Courrier des lecteurs de Jean-Pierre Espéret

Brûler de l'eau ?!

  • Publié le 14 octobre 2013 à 09:48

Le plan départemental de traitement des déchets élaboré par le Conseil Général fait singulièrement preuve d'immobilisme. Au lieu de se servir de repoussoir de l'exemple dépassé de Montpellier, il ferait mieux de se tourner vers des exemples innovants comme Lorient.

Le tri mécano-biologique, comme le fait si justement remarquer l'association de riverains de la décharge de Sainte Suzanne, aboutit, par ses performances désastreuses, au rejet par les agriculteurs d'un compost de très mauvaise qualité.

Il est beaucoup plus performant de procéder au ramassage séparé des déchets biodégradables (déchets de cuisine et de jardinage) dans des emballages eux-mêmes biodégradables disponibles dans les mairies, avant de les valoriser énergétiquement dans des méthaniseurs, puis de procéder au compostage.

Tous les plastiques doivent être recyclés. Le polystyrène, les briques alimentaires, en métropole sont recyclés. Nou lé pas plis, nou lé pa mwin, alors soit on les recycle, soit on les remplace par d'autres emballages qui existent déjà, le carton bouilli et la bouteille de verre!

En aucun cas il ne faut brûler des matières chlorées comme le polychlorure de vinyle (PVC) ou des aliments, contenant du sel, autrement dit du chlorate de potassium, et de l'eau, mélange idéal pour produire la sinistrement célèbre dioxine cancérigène.

On ne doit pas s'interdire de brûler des végétaux, comme ça se fait déjà avec la bagasse. Quel que soit le procédé, le végétal donne du gaz carbonique, et c'est mieux que de brûler des combustibles fossiles, mais il convient de ne pas laisser ce monopole aux seuls industriels du sucre, et des petites chaudières communautaires, réparties sur le territoire, économiserait de l'essence et encombrerait moins les routes.

Dans tous les cas, il convient de diminuer nos déchets, notamment les emballages, multipliés par les commerçants qui croient par ce biais séduire les clients, ainsi les sacs de caisse réapparaissent dans les livraisons en drive-in! Ne parlons pas des marchés forains : les sacs s'envolent jusqu'à la mer et finissent par obstruer l'estomac des tortues.

Dans tous les cas, il faut développer et pérenniser les campagnes d'information.

Jean-Pierre Espéret

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