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Tribune libre de l'OPMR

Alimentaire : face à l’urgence de la situation, la responsabilité de chacun doit être rapidement engagée

  • Publié le 1 septembre 2023 à 18:59
  • Actualisé le 1 septembre 2023 à 19:01
ticket de caisse

Dans le contexte inflationniste que nous traversons actuellement, une action efficace contre la vie chère est d’autant plus urgente que la situation sociale est dégradée (Pour rappel, les revenus sont inférieurs, les inégalités plus fortes, les taux de chômage et de pauvreté plus élevés à La Réunion que dans l’Hexagone). (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

D’après la dernière étude de l’INSEE sur la comparaison spatiale des prix, l’écart moyen des prix entre l’hexagone et La Réunion a augmenté entre 2010 et 2022 de 24 à 37 % rien que pour les produits alimentaires, soit de + 50%.

Lors de notre dernière assemblée plénière, les 7 enseignes de la grande distribution se sont engagées à participer à un exercice de « transparence ».

Dans le prolongement de cet engagement, le Ministre a pris l’initiative de les réunir en associant également leurs principaux fournisseurs pour les engager dans cette démarche.

Au-delà d’un simple exercice de décomposition des prix proposés par certains lors de cette réunion, plusieurs pistes ont été évoquées, parmi lesquelles :

- la transmission des comptes au tribunal de commerce, qui relève d’une obligation légale de transparence inappliquée sur notre territoire ;

- la transmission des tickets de caisse à l’Insee afin de lui permettre d’affiner son suivi de l’évolution des prix ;

- la suppression des « marges arrières » qui renforcent l’opacité sur la formation des prix et contribue fortement à la cherté de la vie (voir les études de l’OPMR sur la question).

Avec plus de 85 % de part de marché sur la consommation alimentaire de détail, la responsabilité sociale des enseignes locales leur impose des engagements forts vis-à-vis de la population qui doivent enfin se traduire par des actes et des résultats tangibles. Cet effort de transparence doit bien sûr être élargi à tous les maillons de la chaîne de la distribution alimentaire.

Face à l’urgence de la situation et l’inertie des acteurs économiques, l’État doit également prendre ses responsabilités :

- en utilisant d’abord toutes les ressources que lui permettent d’ores et déjà la réglementation en matière de concurrence et de consommation ;

- en usant surtout de toutes ses prérogatives pour imposer si besoin par la voie réglementaire les changements indispensables pour notre territoire.

Comme les nombreux rapports remis par l’OPMR l’ont déjà montré, cela passe non seulement par l’interdiction des marges arrières mais aussi par des mesures fortes permettant de lutter plus efficacement contre les positions dominantes et ce, pas seulement dans la grande distribution alimentaire mais dans tous les secteurs de l’économie locale.

Qu’elles soient initiées par l’État ou bien les acteurs privés, l’OPMR se tient prêt à accompagner toutes les initiatives qui permettront de lutter efficacement contre la vie chère.


 

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1 Commentaires
louaisel
louaisel
2 ans

contre la vie chère, il faut déjà redonner ses lettres de noblesse à l'octroi de mer qui était à l'origine une taxe sur les produits importés déjà PRODUITS A LA REUNION ce qui était logique pour protéger la production locale. Pourtant, il a été décidé de taxer TOUS LES PRODUITS IMPORTES à la REUNION même ceux qui ne sont pas produits à la REUNION. RESULTAT : LA VIE CHERE ...car il faut rajouter au prix méttropole les frais de port et de douane. cqfd
Trouvons d'autres sources de financement pour les communes, surveillons l'utilisation souvent démagogique de l'utilisation de celles ci et tout ira mieux !