauteur de 80 % du Smic pour une présence qui ne dépasse pas 75 %. S’ils continuent à recruter ces apprentis, la plupart du temps majeurs, c’est parce qu’ils coûtent la première année avant d’être " rentables ". Les patrons forment un vivier pour l’avenir. Mais les nouvelles mesures contre-productives sont vraiment décourageantes. (+ la suppression de l’indemnité compensatrice forfaitaire aux entreprises accueillantes des apprentis)
Et voilà qu’en 2014, à l’ occasion de la 3ème conférence sociale François Hollande veut lever "tous les blocages" sur l’apprentissage. On croit rêver !
Marie-Annick Fougeroux, secrétaire de LaRéunionEcolo